Contrat Premiere Embauche

Avec le CPE et après le CNE le gouvernement Sarkozy-Chirac-Villepin est en fin de course et ses dernières farces parlementaires semblent le confirmer ( ce qui se passe autour de DADVSI est particulièrement succulent ). Je vous livre ici mon avis plutôt neutre sur ce contrat première embauche puis je vous livre des ressources à consulter et comme promis un témoignage

Tout d’abord mon avis :
Je vais faire court : oui il faut faire quelquechose mais ce n’est pas un contrat de plus ou de moins qui va changer grand chose. Avant de s’attaquer à inventer un nouveau contrat il faudrait déjà réformer CDI et CDD… Il y a tellement de chose à faire de ce côté là… Et qu’on ne m’accuse pas de libéralisme quand je vais sortir le mot flexibilité : il faut à la fois les garanties et la sécurité et à la fois une plus grande flexibilité et surtout une nette réduction du temps de travail. Se partager le travail serait la première chose… (Mais je vous parlerai de ma vision de l’organisation du travail un autre jour elle est très spéciale, elle se rapproche assez de l’idée de salarié indépendant…)

Passons à quelques ressources :
– Valerio Motta encore et toujours nous livre et nous livrera de bons témoignages, je vous invite donc à le lire aujourd’hui et les jours qui suivront car il y a surement des trucs interessants : http://valeriomotta.canalblog.com

– Ciel je corrige mon erreur qui précède : http://www.stopcpe.net c’est ce blog que vous devait consulter pour avoir des infos sur les manifs !! Il y a de quoi lire je pense 😉 , là c’est un exemple de la mobilisation sur toute la France

– un exemple parmi d’autres de soutiens des profs aux manifs : à l’université de Limoges les professeurs arretent les cours
– La Sorbonne fait vibrer les Blogs http://www.balencourt.com

– Laisser les étudiants travailler : http://feeds.feedburner.com/loiclemeurfr?m=652 un avis que l’on retrouve ici et ailleurs. Et que je partage partiellement et donc que je vous livre car il faut prendre en compte l’avis de chacun

Et maintenant un extrait d’un témoignage que vous retrouverez en intégralité ici : http://coralie-world-wide-web.skynetblogs.be

Je rencontre des filles de ma classe dans la manif’ et apprend que mon prof, en soutien à notre mobilisation anti CPE, à abréger son cours. 15h, AG en fac de lettres, j’y vais avec trois autres étudiants qui comme moi, ne sont pas syndiqués mais motivés. Beaucoup d’étudiants sont présents (il y a aussi pas mal de profs, le doyen de la fac de lettres, quelques lycéens et quelques représentants des salariés), on est à peu près 250 dans l’amphi ce qui est bien par rapport à d’habitude. On vote à une large majorité pour une grève bloquante à partir du lendemain jusqu’à jeudi matin (sauf que cette fois, on la fait avec l’accord du doyen de la fac de lettres). On vote aussi l’occupation des lieux dans la nuit de mercredi à jeudi avec comme règles : pas d’alcool, pas de shit, pas de débordements. Le doyen, qui est présent, précise que tout le temps de la mobilisation sera considéré comme zone neutre : sans contrôle continu et avec l’autorisation de défaillance des TDs ; les sceptiques sont rassurés : les partiels se feront en fonction de ce qui a été fait en cours, il n’est pas question de pénaliser ceux qui font grèves. Mercredi 8 mars, 7h, blocus de la fac. La mesure est accueillie beaucoup mieux que la semaine précédente (il faut dire aussi qu’on est plus nombreux et plus organisés derrière les barricades). Dans la matinée, nous dépêchons un groupe de profs et organisons un débat profs-étudiants sur le CPE. Le débat se passe très bien et les profs font comprendre que, dans la grande majorité, ils soutiennent le mouvement. Nous, de notre côté, nous restons compréhensifs dans le blocage : on laisse passer ceux qui préparent le CAPES, les étudiants en doctorat, les masters qui ont accès aux salles informatiques (du moment que ce n’est pas pour aller en cours) et les étudiants étrangers qui ont payés pour apprendre à parler français. Résultat, on n’a pas vraiment de gros problèmes avec les étudiants, on discute assez facilement avec les quelques mécontents pour montrer notre point de vue sur le fait que sans arrêt des cours, on ne peut pas se mobiliser véritablement. Niveau média, c’est le hic : France 3 centre est en grève et notre mobilisation passe à la trappe.