La Montagne Sacrée
Déjà 3 films de Alejandro Jodorowsky visionnés, et 3 claques. J’avais déjà fait une critique de El Topo et de Santa Sangre . La Montagne Sacrée se situe volontier entre le côté très peu abordable de El Topo et le côté « plus compréhensible » de Santa Sangre. On retrouve une fois de plus l’univers si particulier de Jodorowsky. Avec ses multiples degrès de lecture, sa folie, ses critiques du monde, son esthétisme. Chaque plan regorge de détails (visuels et sonores) et autant d’interprétations. (Même si dans l’ensemble La Montagne est une critique de notre monde)
Nous accompagnons ce sosie de Jésus dans un voyage initiatique à travers le monde. Après avoir rencontré un curieux alchimiste (les références chrétiennes sont nombreuses pendant tout le film) il partira avec de nouveaux compagnons à la conquête de la montagne sacrée. On pourrait diviser le film en 3 ou 4 phases : Jésus se rendant vers l’alchimiste, chez l’alchimiste, la description de chaque compagnon (représentant une planète/divinité mais aussi une carte du tarot et quelquepart « une part du monde » : guerre, sexe…) puis enfin l’ascension de la montagne.
Jusqu’à la surprise finale !
La Montagne sacrée est certainement l’oeuvre la plus complète du réalisateur. Plein de références, symboles. Très travaillé également. Et relativement abordable.
Mais à quoi bon tenter de décrire la Montagne sacrée ? c’est aussi et avant tout un film d’images et de sensations.
Bonus : une vidéo où le réalisateur en dit plus sur le Tarot de Marseille (dont il fait souvent des conférences) :