Europe Ecologie Débattre de son avenir

Après 2 séquences électorales qui aura certainement permi de rassembler, parfois différemment, les acteurs-militants de Europe Ecologie, et de créer ça et là des ancrages locales qui n’existaient pas jusqu’alors, le rassemblement des écologistes entre dans une phase de reflexion interne… Débutant dès la fin des élections régionales, qui va se poursuivre en 2010 et devra certainement continuer en 2011 (cantonales) et 2012…
Cet article complète le précédent en partant des pistes lancées pour débattre tous ensemble…

N’ayant pas pu être présent le 8 Mai à Faux La Montagne pour Europe Ecologie Limousin, je constate toutefois au vue des premiers « comptes rendus » de cette journée un certain « consensus » (et de nombreuses idées qui reviennent très souvent ) :
bravo à tous pour le boulot effectué !
Voici donc mon propre jet qui vaut ce qu’il vaut…
1- Quelle forme doit revêtir l’écologie politique ?

• Structuration nationale/locale : fédération, parti, mouvement à caractère mixte, réseau, autres, …

Un système mixte reste à inventer permettant la fédération de « mouvements » (partis, clubs, associations…) aussi bien localement que nationalement…
Des espaces de dialogues permanents entre les mouvements qui seraient dans un cercle « plus extérieur » (associatifs ou politiques) doivent également voir le jour…

• Fonctions : passage de la fonction classique d’un parti (sélection des candidat-e-s et participation aux élections) à une diversité d’actions (éducation populaire, formation, réflexion, élaboration du projet)

Comme je le disais dans mon précédent article… La séquence électorale n’est pas la fonction principale d’un « mouvement politique »…
– Les liens entre les élus membres, et surtout les liens entre élus et « société » sont essentiels
– Les actions de « terrain » : pour soutenir ce que font d’autres « mouvements » (associatifs, citoyens…) mais aussi pour en faire
– La création, le débat et la propagation du programme dans la société sont également essentiels

• Quelles formes d’engagement/participation pour les citoyens ?
Mis à part les séquences de désignations internes le simple citoyen devrait être inciter à participer à sa mesure et selon ses envies à chacun des instants de vie d’un mouvement politique
(les élus rendant des comptes aux citoyens, le programme pouvant être élaboré, débattu et transmis avec tous…)

• Quelles modalités de prise de décisions ; faut-il les différencier selon l’objet du débat ?
Le « corps électoral » interne doit être le plus adapté à la décision… La plus autonome et décentralisée, au plus proche de l’objet du débat…

2- Quelle forme de partenariat entre la société (citoyen, association, ONG, syndicats…) et le mouvement politique de l’écologie ? Quels sont les outils qui permettront la mise en œuvre de ce partenariat (maison de l’écologie, états généraux, parlement, réseaux sociaux…) ?

Les partenariats, aussi bien locaux que nationaux doivent à la fois être formel et informel… Ils existent déjà actuellement question par question, et les partenaires divers ne doivent pas être instrumentalisés (ou en avoir l’impression)
Une meilleure coordination, non segmentée, doit exister car les « collectifs » ont une tendance à la multiplication (avec les mêmes acteurs dans chacun d’entre eux…)
Il faut réinventer une Charte d’Amiens pour qu’il y ait à la fois une formalisation des partenariats sans tomber dans l’instrumentalisation

3- Quelles modalités de désignation des candidat-e-s aux différentes élections (cantonales, sénatoriales, législatives, présidentielles…) ?
La question pourra être déclinée en plusieurs points :
• Méthode : comment les choisit-on ?
• Périmètre : parmi qui les choisit-on (vivier) ?
• Qui participe à la désignation (primaires, militants, adhérents,…) ?

La méthode, le périmètre et le mode de désignation peuvent être différents selon le type d’élections…
Il semble essentiel d’entrer dans une Ere de « travail d’équipe » permettant aux « perdants » de travailler avec les « gagnants » et en finir avec une « personnification » : mettre en valeur « Les Idées » et « les équipes qui vont les défendre » et non « une personne idéale ou idéalisée »

Vivier : Un Appel à candidatures fait auprès de tout les « signataires, adhérents… » et médiatisé pour chacune des élections…
Un « non adhérent » pouvant très bien être candidat mais devra devenir adhérent (ou participer financièrement) si il devient potentiellement éligible

Corps électoral : D’une manière générale « Les Adhérents » + éventuellement les « participants financièrement » ?
(On peut imaginer que des personnes souhaitent participer de façon épisodique à une élection donnée sans devenir des adhérents du mouvement politique…)

Pour les élections présidentielles on peut sans aucun doute imaginer des primaires : les « perdants » entrant dans une équipe « autour » du gagnant…
On peut imaginer alors que le « candidat ecolo » qui sortira pourra se présenter avec autour de lui des « potentiels futurs collaborateurs » (1er ministre, ministre de ça et ça…)

Dans tout les cas une participation « au débat » (prise de parole…) sera envisageable pour « tout les signataires » (non adhérents…)

4- Comment construit-on le projet écologiste ?
La question pourra être déclinée en plusieurs points :

• Format : co-élaboration, élaboration interne, décision consensuelle, conventions thématiques régionales et/ou nationales…
Un système reprenant les « commissions » qui existent déjà au sein des Verts doit être inventé qui serait éventuellement « décentralisée » afin qu’ils existent des commissions thématiques dans chacune des régions

• Périmètre : inclusion des partenaires, des citoyens…
Les Etat généraux de l’emploi et de l’écologie pourraient  illustrer une nouvelle méthode d’élaboration (http://www.etatsgenerauxemploiecologie.net/ ).

Les espaces de travail autour du programme (pour les créer, en débattre et le progager) doivent exister nationalement et localement où chacun (pas seulement adhérents) pourrait participer :
il faut ensuite imaginer des espaces de dialogue pour y inclure les partenaires sans instrumentalisation (ces partenaires pouvant être des « experts » ou du moins des référents sur tels ou tels thèmes…)
5- Qu’est-ce qu’un projet d’écologie politique autonome ?
• Comment affirmer l’autonomie du projet écologiste au quotidien, dans les médias, lors des campagnes électorales, dans les négociations avec nos partenaires, dans les entreprises, les institutions, les quartiers populaires,… ?
• Quelle stratégie pour affirmer la présence des écologistes lors des élections nationales de 2012 et assurer la création d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale et au Sénat ?  Faut- il, dès à présent, construire une alliance prioritaire avec des partenaires politiques? Si oui, laquelle et comment?

Présidentielle : Oui il faut être présent ! (quit à être le candidat des écolos mais aussi d’une partie de la gauche ? 😉 )

Législatives : il faut envisager des accords et que les questions « présidentielles » et « législatives » soient traités chacunes de leurs côtés…
Un début de dialogue (multi partenaire : de l’extreme gauche au PS en pensant à tout les mouvements du spectre et non « un prioritaire ») doit être envisagé dès les cantonales afin d’expérimenter des accords gagnants gagnants dans le respect de tous…