Europe Ecologie : Vers un Réseau-Rassemblement-Parti ?

Plus qu’un réseau mais pas un parti ou bien un nouveau parti ?
Certains (Yves Cochet ?) voudraient sortir de ce flou actuel, appelant à la création d’un nouveau parti ayant pour base Europe Ecologie dans lequel pourrait se dissoudre les Verts

D’autres préfèrent garder cette forme “plus qu’un réseau” “mais pas un parti” pour continuer l’aventure. Ainsi les Verts pourraient être un des “éléments” moteurs de ce réseau tout en gardant sa nature propre. Toutefois on peut également imaginer que la participation à ce “réseau” amène les Verts à se “rénover” profondement voir à se refonder sans pour autant “avaler” ce réseau ou “se faire avaler”.

Alors parti ou non ?
Il est, hors de question, pour un très grand nombre de personnes de rejoindre un parti politique. Les formes d’engagement militant sont en train de revêtir des formes nouvelles où se côtoient hommes politiques, militants et simples citoyens.

Mais mince, c’est exactement ce qu’est l’altermondialisme quelquepart non ? Pas un parti, mais des hommes et femmes “en réseau”

Marianne2 dans ces trois articles abécédaires Un , Deux et Trois, revient assez bien sur nombre de choses vu et dis pendant ces journées d’été des Verts et d’Europe Ecologie : 5 questions restent à régler

Et afin de compléter cela il convient certainement de s’arreter également sur les reflexions de Mickael Marie (trésorier des Verts) qui revient notamment sur « Les amis d’Europe Ecologie »

Alors Ecolo Pastèque (rouge vert) ou Ecolo Melon (orange vert) ?

La construction de tendances déjà en cours ? Ou bien une galaxie de “pôles” en réseaux s’enrichissant mutuellement ?

Ainsi on a pu voir apparaitre quelques “curieux regroupements” au sein même de Europe Ecologie
Peut on parler de “tendances” au sens où l’on l’entend chez les Verts ? Certainement pas, puisqu’il ne s’agit pas ici de “prendre le pouvoir” en interne
Nous pourrions ainsi apparenter cela à des “groupes de reflexions” (des poles et « think tank ?) où se retrouvent par affinité des Verts et non Verts qui ont participé (ou non) à Europe Ecologie et souhaitant communiquer, poser des débats (…)

Comme le dis assez bien Farbiaz (voir plus bas) : Nous devons oeuvrer à ce que la mouvance écolo se structure autour de pôles identifiés liés à des secteurs sociaux ( les régionalistes, les jeunes, les panthères grises,, le parti des pirates.. 😉 et pas seulement autour de composantes idéologiques ou politiques ( pôle écologiste du PS, cap 21, ou alters)

* Le Pole Ecologiste venu du PS
Bruno Rebelle : Proche de Ségolène Royal, Bruno Rebelle a quitté le PS pour Europe écologie. Pour Bruno Rebelle, Europe écologie est l’alternative à gauche que le PS a cessé d’être
Pour le « pole ecolo » et nombre de ses animateurs, leur départ du PS est plus qu’envisageable si le Parti Socialiste ne se ressaisit pas

Bruno Rebelle dit même : Adieu Solférino ! Europe Écologie m’attire pour quatre raisons simples :

  • C’est la seule formation politique qui a vraiment mis l’impératif écologique au même niveau d’importance que la question sociale car il est évident que ces deux enjeux doivent être traités de front et de manière synergique. Certes il reste beaucoup à faire pour mettre plus de substance dans le projet mais la dynamique est là.
  • C’est la seule formation qui pendant la campagne des Européennes a su, sans gommer la rudesse de la crise et la violence de son impact sur les plus démunis, laisser penser qu’un avenir « positif » était possible, qui a su laisser entrevoir le rêve qu’un monde effectivement meilleur était à portée de main.
  • C’est la seule formation qui a parlé vraiment du sujet : l’Europe que nous voulons.
  • C’est enfin une formation qui a su dépasser la forme traditionnelle du « parti politique » en proposant une ouverture intelligente à différentes composantes de la société civile.

* Les ecolos oranges
Des jeunes Cap21 et jeunes démocrates s’interessent de très près à Europe Ecologie. Certains il y a quelques mois déjà avaient rejoint l’initiative mais d’autres continuent de rencontrer régulièrement Europe Ecologie pour déterminer leur niveau d’engagement. A mi chemin entre « soutien au Modem-Bayrou » et « grand interet pour Europe Ecologie »
(Gaby n’hésite pas à citer le « réseau » de Quitterie Delmas, voir Quitterie elle même mais aussi Virginie Votier, …)
(un de comptes rendus d’une rencontre)

(Dany Cohn Bendit dans son intervention sur le rassemblement Ecologique, Social et Démocratique revient habilement sur une des parties des raisons du « succès » de Bayrou en 2007 : les questions « démocratiques » et « institutionnelles-éthiques… » …
Et finalement avec la présence de Eva Joly dans EE mais aussi une bie, meilleure communication sur ces thèmes qui sont les notres, les écologistes reviennent en force sur le sujet, ce qui « affaibli » d’autant ceux qui s’en étaient « emparé » à leur manière au sein du Modem…)

* Gauche Droite Gauche Droite Gauche :
Gaby (le frère) prône le rassemblement sur des valeurs, des idées et un projet et non pas sur des pseudos : « je suis de gauche, tu ne l’es pas, ne parlons pas… » et souhaite que la politique soit ouverte à toutes et à tous, que ce soit visible lors des élections, en liant les engagés politiques, la société civile et le monde associatif.

Mais parmi les adeptes de Gaby, on retrouve également, notamment “autour” de Dany une volonté d’aller vers une éventuelle coalition Rose Orange Vert (+ “rouges” “rénovés”)

Dany, pragmatique, prend finalement  note de la volonté d’une bonne partie de la gauche de la gauche de ne pas gouverner et propose alors ce qui lui semble la seule manière de “battre la droite” :
Pourtant adepte de la “sortie des étiquettes” (politique plus “citoyenne” moins “adepte” des “partis” “partisans” mais bien plus des “projets” rassemblant les citoyens) il tombe bien malheureusement trop souvent dans le travers simplificateur “mecano” par « additio »n de “partis”
(et agace alors beaucoup en parlant PS, Modem…)

Autre risque : dans ce type de coalition Rose Orange + Vert , même en « pariant » sur un renforcement « Vert »,  les écologistes auraient de très grande chance d’être minoritaire et mis en minorité, et donc de participer à une coalition bien peu eco compatible, en tout cas aussi peu eco compatible que d’autres possibilités (ex gauche plurielle, alliance Rouges-Verts…)

Mais pourtant son idée de “coalition sociale, ecologique et démocratique” , présenté de manière bien plus “citoyenne” , quelquepart “copie élargie” du concept “Europe Ecologie”, est loin d’être incohérente, au contraire, et il convient même de faire preuve d’imagination…
Comme je le rappelais dans un autre sujet , si nous devons présenter Nos idées, notre projet, nous rassembler “en tant qu’écologiste” nous devons également être capable de construire des majorités, et donc de nous rassembler bien au delà

Vidéo à voir absolument : Ce que Dany a réellement dis à Marseille (avec Peillon, Hue, Sarnez and co…) sur ce qu’il entend par rassemblement sociale, ecologique et démocratique

* Ecolo pastèque ou altermondialisme ?

On peut ainsi noter l’appel Altermondialistes et écolos : on continue !

L’altermondialisme est plus vivant que jamais, et une partie des alter a choisi de rejoindre le rassemblement Ecolo, n’en déplaise à Jacques Nikonoff (qui veut que l’altermondialisme soit mort ?) comme le rappele Evelyne Perrin dans son article

Un pole s’est donc constitué pour renforcer au sein de Europe Ecologie l’écologie dite radicale, populaire et altermondialiste… Une écologie qui devra s’inscrire beaucoup plus dans les luttes « sociales » (ou plutôt ce qu’on pourrait appeler « les mouvements sociaux » : expression bien plus vaste pour qualifier aussi bien « grèves » que « manifestations » et « actions »…) , travaille beaucoup plus avec les « mouvements » : associations, syndicats…

Et parmi ses principaux signataires et animateurs on retrouve évidemment Karima Delli de Sauvons les riches mais aussi José Bové, Francine Bavay, François Dufour, …

http://ecolosphere.net/
du côté Ecolosphere on retrouve
des verts évidemment Denis Baupin,, Marie-Christine Blandin, Pascal Canfin, Yves Cochet, Mireille Ferri, Hélène Gassin, … (plutôt issu de la motion UNIR Baupin-Cochet)
des députés européens Jean-Paul Besset , Pascal Canfin
mais aussi des “rédacteurs” tels que Emmanuelle Cosse, Claude-Marie Vadrot
à mi chemin entre Think Tank (comme le sont tout les poles-tendances présentés précédemment) et « rédaction de contenus »

Et l’eco syndicalisme ?

Selon Farbiaz :
11 % des ouvriers ont voté pour Europe Ecologie le 7 juin dernier., soit deux fois plus que pour le Front de Gauche dont le discours ouvriériste ne passe plus dans les jeunes générations du salariat

Nous devons à minima faire connaître ces luttes, montrer les convergences entre les écologistes et le syndicalisme. Un tel réseau écosyndical permettrait de poser les jalons d’une réflexion sur la souffrance au travail, le contrôle des comptes par les salariés, le rôle des usagers et des consommateurs dans
le processus de production.. ;
Ce réseau serait une composante intégrante du rassemblement des écologistes. Nous ne pouvons en effet résumer le rassemblement à un jeu d’appareils fantômes ou de personnalités autour des verts.

Nous devons oeuvrer à ce que la mouvance écolo se structure autour de pôles identifiés liés à des secteurs sociaux ( les régionalistes, les jeunes, les panthères grises,, le parti des pirates.. 😉 et pas seulement autour de composantes idéologiques ou politiques ( pôle écologiste du PS, cap 21, ou alters)

Le Grenelle a été un moment d’échanges entre les confédérations syndicales et les associations environnementalistes. Nous devons nous appuyer sur cet acquis pour aller plus loin

Cette initiative politique nous permettrait d’apparaître non plus comme un pôle en marge des préoccupations du salariat mais comme un partenaire qui propose un compromis social anti productiviste gagnant – gagnant tant pour la grande masse du salariat que pour la défense de la planète.