Allumer le feu de la liberté
Lundi 7 Avril à Limoges, à l’appel de la MDH et de Reporters Sans Frontières, une soixantaine de personnes se sont retrouvées square Victor Thuillat, prés du cèdre de la Liberté, pour dénoncer la violation des Droits de l’Homme en Chine. On notait la présence d’élus verts(Cyril Cognéras et Didier Tescher), PS (Arnaud Boulesteix, Monique Boulestin, JP Denanot) et LCR (Daniel Clérembaux) et de nombreux militants de gauche. A Paris les Verts ont fait très fort en étant en première ligne pour perturber le passage de la flamme olympique, certains d’entre eux arretés violemment par les forces de l’ordre…
L’occasion pour moi de revenir sur les vrais raisons du silence de Nicolas Sarkozy. Vincent Jauvert (nouvel observateur) revenait en effet sur celles ci sur un billet complet sur son propre blog.
La France, si attachée à son statut de membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, a besoin de la Chine dans cette enceinte sur plusieurs sujets:
– le Darfour, d’abord, dont l’équipe Sarkozy s’est faite la championne et qui ne peut pas entreprendre grand-chose sur le sujet sans le soutien de Pékin.
– le Liban, « protectorat » français, où la Chine a accepté, à la demande de Paris, d’envoyer quelques casques bleus.
– l’Iran, contre lequel la France et les Etats-Unis ont réussi, il y a quelques semaines, à faire voter une nouvelle vague de sanctions avec l’appui de Pékin et qui ne veulent absolument pas que ce fragile consensus se disloque.
– l’élargissement de ce Conseil, autre cheval de bataille de la diplomatie française, qui ne peut se faire si la Chine oppose son véto.
Outre la diplomatie, il y a aussi – et peut-être surtout- des histoires de gros sous et notamment le nucléaire, encore et toujours le nucléaire.
En novembre dernier, lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Pékin, Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva, a signé un contrat faramineux: la vente de deux réacteurs de deuxième génération EPR à la Chine, contrat considéré comme le plus important de l’histoire du nucléaire civil.
Et, dans la foulée, Areva est devenue partenaire officiel des Jeux Paralympiques de Pékin.
Mais l’encre n’est pas encore sèche. Si Paris se montrait un peu trop critique, les autorités chinoises pourraient bien reprendre leur signature (d’autant que les Chinois trainent déjà les pieds à cause d’un problème de transfert de technologie). (lire la totalité de la note)