La ville noire de Nicolas Bouchard

Honneur à Limoges et à un auteur de nos coins : Nicolas Bouchard.
La Ville Noire se passe donc à Limoges au début des années 1900. La ville noire car la fumée des usines de porcelaine noircit les cieux, les toits et facades des maisons… Mais Noire aussi parce que dans l’Ombre des meurtres vont se produire… Ciblant des femmes, tout d’abord des prostituées puis des femmes à la sexualité plus libre que les autres…

Dans l’ignorance général… Car les conflits sociaux couvent dans Limoges la Rouge…

A première vue on pourrait penser à un espèce de Jack l’Eventreur se déroulant dans la ville de Limoges. Puis on commence le roman : à vrai dire la première fois la lecture des premières pages a été douloureuse car je trouvais chiant le fait d’énumérer les rues comme dans une visite de notre ville… Mais finalement je l’ai relu avec plaisir tout récemment et le seul vrai défaut s’est effacé, retrouvant au passage le même plaisir que la première fois… et pourtant les surprises ne manquent pas et les rebondissements pourraient être gachés parce que l’effet de surprise n’est plus là… il n’en est rien…

L’ambiance est glauque. C’est très visuel mais plus encore, les autres sens en prennent aussi pour leur grade… Je verrai bien ça adapter au cinéma mais forcément interdit au moins de 16 ans… C’est peuplé de bonnes idées qui rendent ce livre très visuel… Et je ne peux les dévoiler…
Puis la façon dont cette pauvre institutrice un peu niaise va être happé dans l’engrenage est bien ficelé…
Puis finalement c’est très interessant d’un point de vue historique : de savoir que la préfecture a été construit à la place des anciennes maisons closes… et que les prostitués actuelles du champ de juillet ont migré dans ce parc à cette époque : les buissons tout ça…

Et je le redis : superbes rebondissements !