Le Lys contre les Poubelles

Le tribunal des référés d’Aix-en-Provence a ordonné mercredi 3 août la suspension des travaux du futur incinérateur voulu par Marseille à Fos-sur-Mer sous peine d’une astreinte de 10.000 euros par jour et a nommé un expert pour recenser les espèces protégées sur le site… Et oui le Lys, espèce protégé semble bien compromettre les projets de l’incinérateur… Mais que doit on faire alors ? La solution résidera évidemment dans la réduction des déchets…
Mis à part ça nous reviendrons sur un incident majeur non médiatisé en France, cela se passait pourtant dans une centrale nucléaire européenne non loin de chez nous…

Tout d’abord merci à Fred pour avoir suggéré ce billet ( Fred c’est celle qui écrit ici même ).
L’incinérateur est destiné à traiter 410.000 des 600.000 tonnes d’ordures ménagères de la communauté urbaine de Marseille, 100.000 tonnes par méthanisation, 300.000 par incinération. Il devrait remplacer l’immense décharge à ciel ouvert d’Entressen, près de Marseille…
Mais voilà un Lys, une fleur, la nature, met des batons dans les roues de ceux qui voulaient cette incinérateur… L’histoire est quelquepart amusante, et finalement on voit qu’une simple petite loi : celle permettant de protéger des espèces, peut avoir son utilité (même si personnellement je suis très partagé sur ces idées de « réserves », endroits bien entendu préservés mais qui servent un peu de prétexte pour polluer ailleurs… Des futurs sites touristiques pour se donner bonne conscience…
Le 15 janvier dernier, les électeurs de trois communes de l’agglomération de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) avaient voté massivement (97,80%) contre l’implantation sur leur territoire d’un incinérateur destiné à traiter les déchets de Marseille… Mais ce vote n’était apparement que consultatif ??

Parlons à présent de cette incident majeur qui n’a trouvé aucun écho médiatique ces dernières semaines. Pourtant et sans vouloir tomber dans « la peur écologique » cette incident aurait pu devenir un accident semblable à celui de Tchernobyl, pour quelques secondes…
J’y reviendrai plus en détail certainement ces prochaines semaines mais commençons par quelques informations.
Je suis d’abord tombé sur une information trouvé sur enerzine que je surveille très souvent (à ce propos je vous conseille la petite note sur Des cancers de la thyroïde dus aux essais nucléaires) : j’apprenais alors que la moitié des réacteurs nucléaire en Suède étaient en pause… L’information n’allait pas beaucoup loin mais j’en concluais déjà : fichtre c’est efficace le nucléaire…
Puis je tombe sur la suite et le développement de l’information sur l’excellent blog de Bix :

L’Europe est passée à deux doigts de la catastrophe nucléaire le 25 juillet 2006 à cause d’un court-circuit qui a provoqué le black-out d’un réacteur à Forsmark en Suède. Selon l’ancien responsable de cette centrale, « c’est l’événement le plus dangereux depuis Harrisburg et Tchernobyl »

J’apprends que l’information a circulé en Europe et comme le nuage de Tchernobyl, s’est arreté à nos frontières… Pourtant c’est bien l’un des incidents les plus importants de ces dernières années :

Que se serait-il passé si aucun des générateurs de secours n’avait fonctionné à Forsmark le 25 juillet ? La première phase de la destruction du cœur, selon les Suédois, se serait produite 7 minutes plus tard et la fusion, dans l’heure qui aurait suivi, produisant un dégagement colossal de radioactivité qui se serait disséminée dans toute l’Europe

Pendant un peu plus de vingt minutes, un réacteur nucléaire s’est retrouvé sans contrôle… 20 minutes pour arriver à déclencher les générateurs de secours ! Pour quelques minutes de plus je ne vous fais de dessin… Et pour ça à cause d’un simple court circuit, mais pour le reste je vous invite à lire le billet de Bix…

Pour ne rien arranger je lis à l’instant un autre incident : http://www.enerzine.com/2/979+Incident-mineur : La centrale nucléaire brésilienne, Angra 2, s’est arrêtée de fonctionner lundi après-midi en raison d’une défaillance du système…