On préfère les Porcs gras aux légumes Bio
La SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) vient de refuser l’agrandissement d’une installation Bio pour autoriser celle d’un elevage de Porcs qui compte déjà 180 hectares. Stéphane, maraîcher bio à St Vaury (Creuse) sur 1.87 ha, dépose le mois dernier un dossier pour racheter 3 ha d’une exploitation de 50 ha voisine de la sienne, et en vente à la SAFER . Face à lui, un GAEC conventionnel (élevage de porcs) de 180 ha qui veut s’agrandir, et qui demande l’intégralité. Verdict en comité technique SAFER le 25 juin dernier : le GAEC (groupements agricoles d’exploitation en commun) rafle tout, avec 12 voix pour, une abstention (les Jeunes Agriculeurs) et une contre (la conf).
Après le démantèlement il y a quelques jours par la SAFER d’une ferme Bio de 40 hectares, un maraîcher Bio s’est vu refusé sa demande, modeste, de terres supplémentaires, au profit d’une exploitation conventionnelle de 180 hectares désirant s’agrandir. Il ne demandait pourtant qu’à peine plus de 5 % de la surface disponible.
Alors que la nécessité de changer de modèle agricole apparaît de plus en plus comme une évidence au regard des coûts environnementaux, sanitaires et sociaux de l’agriculture conventionnelle, c’est donc un nouveau revers pour le Bio et la diversification nécessaire de l’agriculture dans notre région.
Les Verts ne peuvent se résoudre à cet état de fait et, avant la décision définitive du 11 juillet, espèrent que le bon sens et l’intérêt général prévaudront.
Dans l’attente de cette décision, les Verts appellent à participer à la manifestation de soutien qui est organisée le mercredi 04 juillet à 12H30 devant la mairie de Saint-Vaury ( 23 ).
Nicolas Berthon, Porte-parole des Verts du Limousin
D’une part on semble donc préférer la viande aux légumes (qui sont certainement meilleur pour la santé) mais à cela s’ajoute une préférence à l’agriculture intensive sur de grandes exploitations plutôt qu’une agriculture Bio sur de petites exploitations.
En 1990, les agriculteurs bio du Limousin se sont regroupés au sein d’une association loi 1901, GABLIM, le groupement des Agrobiologistes du Limousin, qui appartient au réseau FNAB, Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique.
Ce ne sont pas les premiers coups et surement pas les derniers coups qui sont portés à l’agriculture bio