L’immigration : France terre d’accueil ?

Actualité oblige je poursuis avec un nouveau billet politique consacré à l’immigration en France. Cette fois je me base principalement sur les écrits de Maitre Eolas un avocat bloggueur qui nous donne à réfléchir sur les futurs lois mais aussi et surtout sur le fonctionnement actuel ! De très bon billets de droits !

Nous voilà inviter à découvrir le BABA du droit des étrangers :
Nul étranger ne peut être présent sur le territoire sans avoir un titre le lui permettant. C’est un domaine où l’Etat fait une police absolue, et où le seul fait d’être là est un délit. Le simple fait d’être là sans avoir un papier qui vous y autorise est passible d’un an de prison, de 3750 euros d’amende, et de trois ans d’interdiction du territoire.
Tout étranger se présentant à la frontière sans visa est « non admis » avant d’être « réacheminé » vers son point de départ ou tout pays de son choix l’acceptant. Cette « non admission » peut aboutir à sa privation de liberté pour dix huit jours

Enfin revenons à la frontière : on laisse donc passer ceux qui ont une autorisation (même pour eux tout n’est pas fini)… quand est il des autres ?
Prenons le cas d’un demandeur d’asile : Il est accueilli par la Police Aux Frontières et par le Bureau de l’Asile aux Frontières (PAF et BAF… hum). On le place aussitôt en garde à vue, puis en zone d’attente.
Pour le moment l’étranger est considéré comme « non admis »… Les ennuis commencent et le parcours du combattant aussi…

Zone d’attente des personnes en instance (ZAPI) : L’étranger se présentant à la frontière sans visa, ou avec des documents de voyage douteux, ou pour demander refuge en France est placé en zone d’attente par décision de la police (L.221-3) pour une durée ne pouvant excéder quarante huit heures (comprendre : quarante huit heures, donc). L’administration ne le considère pas comme prisonnier puisqu’il ne relève pas de l’administration pénitentiaire (ça, c’est de la démonstration juridique) et qu’il peut partir à tout moment. Vers son pays d’origine ou tout autre l’acceptant.
Il y aurait beaucoup à dire sur les ZAPI : des batiments qui finalement pourraient être considérés hors la France puisque les personnes qui y vivent n’ont pas pénétré sur notre territoire…

On finit alors par le témoignage de notre avocat : la demande d’asile a été jugée infondée. L’étranger va donc être réacheminé chez lui.
Résumons : 4 policiers vont le chercher dans le ZAPI où il était. Ils le conduisent au terminal de départ sans même un interprête pour lui expliquer ce qui va se passer. Trois heures avant le décollage de l’avion, sans rien lui dire ni lui demander, les policiers lui ont menotté les mains dans le dos, lui ont ligoté les chevilles et l’ont soulevé et porté à bord de l’appareil.
L’individu est ensuite amené, sous les yeux du personnel de l’avion, dans les WC de l’appareil. Oui oui vous avez bien lu : dans les chiottes !! Le voyage dans ces toilettes, attaché, sera de 3 heures…
Et pour clore le départ, un flic juste avant le départ, lui place du scotch sur la bouche. Afin que ses cris ne puissent pas déranger les autres voyageurs (eux légaux)…