La maladie des Verts
Titre un peu choc. Mais j’aimerai au cours de ce post me poser afin de poser quelques bonnes questions. Depuis quelques années et plus particulièrement ces derniers mois les Verts et les écologistes d’une manière générale se posent beaucoup de questions, mais se posent ils les bonnes questions ?
Billet peu structuré qui reviendra donc sous forme de nombreuses interrogations sur quelques problèmes au sein des Verts et de l’écologie en France.
Est ce qu’une partie des Verts par peur de voir certains débats internes s’envenimaient n’ont pas pris l’habitude, par facilité, et c’est « humaine », de basculer dans une gestion administrative du parti ?
On peut croire que les débats souvent qualifiés de houleux ont amené des adhérents à quitter les Verts blasés par les conflits.
On peut également croire que pour certains ex adhérents c’est l’absence de débats ou le « peu de débats » et « trop d’administration » qui les ont blasé.
A ceux là on peut ajouter ceux qui ont adhéré aux Verts alors qu’ils recherchaient plutôt une association écolo : le côté « politique » , chose normale pour un parti politique, en a fait fuir plus d’un, considérant alors que les Verts parlaient peut être trop de stratégies et pas assez d’écologie ?
Certains ont tout simplement pris des notes des stratégies et ont eu des désaccords avec celles ci. Préférant alors quitter les Verts (voir adhérer à un parti, quand ce n’était pas en créer un nouveau) plutôt qu’être « provisoirement » minoritaire alors que justement les Verts sont un des seuls partis à laisser autant de places aux minorités internes.
On en vient donc à ces fameuses stratégies. Mais on pourrait aussi parler du programme. Puisque celui ci n’est pas forcément dissocié des alliances que l’on composera. Certains ne les ont pas apprécié et ont quitté les Verts.
Est ce que les Verts se sont trompés ?
Il faut également se poser la question.
Quand il y a un turn over important (il y a eu beaucoup d’adhérents chez les Verts, mais jamais en même temps puisque le chiffre total a « stagné) et des résultats électoraux dignes d’un petit parti Mais loin encore d’être ceux d’un grand parti : il faut se poser la question simplement : est ce que les Verts se sont trompés de stratégies ?
Auraient il du être Ni Gauche Ni Droite ? Ou bien bien plus à gauche ? ou bien plus à droite ? Plus dur avec le PS ou bien plus mou et acceptant mieux les compromis ? Auraient ils du parler Que d’environnement ? Ou être encore plus large ?
Est ce que les Verts, et donc leurs adhérents, ont pris dans le passé, et à chaque fois, les mauvaises décisions ? Les condamnant alors à avoir ces résultats électoraux et ce turn over ?
Pour relativiser cette dernière remarque on peut remarquer que :
– quand les Verts sont absents dans des élections : ce sont les autres écologistes (MEI, Cap21, GE… voir étiquette farfelu) qui font plus ou moins le « même » score
– quand les Verts sont présents et que des écolos sont également présents, les Verts arrivent en tête des écolos. Le total Verts + autres écolos variant peu
– que tout les autres partis écolos sont en difficulté. Ils ont également très peu d’adhérents, beaucoup moins même. Et si on les prenait en détail, notamment le MEI, on se rendrait compte qu’ils vont vers une mort certaine
On peut en « conclure » que les écologistes sont identifiés aux Verts et vice versa. Ainsi quand « des » écolos font des erreurs le « peuple » les attribue aux Verts et vice versa. C’est la même chose quand des bonnes décisions sont prises.
La remarque se vérifie quand on sait le peu de différence que fait le « français moyen » entre WWF, Greenpeace, Amis de la terre , Verts (…) entre associations et partis. Et donc quand une action est entrepris par les uns c’est souvent tout le camp écologiste qui en reçoit les effets positifs comme négatifs.
En réalité seuls les avertis font alors la différence et vont chacun de leurs puretés en se rappelant mentalement que un tel est trop ceci ou pas assez cela. Seuls les avertis peuvent alors y aller des « fameuses divisions »
Maintenant je me pose plusieurs questions :
Alors qu’individuellement les militants Verts sont souvent sur ces fronts
et que mondialement les Verts sont connus sur ces thèmes
pourquoi les Verts français se font pas assez entendre sur les « thèmes éthiques » laissant malheureusement et maladroitement trop ces thèmes importants à Corinne Lepage et Cap21 et à présent au Modem qui se fait un plaisir en tant que parti démocratique d’en faire l’un de ses thèmes favoris (on l’a vu sur les médias par exemple)
Quand je parle d’éthique c’est très large comme thème : en politique déjà avec notamment la force des Verts ça et là dans le monde pour dénoncer les magouilles des uns comme des autres (je parle bien sur de corruption…) .
Est ce que en France ces magouilles sont si nombreuses que les Verts se mettraient alors beaucoup trop de monde à dos ? Notamment dans ses alliés ?
Il y a des thèmes où malheureusement les Verts sont trop absents ou peu entendus alors qu’ils pourraient être forts et originaux sur ceux ci. On pourrait notamment penser à la culture. Mais également à la ruralité souvent trop laissé à une droite conservatrice alors que le monde rural est complexe et pourrait être surprenant dans son dynamisme. La santé est assez bien identifiée par les citoyens comme étant un point fort des verts Mais il faut aller plus loin certainement car les propositions sont peut être trop peu connus.
D’autres thèmes encore…
Beaucoup de questions Mais pas vraiment de réponses car je laisse à chacun le soin de se faire son idée sachant que personne n’aura entièrement raison ou entièrement tord de tout façon à mon avis.
Vu de loin, je ne suis pas Vert, tu pointes à mon avis LE TRUC: les Verts et la question de l’éthique. Je pense que les electeurs captent très bien ce que certains appelleraient une disonnance cognitive, voire une contradiction sur certains sujets de société marginaux au regard des priorités.
je pointe que dalle c’est toi qui interprête à ta manière ce qui t’arrange 😉