Emploi Europe Ecologie : POUR UN « BRUXELLES DE L'EMPLOI »
Nous introduirons chaque pilier avant de présenter les 3 propositions principales du pillier… On commence avec le pilier Emploi…
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► téléchargez le Contrat Ecologiste pour l’Europe
METTRE DES MILLIARDS POUR SAUVER DES INDUSTRIES OBSOLÈTES, POLLUANTES OU DÉLOCALISABLES NE SERT À RIEN, SINON À PROLONGER LES CAUSES DE LA CRISE
LA CRISE FINANCIÈRE AMÉRICAINE A CATALYSÉ UNE CRISE SYSTÉMIQUE SANS PRÉCÉDENT depuis 1929 qui prend sa source
dans la première crise socio-écologique du capitalisme.
Cette crise financière et économique s’ajoute aux crises climatiques, énergétiques,
à la raréfaction des ressources naturelles, à la crise alimentaire et à celle de la biodiversité. Nous avons atteint le crépuscule du modèle de développement qui domine le monde depuis deux siècles. Cela signe un changement d’époque. Un changement d’ère.
LA RÉCESSION ACTUELLE CONSTITUE LA CONSÉ-QUENCE VISIBLE DE CETTE CONJONCTION DE CRISES qui s’alimentent et s’amplifient mutuellement. Des millions d’emplois sont en train de disparaître plongeant des millions de familles dans le chômage et la précarité. Réagir face à ce tsunami social ne peut se faire en recourant aux recettes du passé pour réparer une machine à bout de souffle.
Mettre des milliards pour sauver des industries obsolètes, polluantes ou délocalisables ne sert à rien, sinon à prolonger les causes de la crise. La transformation est nécessaire. Elle passe par la conversion écologique de l’économie, seule réponse responsable et globale
à la crise du système.
“ METTRE DES MILLIARDS POUR SAUVER DES INDUSTRIES OBSOLÈTES, POLLUANTES OU DÉLOCALISABLES NE SERT À RIEN, SINON À PROLONGER LES CAUSES DE LA CRISE NOTRE STRATÉGIE POUR L’EMPLOI REPOSE SUR :
• la modernisation écologique de l’économie par la conversion de l’ensemble des activités productives et de services, basée sur la régulation écologique et recélant des gisements d’emploi massifs dans les énergies renouvelables, le bâtiment, le transport, l’agriculture, l’entretien, la maintenance, la réparation, le recyclage, le commerce de proximité, la recherche et l’innovation ou la protection des écosystèmes ;
• la création d’emplois socialement utiles et non délocalisables, de petites entreprises et d’emplois publics de proximité permettant d’aller vers « plus de liens et moins de biens », notamment par la création d’un cadre législatif développant un tiers secteur européen de l’économie sociale et solidaire s’appuyant sur les associations, les coopératives et les mutuelles ;
• la réduction du temps de travail qui permet de travailler tous, moins et autrement;
• l’introduction à l’échelle européenne d’une clause sociale et environnementale fondée sur les conventions de l’OIT et de l’ONU permettant de surtaxer voire d’interdire l’importation en provenance de pays ne les respectant pas et d’enrayer ainsi les délocalisations ;
• l’introduction du principe de responsabilité sociale et environnementale des entreprises afin de permettre à la collectivité (entrepreneurs, salariés mais aussi citoyens, élus locaux, consommateurs et usagers) d’influencer les choix faits par l’entreprise ;
• la relocalisation de l’économie afin de développer une politique qui favorise la (re)territorialisation des activités, autour de circuits courts, sobres en CO2, générateurs d’emplois locaux, favorisant les savoir-faire et les identités culturelles. La mise en place d’un fonds européen des politiques régionales et territoriales sera nécessaire.
TRAVAILLER TOUS, MOINS ET AUTREMENT “ POUR UN « BRUXELLES DE L’EMPLOI »
L’EXEMPLE DU SECTEUR AUTOMOBILE illustre bien cette nécessité de conversion écologique de l’économie: les plans nationaux de soutien
se succèdent, les milliards d’euros tombent, sans contrainte et sans coordination européenne.
Nous voulons éviter de rejouer la mauvaise pièce de la sidérurgie lorraine où l’on a menti sciemment aux populations sur l’avenir de cette industrie. La circulation automobile régressera. C’est une réalité parce que la société de l’après pétrole a déjà commencé. La conversion du secteur est une mesure de bon sens pour désengorger les villes et lutter contre la pollution urbaine. C’est aussi une nécessité climatique et un enjeu écologique majeur : les transports comptent aujourd’hui pour 31 % de la consommation d’énergie finale, 70 % de la consommation de pétrole et 25 % des émissions de CO2. L’automobile représente en Europe 12 % des émissions.
Mais c’est tout autant un enjeu social déterminant: 2,5 millions de familles européennes sont directement concernées et environ 15 % du budget des ménages est consacré à l’automobile.
NOUS REFUSONS QUE CETTE MUTATION SE FASSE SUR LE DOS DES SALARIÉS
en raison de l’imprévoyance du patronat de ce secteur et de l’inconscience collective du « toujours plus » de véhicules.
C’est pourquoi nous proposons en priorité un contrat de conversion écologique du secteur à l’échelle européenne.
L’AUTOMOBILE N’EST PAS LE SEUL SECTEUR OÙ CETTE CONVERSION S’AVÈRE NÉCESSAIRE.
De la machine outil à la chimie, du BTP à l’agriculture, de l’énergie à l’artisanat et au commerce, l’économie européenne doit s’adapter et se transformer.
Nous avons besoin d’une nouvelle alliance entre les salariés, les artisans, les pêcheurs, les paysans et les consommateurs afin d’orienter les productions et leurs modes de fabrication et de proposer des solutions écologiquement et socialement responsables.
C’EST DANS CE CADRE QU’EUROPE ÉCOLOGIE PROPOSE À TOUTES LES FORCES VIVES de la société européenne
– syndicats de salariés et d’entrepreneurs, mouvements de chômeurs et de précaires, associations environnementales et de consommateurs, chercheurs et élu-e-s – la tenue immédiate d’un Grenelle européen de l’emploi visant à la création de ces millions d’emplois et à la conversion écologique de l’économie.
Ce « Bruxelles de l’emploi » permettrait de mobiliser la société européenne sur un objectif commun. Pour que ses décisions ne restent pas sans lendemain, une Agence européenne pour la transformation de l’économie serait créée afin d’articuler les financements locaux,
régionaux, nationaux et européens avec la planification de contrats de conversion par secteurs économiques.