Dominique Voynet bientot en campagne

A quelques semaines du début de campagne de Dominique Voynet je me suis réécouté les derniers passages radios de ma favorite. Des passages radios que j’ai trouvé plutôt bon. Je dirai même que pour radio france avec le rendez des politiques, ils ont été plutôt sympas avec elle, cela change (le vent tournerait il ?) . L’émission sur un air de campagne sur RFI était plus classique mais tout aussi interessante. Laissons donc à Dominique un peu de temps de parole. (Corinne Lepage revenait il y a quelques jours sur son blog sur ce problème des temps de parole… et le cas Hulot… je ne reviendrai d’ailleurs pas sur l’absence de couverture médiatique : même pas une note AFP ou autres concernant certains déplacements, et en meme temps tant mieux elle garde des billes comme ça 😉 )

Je vous laisse écouter, pour une fois je ne commenterai pas ce qu’elle dit, c’était plutot pas mal du tout…
Je ne reviendrai donc pas non plus sur l’union de la gauche de la gauche qui tourne au vinaigre, et aux désunitaires de gauche, même si certains prétendent encore sauver le coup pour les législatives (comment y arriver quand la LCR comme le PCF s’en écartent, mis à part quelques rares minoritaires ?). Bien entendu je ne m’en réjouis pas forcément car « 10% » était moins dangereux que 4 + 4 + 4 (12 points à enlever au total donc).
Par contre c’était largement prévisible (pourquoi avoir simplement eu comme objectif les présidentielles alors qu’il aurait été plus simple de penser législatif ?) , pourquoi également ces collectifs ont finalement surtout servi à attirer des nouveaux adhérents… (je rajoute quelques mots sur le cas Bové en fin de page)

En tout cas il y a à présent un sacrée espace à gauche… entre la gauche désunitaire, et le PS royal : j’en ai entendu plus d’un (parmi les militants les plus acharnés) qui sont à présent prets à voter Voynet devant ces deux cas (des PS ne voulant pas Royal, comme des gauche de gauche relativement déçu par les différents partis…)

Pied de nez à ceux qui prétendent que Voynet et les Verts sont partisans car à gauche…
A ceux qui la trouvent trop libéral je rappele qu’en 1995 elle était la représentante de la gauche de la gauche et qu’elle n’avait pas appelé à voter Jospin au second tour respectant donc ceux qui avaient fait campagne avec elle.
A ceux qui considérent les Verts comme des concurrents (avant d’être des partenaires) je rappele que les législatives de 1997 ont été gagné par la gauche grace aux partenaires du PS et notamment les Verts (et que nous n’avons pas réussi à retrouver ces scores aux régionales de 2004 même si on s’en est approché). La gauche plurielle est l’inspiration de plusieurs personnes à gauche et notamment Voynet
Certains considèrent les Verts trop à gauche, trop partisan pour travailler avec le centre ou la droite… Je rappele que des textes proposés par les Verts ont su rassembler gauche comme droite (PS-UDF-UMP) notamment en région IDF.
Je rappele que Dominique a « apprécié » travailler avec Angela Merkel (devenu chancelière) quand celle ci était ministre de l’environnement. Elles ont notamment travaillé ensemble lors des négociations du protocole de Kyoto.
Je rappele également que Dominique Voynet avait représenté la France lors de la signature. Mais aussi avait représenté l’Europe quelques années plus tard à la Haye tenant tête aux américains. Chirac l’avait d’ailleurs félicité.
Si on revient sur Merkel, on peut comprendre certaines choses en lisant notamment (sur le wikipedia) Son biographe, Gerd Langguth, nous dit que beaucoup de ses amis et de ses connaissances des 1970 et 1980 ont montré leur irritation à voir qu’elle était finalement entrée à la CDU, puisque certains s’attendaient à voir chez elle des conceptions plus proches de celles des Verts

A ceux qui trouvent les Verts trop pastèques je leur suggère de lire ceci. . Et je leur rappele au passage que l’écologie n’attend qu’eux. Si certains « détails » les gènent : 35h, positions économiques, mariage gay, cannabis (…) il faut en débattre et non balayer d’une main en se prétendant le plus écolo ou en prétendant que cela n’est pas écolo (confondant au passage environnementalisme et écologie).

Et posez vous une question avant d’aller voter : de quoi revons nous

On sait qu’en utilisant la réalité, on peut se remettre à rêver, que c’est juste une question de choix. Qu’on à le choix entre une usine polluante qui se délocalise et une éolienne qu’on ne peut déplacer. Un train plutôt qu’une autoroute, de l’autopartage plutôt que des parkings immenses. Face à la réalité le rêve se construit non pas en opposition mais en adéquation. Ce dont les gens rêvent, ce n’est ni de la politique de Sarko ni celle de Ségo. Ce dont les gens rêvent, assurément, c’est de nous, les écologistes. Ils rêvent sans doute que nos idées – qui ne sont qu’amour selon les propres mots de Jean-Marie Pelt – deviennent réalité. Et que pour cela, on utilise le principe de réalité, un principe de réalité qui fait rêver. D’instinct, on sait ce dont on a envie ; il s’agit maintenant de dire si c’est réalisable… Pour moi ça l’est

Il n’y a que 3 possibilités :
1) La situation est inquiétante, mais pas gravissime car les solutions simples existent… Puisque nous disposons déjà des outils pour résoudre tous les problèmes environnementaux : MISER sur la technologie… et ne pas faire d’effort…
2) La situation est inquiétante, il faut faire des efforts : L’archétype, c’est la démarche de Nicolas Hulot, expérimentée avec le Défi pour la Terre. Sans dire si c’est suffisant (pas la peine de s’engager à faire 10 gestes, un seul suffit bien), on montre sa bonne conscience écolo. Et… ?
3) C’est l’ensemble de la société qui est inadaptée face aux défis écologiques, il faut conduire le changement social
Ou comme le dit si bien Julien : La diminution des ressources disponibles doit en effet nous pousser à intensifier notre capacité de coopération, améliorer la pertinence de nos décisions économiques, et développer la qualité de nos liens sociaux. C’est le genre de choses qui m’ont fait rentrer chez les Verts, plus que l’émotion esthétique face à la Nature Majestueuse. Changer, individuellement et collectivement, voilà ce que nous proposons. Ce n’est pas évident, c’est moins rassurant que d’en appeler à la technologie ou à quelques efforts individuels.

Ah oui je me suis assez amusé des mots utilisés par Bové, y aurait il un futur raliement Royal de sa part ? hum hum… après avoir fricoté avec la gauche de la gauche pas si écolo et plutot productiviste, et tout en continuant de donner des leçons, Bové se prépare à un curieux raliement…