Initiation à l’Ecologie Politique

Aujourd’hui je vous donnerai à lire quelques lignes extraites du site de Alain Lipietz, un parlementaire européen vert. Nous parlerons politique ? Et non écologie comme tout les jeudi ? Pas tout à fait puisque cette initiation à l’écologie politique sera une manière pour moi de vous proposer un billet mélant écologie et politique… Vous aurez même droit à la conférence audio de monsieur Lipietz…

Tout d’abord sachez que vous pourrez lire l’ensemble du contenu sur http://lipietz.net/article.php3?id_article=1777 un article très interessant. Sur l’écologie, la politique et la façon dont les Verts voient les choses. Car en France l’écologie c’est les Verts j’étais donc obligé d’en parler ici aussi…

Mais si vraiment vous en avez marre de lire tout ce texte, vous pourrez écoutez la conférence d’Alain Lipietz ici : http://www.etopia.be/article.php3?id_article=257

http://www.etopia.be/IMG/mp3/ree2005_lipietz_alain.mp3

L’un des grands problèmes de l’écologie politique tient au fait que les écologistes sont là pour éviter les catastrophes et que malheureusement, ce n’est qu’une fois qu’elles ont eu lieu qu’ils peuvent convaincre beaucoup plus facilement les gens qu’il fallait les éviter !

Le Triangle Ecologique : l’écologie politique c’est la prise en compte des bons rapports entre les individus, la société et leur territoire. Reprenant à la fois le libéralisme du 18ème siècle qui exaltait la liberté de l’individu et les avancées du socialisme « la liberté des individus ne doit pas primer complètement sur la nécessaire égalité des individus ».

Mais en plus les écologistes soutiennent que cela ne suffit pas. Il faut prendre en compte n bon rapport entre la société et son environnement. Environnement naturel et artificielle création même de la société. Cette société, nous, faisant parti de cette environnement… L’environnement commence donc pas les hommes…

La conscience des limites : deux phénomènes importants. L’un est la prise en compte de la limitation de nos ressources. L’autre est la prise en compte des effets pas toujours bons du progrès technique… Par certains aspects en effet le progrès quand il est mal pensé ou géré peut se retourner contre nous…

Quand des techniques se retournent contre nous : l’exemple de l’amiante est très bon puisque au tout départ l’amiante nous servait pour « éviter » des incendies. C’était un progrès… Mais qui fut cause ensuite de cancer… Un Mal contre un Mal… Soit ces progrès, ces évolutions sont mal pensées, soit nous les utilisons mals, nous les étudions mals, nous exagérons l’usage de ces techniques ? …

Le rappel des limites est ennuyeux : nous savons désormais que l’Europe consomme deux planètes et demie par an
on aboutit à présenter l’écologie et les écologistes comme les emmerdeurs qui disent attention « il y a des limites, il faut se serrer la ceinture ». Et pourtant… Electoralement ce n’est pas facile.. Mais pourtant…

Une vision écologiste de l’autonomie et de la solidarité : Autonomie, solidarité et responsabilité sont les trois valeurs . Ni libéralisme ni socialisme… Mais sans être les deux l’écologie politique en reprend des thèmes et idées… Le libéralisme n’a pas le monopole de la liberté d’entreprendre…

La responsabilité fraternelle des écologistes : Ni le libéralisme ni le socialisme n’ont porté assez l’idée d’une responsabilité fraternelle envers les autres… liberté = autonomie. Egalité = solidarité. Fraternité = responsabilité. Etre responsable de notre impact sur les autres, être solidaire et responsable pour aider les autres, du plus près ou plus lointain…

Pour une économie plurielle : encore une originalité de l’écologie politique. Ni libéralisme, ni socialisme… Les écologistes pensent que l’économie peut être plurielle… Et qu’il n’y a pas de règles économiques : bien au contraire nous avançons en tatonnant au cas par cas, suivant l’évolution des choses… Mais cela va encore plus loin puisque personne n’a jamais parler du fait que les femmes ont réussi (en occident du moins) à briser le patriarcat c’est à dire le travail gratuit des femmes… (je vous conseille de lire le paragraphe en question en entier c’est très interessant et judicieux)

Le premier étage de la civilisation matérielle : rappelons que au départ associationnisme ouvrier qui a donné lieu à une prolifération de formes sociales comme l’association, la coopérative, la mutuelle… n’était pas une émanation de l’etat mais bien de l’initiative des ouvriers… L’etat n’a fait que les récupérer… Et assurer ces rôles
Mais aujourd’hui l’etat recule alors que le cocon familial explose (famille recomposé, monoparentale, éloignement entre parents, grands parents, …). Comment sans tomber dans le traditionnalisme et le conservatisme chrétien prendre en compte cela ?
Est ce à l’Etat de régler les futurs problèmes et surtout comment ? Nos personnes agés, nos malades, … Ne faut il pas reprendre les bons exemples d’initiatives ouvrières et les inciter pour qu’elles soient citoyennes (associations, coopératives…) , sans pour autant en faire un monopole de l’etat ?

De l’initiative privée au capitalisme régulé : là aussi je vous conseille de lire le petit paragraphe sur l’histoire du capitalisme libéral américain… c’est tellement juste et vrai… En résumé oui le marché existera certainement toujours, car à moins de supprimer l’idée de propriété privée, n’importe qui peut inventer ou produire quelquechose et vouloir le vendre. (Ou le donner ou l’échanger : l’argent n’est donc pas le seul problème…). L’idée est donc de réguler cela avec des règles qui soient bonnes !

Le développement soutenable : 3 pilliers :
– Nous : l’économie du quotidien, la famille, les associations, les entraides
– L’Etat via les services publics
– Le Monde du Marché controlé par des règles
Le développement soutenable c’est (selon les écolos et l’ONU) : un modèle de développement qui satisfait aux besoins de la génération présente, à commencer par ceux des plus démunis, sans compromettre la capacité des générations suivantes à satisfaire les leurs

Et le texte continue mais j’ai la flemme de tout résumer 🙂
Je vous conseille de le lire dans son entier , par petits morceaux, d’y revenir et de vous y abreuver. Voir d’écouter la conférence d’Alain Lipietz (qui dure plus d’une heure je sais…)