Arrêter de penser en tranche, comme dans la plupart des enceintes internationales. On parle finance, puis commerce, puis pauvreté, puis climat, puis énergie, puis social, sans faire le lien entre toutes les crises. Le plus important, à mes yeux, c’est la lutte contre les changements climatiques. Plus on attend, comme le dit l’économiste Nicholas Stern, plus le coût de l’inaction sera important. Les plans de relance économique planétaires sont une chance unique de promouvoir enfin une économie durable, environnementale et sociale. Il faut juste sortir des slogans de «green new deal» et lui donner du contenu. Ce n’est pas un acompte sur le futur à court terme qui se joue, mais la capacité à enfin se projeter vers l’avenir. Cette crise doit nous libérer de la paralysie d’idées. On y parviendra si les gouvernements en finissent avec l’indécence qui consiste à dire : «C’est une opportunité pour changer le système» sans faire grand-chose.
Impensables il y a peu, des alliances se font entre ONG environnementales et syndicats sur l’économie verte…
De nouvelles coalitions, impensables au début du millénaire, se forment. Eh oui, et ce n’est pas toujours facile pour un syndicaliste qui se bat pour l’emploi au quotidien de dire qu’il faut penser environnement pour créer des millions d’emplois demain. Un jour, on apprendra que si General Motors tombe, les conséquences seront sérieuses. Si on échoue sur le climat, l’amplitude sera sans commune mesure : le monde basculera
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