Préparer l'avenir

3 ou 4 débats sont nécessaires pour bien préparer l’avenir des Verts et de l’Ecologie Politique. Et donc le prochain Congrès.
La Définition de l’Ecologie Politique et de son avenir : revenir aux sources, prendre en compte le Grenelle, Hulot, Bové…
L’existence même des différentes stratégies des Verts
Les rapports des Verts avec la Gauche : évolution du PS, de l’Anticapitalisme… Mais aussi des autres partis… et même le Centre (Modem)
Et enfin se nourrissant de tout ça, établir aussi ce qui nous différencie, l’accentuer pour exister (reflexion sur la décroissance, l’antiproductivisme…)

Rouge Orange Vert : alternatives pour demain ?

Les résultats aux municipales ont tendance à aller dans ce sens.
La Rouge avec la LCR d’un côté qui tente de s’élargir en devenant Parti Anti Capitaliste et le PCF qui a su freiné sa chute
L’Orange avec Le Modem qui a partiellement réussi son pari mais qui devra trouver sa voie (notamment en terme de programme) …
Le Vert avec les Ecologistes , ces Verts que l’on disait mort et qui sont toujours là…

Et le PS dans tout ça, principal parti de gauche en terme de voix, qui va devoir faire face à ces 3 alternatives…
Et si les Verts étaient les seuls à pouvoir faire la synthèse idéale entre (pour simplifier) : Démocratie (institutions) , Social et Environnement…

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Ecologie Avenir de La Gauche ?

Comprendre et imaginer une rénovation. La rénovation de la gauche, mais aussi de l’écologie politique. Jean Zin que l’on situerait plutôt volontier dans les écolos révolutionnaires et Benoît Lechat de Etopia (nos amis belges : centre d’animation et de recherche en écologie politique)

Jean Zin nous parle donc de l’écologie politique comme avenir de la gauche quand Benoit nous parle d’écologie et réforme de la gauche.

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Les Tendances chez les Verts :

Si les Verts sont d’accord sur 90% du programme les différences de tendance s’expliquent à la fois par l’importance que l’on donne aux axes majeurs du programme et aux relations que l’on souhaite avoir avec les autres partis

Je vois se dessiner 4 tendances principales. J’avais déjà fait un billet pour mieux comprendre les tendances chez les Verts .
Autres liens à visiter :

ECOLO / Les Alter Gogoche / Les Autonomistes loyalistes / Les Gardiens du temple  d’une façon caricaturale :

Ecolo étant la branche Ecolo , Les Alter Gogoche étant les pro gauche de la gauche et altermondialistes , Les Autonomistes loyalistes étant ni pour l’alliance/fusion à gauche gauche ni avec le PS , les Gardiens du temple étant plutôt peuplé de pro PS réformateurs…

Un petit tour sur les actuels contributions des Verts donne une bonne idée

Il y a 2 ans j’avais écris ces billets : Quel Vert pour les présidentielles ? Bien que non adhérent je m’étais posé la question :  dès le début j’ai été partagé entre ces deux là

Je me souviens également de quelques vidéos où Cecile m’a impressionné :

sur le fait que les électeurs du FN ne sont pas tous des fachos et que la gauche (et les Verts) peuvent et doivent les faire revenir à gauche… (sans pour autant proposer des solutions de droite : sécuritaire…)


sur le fait qu’une génération (les 15-30 ans) qui sont ou vont être des électeurs, n’ont connu que la crise et même les crises : écologique (tchernobyl, pollution…) , social, scandale politico financier, chomage, … et pourtant d’après un sondage ces jeunes croient en l’utilité de la politique (mais ne votent pas !)

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Nouvelle Gauche Vs Vieilles Gauches ?
Le billet d’Alain Lipietz :

Longtemps, le grand débat a opposé chez les Verts les partisans du « ni droite ni gauche » et les partisans de l’alliance prioritaire à gauche. Et, à l’intérieur de la gauche, les Verts priorisaient ceux qui étaient les moins productivistes et les moins étatistes, c’est-à-dire plutôt le PS ou certaines tendances libertaires ou associatives que le parti communiste.

Le vote du Cnir du 13 ami 2007, en décidant que les Verts n’avaient plus d’allié privilégié, allait complètement rebattre les cartes. Un nouveau clivage apparaît.

Il y a ceux qui (comme moi) considèrent que les Verts représentent d’abord une force autonome, certes de gauche (au sens où on l’entend depuis 1789, c’est-à-dire plus transformatrice, par opposition à la droite, plus conservatrice), mais en tout cas une nouvelle gauche, une « gauche pour le XXIè siècle », passant, quand il est possible et nécessaire, contrat avec la « vieille gauche ».
On pourrait l’appeler « troisième gauche ».Soit que l’on fasse référence à l’opposition traditionnelle entre gauche réformiste et gauche révolutionnaire : et les Verts apparaissent alors comme des « réformistes radicaux ». Soit que l’on fasse référence à l’opposition de la fin du 20e siècle entre une première gauche, étatiste, et une deuxième gauche, régionaliste, européenne et plus autogestionnaire : et les Verts empruntent à cette « première gauche » la nécessité de protection publique collective, et à la deuxième gauche la volonté d’autonomie des agents et des groupes.

Et puis il y a ce que révèle l’offensive de Jean-Vincent Placé : il existe aussi chez les Verts une position considérant les Verts comme une tendance parmi d’autres de « la gauche » institutionnelle (Jean Vincent Placé était significativement candidat dès le premier tour sur une liste municipale conduite par un chevènementiste). Les Verts devraient respecter en tout temps un pacte républicain incluant vraisemblablement des « centristes de progrès » de nuances MRC ou Modem. Proposition stratégique évidemment décisive, car, dans ce cas, l’écologie politique ne pourrait jamais devenir politiquement hégémonique au sein de la gauche, à la manière dont les socialistes ont remplacé, au cours du 20e siècle, les radicaux, comme ceux-ci avaient remplacé, au 19e siècle, les libéraux. J’avais dans mon billet précédent examiné comment la « nouvelle gauche » pourrait remplacer la « vieille gauche »

Bien entendu il faut peser les mots de Alain Lipietz surtout avec le Congrès approchant 😉 . La Think Tank Ecologie Nouvelle (De Rugy) fait ce type de constat :

Le projet socialiste, épuisée idéologiquement, apparaît à bout de souffle pour relancer le mouvement de la gauche. Une nouvelle gauche, d’essence écologiste, a devant elle l’opportunité historique de prendre la relève de la vieille gauche du XIXème et XXème siècle. La gauche du XXIème siècle sera écologiste ou ne sera pas ! Après tout, les socialistes n’ont-il pas pris le relais de la gauche des mains des républicains ?

A méditer… A méditer aussi (propos qui font suite aux municipales) :
Il s’agit, pour Mme Voynet, de “contribuer à refondre, à revitaliser une gauche crédible dans laquelle les écologistes ne sont pas le truc en plus” mais “au coeur du projet”.
“On n’a pas à sous-traiter au Parti socialiste, empêtré dans ses questions de leadership, de congrès, le soin de refonder la gauche”, a-t-elle estimé.

Je vais même citer Billard :
“on ne peut pas continuer sur le choix strict entre alliance avec le PS ou des listes vertes autonomes”. Il y a une “autre solution”, “voir comment construire l’alternative”, autour de listes “éco-citoyennes” comptant dissidents PS ou PCF, parfois LCR, des forces “capables de prendre des mairies contre de vieux appareils usés”

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Et les Présidentielles en 2012 ?

Voter utile est inutile
3 ème présidentielle perdu par la gauche, et tout particulièrement par le PS. Le vote utile aura sauvé la seconde place mais pas la gauche. Preuve qu’il n’était pas très utile…

Des primaires à gauche et quel type de primaire ?
J’y reviens et j’y tiens. Si un jour il y a primaire, le gagnant ne devra pas être celui qui s’impose aux autres mais celui qui pourra regrouper une équipe, les résultats des primaires étant un moyen de mesurer le poids de chacun dans cette équipe…

Il s’agit donc d’établir de nouveaux rapports entre les composantes de la gauche…