Chroniques de Metallah : chapitre 1
Chaque semaine je vous proposerai ici un chapitre d’un bouquin en cours d’écriture/correction .
A vous de faire vos commentaires, propositions, corrections, en espérant que cela vous plaira : plusieurs tomes sont d’hors et déjà programmé.
L’univers de Metallah, que j’ai imaginé, a été utilisé pendant 5 ans pour un jeu de rôle par email dont j’ai été le maitre du jeu.
Le 1er tome se déroule plusieurs siècles avant le « début du jeu » : certains tomes relateront les aventures des principaux acteurs/joueurs de ce jeu…
Chapitre 1 :
Mapuelo pointa sa lame vers son ennemi pour le saluer, Ypaleer l’imita se moquant un peu de ces courtoisies avant de se jeter contre l’Empereur de Métallah, son épée rencontrant celle de Mapuelo. Malgré leurs poids, ils les lançaient sans difficulté les une contre l’autre. Les lames se percutaient dans un bruit de métal assourdissant. Les deux empereurs étaient d’habiles escrimeurs.
A côté de son adversaire Ypaleer paraissait un géant. Ses grosses mains cramponnaient une gigantesque épée qui s’abattait sur son ennemi avec lourdeur. Il riait bruyamment à chaque coup fronçant ses épais et longs sourcils grisonnant dans une grimace immonde. Et Mapuelo serrant son épée entre ses doigts plus frêles arretait la lame avec facilité. La puissance des coups aurait pu détruire son arme mais il n’en fut rien. Elle résista aux morsures de l’épée de l’Empereur Ypaleer.
Celui ci le regard fou frappait violemment laissant s’écrouler à chaque fois sa lame sur la tête de son ennemi qui arrêtait coup après coup dans un claquement métallique.
Mapuelo esquiva une nouvelle attaque sans la paraît cette fois ci et alors que son adversaire soulevait une fois de plus sa lourde épée il sauta agilement sur Ypaleer. Posant un pied sur le genou fléchi de son ennemi il lança son bras en avant et enfonça la pointe de son épée dans la gorge de l’Empereur des ghuls.
Celui ci s’écroula de tout son long mais les yeux exorbités, la gorge saignante il réussit à prononcer ces mots qui hanteraient l’Empereur jusqu’à sa mort : « Par ton sang ! Ta victoire sur Nekkar se changera en défaite pour tout un univers! »
Xiker se réveilla en sueur. La phrase résonnait encore dans sa tête. Leur plus terrible ennemi, l’empereur de l’Oeil Noir Ypaleer, était mort depuis treize ans mais le chef des gardes impériaux ne pouvait oublier cette guerre. Il se méfierait toujours de ces maudits ghuls. Il se leva et croisa ses yeux gris dans le miroir. Il devenait vieux. Un peu de graisse enveloppait ses muscles pourtant encore en bon état. Et ces cheveux grisonnaient.
Pourquoi ce rêve ? Après treize ans. Leur victoire sonnait comme une malédiction même après ces années. Le traité de paix, l’annexion du territoire de l’oeil noir, la soumission des ghuls aux lois de l’empire. Rien n’avait rassuré Xiker. Leur ennemi ghul existait encore.
Le lendemain Xiker fut convoqué par son Empereur. Il pénétra dans la salle du trône. Mapuelo près du balcon observait au dehors. A son entrée il se retourna et posa son regard sur lui. Le chef des gardes pensa immédiatement à son cauchemar. Son empereur avait lui aussi beaucoup vieilli. Seuls ses yeux noisettes gardaient une certaine jeunesse au milieu d’un visage ridé et fatigué.
« Approches Xiker s’il te plait
– Vous semblez inquiet maitre fit Xiker en s’exécutant tandis que Mapuelo s’asseyait sur son trône
– La Porte de Nekkar ne répond plus »
Xiker frissonna puis il regarda par la fenêtre. La porte de téléportation tronait non loin du palais. Si la planète Nekkar ne répondait pas, les ghuls étaient injoignables.
« Nous devons nous rendre sur Nekkar poursuivit l’Empereur
– Vous n’y pensez pas ? Cela est trop dangereux
– Il le faudra pourtant.
– Nous devrions faire intervenir l’armée et…
– Cette mission doit rester secrète. Je ne veux pas que nos amis s’en melent
Ahron le jeune fils de l’Empereur pénétra dans la salle de réunion et vint s’asseoir. Derrière lui, l’un des gardes se leva et ferma la porte que le prince avait négligemment laissé ouverte. A seize ans à peine le prince héritier paraissait encore un enfant. De son regard pétillant il fit le tour de la salle. Quel curieuse assemblée. Son vieux père vétu d’une ample tenue bleu discutait avec Xiker auprès d’un écran de projection. Dix gardes impériaux, l’élite, étaient assis tout comme lui sur des bancs patientant.
Pourquoi cette réunion devait elle rester secrète ? Il observa son père il paraissait inquiet. Selon les informations qu’on lui avait donné cela concernait les ghuls et la porte de Nekkar. Qu’avez donc fait ces parasites ?
« Bien commença l’Empereur se raclant la gorge. Merci d’être venu si vite, je pense que l’on aura réglé ce problème d’ici un jour »
La voix tremblante de l’Empereur ne laissait rien présager de bon. Tous avait entendu dire que la Porte de Nekkar avait refusé de s’ouvrir. La planète Nekkar n’existait plus ou la Porte avait été détruite. A moins d’un dysfonctionnement technique, mais cela n’était jamais arrivé auparavant.
« Etant donné les circonstances nous devons prendre contact avec les ghuls le plus rapidement possible
– Vous voulez contacter Turan ? fit Joc le plus jeune garde
– Non… Il s’agit d’une mission secrète. Il me faut un vaisseau au plus vite! »
L’Empereur jeta un regard sur Joc. Ce garde avait toujours été son préféré. Intelligent et habile. Un bon élément malgré son jeune age.
« Vous pensez…? interrogea le garde au regard doré
– Je veux juste rendre visite à l’improviste à la Reine répondit en souriant l’Empereur
– Vous ne lui faites pas confiance ? Vous l’avez pourtant vous même placée sur le trône comme Matriarche de l’Oeil Noir ! » fit une voix sifflante au fond de la salle.
Tout les regards se portèrent sur Semloh, un peu trop insolent à leur goût. Assis à coté du prince Ahron, le garde au profil d’aigle et aux yeux perçants trouvait toujours les mots justes mais souvent choquait. Un silence envahit la pièce pendant un moment. Un silence qui parut durer une éternité, tous regardaient Semloh, sans un mot. Contrairement aux autres gardes portant le traditionnel costume militaire noir à rayures vertes Semloh s’habillait lui même plus par habitude plus que par distinction. Ses habits en velours noir, plus amples que les pantalons serrés de ses camarades, laissaient entendre que l’homme soignait son apparence et aimait le confort.
« Oui. Mais tu sais, un parasite a toujours été un parasite quel qu’il soit. Un Ghul est un Ghul! » fit Mapuelo pour répondre.
Semloh était connu pour ne pas savoir tenir sa langue. Mais lui et le Prince Ahron étaient depuis longtemps de bons amis et l’Empereur Mapuelo préférait prendre les propos de Semloh avec humour pour ne pas blesser son fils. De plus le garde s’était toujours montré excellent investigateur dans de nombreuses affaires et s’avérait être un très bon élément, apprécié pour sa franchise. Beaucoup s’étonnait d’ailleurs du contraste de son physique froid et dur, un visage fourbe au regard de vipère, par rapport à sa mentalité franche et joyeuse.
« Un Ghul est un Ghul en effet dit Xiker le chef des gardes en se levant. Là où nous allons nous serons en territoire ennemi. »
Il parcourut la salle examinant de ses yeux gris les réactions de ses gardes. Peu avait connu comme lui l’intensité de la guerre.
« Mais le traité ? s’étonna naïvement Ahron
– Un traité négocié avec Tezcat le roi de Nekkar et les derniers survivants de la noblesse de l’ancien régime.
– J’avais souhaité que Tezcat soit le chef du nouveau gouvernement des ghuls précisa l’Empereur. Mais il nous a présenté sa nièce. Turan dite la Matriarche.
– Connaissant Tezcat c’est étonnant. Ce ghul est rongé depuis toujours par l’envie de gouverner.
– Tu as tout à fait raison Xiker. Un ghul puissant et des plus respecté. Très sage. Mais sa nièce l’est tout autant à ce que l’on dit. Une femelle ghule devenu très influente grâce à son appui. Peut être avait il senti sa mort toute proche à l’époque ?
– Semloh veux tu contacter Magel pour nous réserver un vaisseau s’il te plaît ? »
Le garde s’exécuta sortant son transmetteur pendant que son chef finissait d’expliquer ce qui les attendait sur Nekkar. Il dévoila sur un écran la cartographie de la planète et particulièrement la zone du palais où ils se rendaient. Il pointa l’endroit où ils devaient atterrir et les marais puis la forêt qu’ils allaient parcourir.
“Sire, un quinze places sera prêt sous peu pour le départ” fit Semloh au bout de quelques minutes.
L’Empereur approuva et la séance se termina rapidement tandis que Semloh sous les yeux de son ami Ahron finissait sa conversation avec Magel.
Cette planète fournissait depuis toujours les vaisseaux de l’Empire. Ce petit empire commercial avait ainsi le monopole du transport et du commerce dans l’Empire mais abritait aussi les pires et surtout les plus talentueux pirates de l’espace. La planète était après Métallah l’un des centres de l’Empire leur technologie spatiale étant la plus évoluée de l’univers connu.
« Quand est ce que mon père se décidera enfin à se passer de ces maudits technocrates de Magel ! murmura le prince tandis que Semloh coupait son transmetteur
– Ahron ! Ne soit pas si dur avec ton père. »
Le dauphin se leva observant les gardes et son père sortirent les uns après les autres sans s’adresser un mot.
« Nous avons les portes, c’est un moyen de transport des plus surs, ainsi nous pouvons nous passer de ces satanés vaisseau
– Lorsque les portes marchent dit Semloh en esquissant un sourire. Je sais bien que tu désapprouves le pouvoir conséquent et l’autonomie dont ils bénéficient mais l’Empire ne peut se passer de Magel tout comme Magel ne peut se passer de l’Empire
– Ils ne cherchent qu’à s’enrichir !
– C’est un fait Ahron, c’est un fait… »
Autour d’eux des nappes de brouillard prenaient naissances au dessus de chaque plan d’eau. Bien que déserte la région grouillait d’une vie microscopique où les insectes régnaient en maîtres. Dans les flaques, les déchets organiques en putréfaction distillaient un parfum nauséabond et entêtant. La boue noire et visqueuse s’enfonçait sous leurs pas, ne libérant leur pied qu’à regret, dans un bruit de succion insupportable. Une légère brise, rafraîchissant leurs visages, véhiculait les effluves empuanties du marais. C’est cette odeur qui avant tout autre chose marquerait l’esprit des voyageurs.
Ils s’enfonçaient sans un mot dans l’embryon de forêt de plus en plus dense. Les bois et ses plantes remplaçaient peu à peu les marécages humides. Une certaine vie semblait maintenant grouiller sous terre et dans les arbres. Des miliers d’yeux regardaient les visiteurs. Des milliards de pattes les suivaient. Les racines enchevêtrées et la profusion végétale ralentissaient leur pas, créant des pièges à chaque instant.
Tout à coup, venu de branches hautes, quelque chose tomba, manquant l’Empereur de quelques mains. Presque aussitôt des insectes grouillant et voletant se précipitèrent sur l’aubaine. Le vieil empereur Mapuelo n’osait regarder ce qui l’avait manqué, les traits de son visage s’étaient crispés, il lui avait semblé reconnaître un Aquaphage. Plutôt rare en forêt ces animaux vivaient à proximité des points d’eau. Finalement il regarda. Le cadavre mou et flasque d’un Aquaphage d’un pied de long, capable de vider une vache de son sang en l’espace de quelque minute. Mais celui-ci était définitivement mort, l’empreinte d’une morsure l’avait amputé de trois de ses dix pattes arrachant une partie de son abdomen d’où s’écoulait le sang précédemment volé. Au sol que depuis quelques instants des vers et des mouches parcouraient déjà pourtant la carcasse que quelque prédateur dérangé avait laissé choir. Mapuelo retînt un haut le coeur et se détourna vivement, faisant un écart pour éviter le cadavre. Ils reprirent leur marche, la surveillance des milliers d’yeux parcourant la forêt ne se relâchait pas.
Mapuelo de sa main parcourue de rides montrait le chemin vers le palais de Nekkar, il espérait quitter la forêt avant la nuit, avant le réveil des prédateurs nocturnes. Les bruits de la forêt commençaient à devenir familiers aux intrus, ça et là ils distinguaient le battement d’ailes d’une chauve-souris ou le gazouillement d’un oiseau. Ils étaient surpris par le croassement vigoureux d’un crapaud qu’ils avaient délogé de dessous sa pierre, ici le craquement d’une branche morte et là le bourdonnement de quelque insecte local. Cernés, entourés par cette vie indigène. On ne fit pas de pause pour le déjeuner, la rencontre avec le cadavre de l’Aquaphage, avait coupé l’appétit à bon nombre d’entre eux. La taille respectable de l’animal, ils n’en avaient jamais vu d’aussi gros, les incitaient à quitter au plus vite la forêt.
Il fallut encore une heure aux visiteurs de Métallah pour sortir de la forêt. A présent le soleil bas sur l’horizon nimbait le palais de reflets orangés parfois sanglants. Accroché au sommet d’une sombre colline, bien visible, l’édifice noir demeurait immense, organique presque vivant. Ils rencontrèrent bientôt un chemin qui longeait la forêt vers la gauche et disparaissait plus loin au milieu de collines verdoyantes. De l’autre côté, il menait directement au Palais Noir de Nekkar dominant la région depuis ses hauteurs.
L’ombre écrasante de l’imposant palais les recouvrait à mesure qu’ils progressaient. Depuis le sommet de ses hautes tours l’on devait pouvoir contrôler les allées et venus jusqu’à plusieurs kilomètres, peut-être même au-delà de la forêt. Le soleil se couchant derrière le palais, son ombre lugubre les englobait et s’étirait maintenant jusqu’à l’orée de la forêt qu’ils venaient de quitter.
Enfin aux pieds de cette obscure cathédrale, ils ne pouvaient plus rien distinguer. Gigantesque elle masquait l’horizon et la colline sur laquelle, dans les souvenirs de Mapuelo, devait se dresser la récente Porte de Nekkar. Mais aussi les villages réduits à néants laissés en ruine après les années de guerres. Et plus loin, devaient s’étendre les vastes plaines marécageuses.
Levant ses yeux gris vers le sommet de l’immense bâtisse Xiker ne put en voir la fin. La construction de ce monstrueux Palais jouant avec le ciel avait du prendre des dizaines d’années. De ci de là, on pouvait apercevoir quelques petites fenêtres, plus semblable à des meurtrières sur cette face du château, et une centaine de gargouilles menaçantes, protégeant l’édifice dans son sommeil de pierre.
L’entrée était ornée d’une porte composée d’un bois local, dur comme la pierre. Une porte massive et gigantesque, à l’image du château. L’empereur souleva le heurtoir et le laissa retomber cinq fois. Sans résultat, la porte ne frissonna même pas. Les figures grimaçantes des animaux diaboliques gravés dans ce bois noir semblaient se moquer des voyageurs, comme s’ils savaient qu’aucun bélier n’aurait pu forcer la porte qui devait avoisiner le mètre d’épaisseur. Les gravures profondes et ricanantes avaient résisté aux guerres, et intactes elles narguaient les visiteurs.
L’empereur s’apprêtait à réitérer sa frappe, quand soudain, la porte se mit à gronder, tournant doucement sur ses gonds, comme mue par une volonté propre, elle donna aux intrus une vision de sa gueule béante et ténébreuse. Ils pénétrèrent dans la forteresse qui, dans un autre grondement ricanant, se referma sur eux.
Des torches régulièrement encastrées dans les murs faisaient danser, au gré des courants d’air, une faible lueur rougeâtre sur les dalles de l’entrée. Un froid surnaturel envahit le couloir et accueillit les Métallahiens. Mapuelo frissonna reculant d’un pas vers ses gardes. L’autre extrémité du couloir les attirait, mais elle semblait si éloignée que Mapuelo songea à cette légende Ghullienne. Celle ci faisait référence à un sortilège élaboré pour surprendre les intrus et les piéger dans un corridor sans fin. Les ghuls versés dans cet art, étaient capables de rendre le plus sage des hommes aussi fou et balbutiant qu’un simple d’esprit. Maîtres en psychologie, ils savaient jouer sur les peurs de leurs adversaires, peurs qu’ils découvraient d’autant plus facilement qu’ils pouvaient s’insinuer dans l’esprit de leur victime, personne ne pouvait y résister.
Selon la légende de nombreux guerriers avaient péris dans le corridor sans fin, s’entre-tuant souvent pour ne pas mourir de faim…
« Maître ? »
L’empereur se retourna vivement, extrêmement tendu et inquiet.
« Maître, vous allez bien ? répéta Wihl. Une angoisse sourde se lisait sur le visage joufflu du garde. Peut-être avait-il lui aussi entendu parler du corridor sans fin.
Oui, tout va bien ! Continuons ! » dit Mapuelo
Les étrangers s’avancèrent dans le corridor sombre qui s’enfonçait dans les profondeurs du palais. Les flammes dansantes des torches créaient des ombres fantomatiques et effrayantes, éveillant les peurs des voyageurs. Sous le faible éclairage changeant, les hommes progressaient silencieusement fixant la lueur écarlate qu’ils percevaient à l’autre bout du couloir. Ils marchaient plus vite, le bruit de leur pas résonnait désagréablement sur le sol de pierre. De l’eau ruisselait non loin d’eux, sans qu’ils puissent en déterminer l’origine exacte. A chacun de leur pas l’air devenait plus oppressant, plus chaud, plus humide. Respirer était plus difficile et ils durent s’arrêter en tentant de reprendre leur souffle dans ce couloir surchauffé. Xiker, la tête lui tournant, s’appuya contre le mur mais en ôta vivement sa main tant la pierre brulait. Le long du mur suintait un liquide visqueux et jaunâtre, il s’écoulait rapidement dans les rigoles dégageant au contact des parois incandescentes une odeur pestilentielle.
Épuisé, Ahron s’assit le premier, à bout de souffle, étouffé par le manque d’air. A première vue ils devaient avoir parcourus la moitié du chemin. Il ouvrit la bouche tel un poisson hors de l’eau pour tenter d’aspirer une goulée d’air, mais l’air raréfié était brûlant et écœurant. Pourquoi faisait-il si chaud ? Il regarda son père puis l’extrémité du couloir. Quand il vit la lueur pâlir, trembloter quelques instants, pointant son doigt dans cette direction, il ne put prononcer qu’un mot qui lui arracha un râle de douleur « Père ! ». Les autres s’affalèrent autour de lui, la lumière disparut et il perdit connaissances accablé par l’épuisement la chaleur et la faim.