Maintenant.Congrès EELV. Les Motions.

Suite au précédent article sur les motions qui risquent être présentés au Congrès Europe Ecologie Les Verts dans un peu plus d’un mois, je voulais faire un tour de ces motions. Une à une…

Aujourd’hui c’est au tour de la motion Maintenant http://maintenant-eelv.fr menée par Cécile Duflot et Philippe Meirieu

A noter que l’on commence à connaitre les candidats au BE des différentes motions, n’hésitez pas à aller faire un tour sur mes articles précédents qui seront MAJ (motion CETT ici , motion ENVIE là )

QUI ?

Rassemblant dans un 1er temps des « nouveaux venus » et des membres des ex motions OAI , UNIR et EEA.
La motion a été rejoint rapidement par une motion ayant réussi à rassembler ex UEUS et ex UNIR avec Yves Cochet (motion plutôt pro Hulot )

La motion rassemble donc la grande majorité des motions des Verts (OAI, UEUS, UNIR, une partie de EEA) + des nouveaux venus.
Mais doit faire sans l’ex motion ADEP et une partie de EEA (que l’on retrouve dans la motion ENVIE) d’une part
et d’autre part sans quelques « cadres » que l’on retrouve avec la motion CETT

On notera que l’on peut retrouver d’une certaine façon une alliance entre Pro Hulot et pro Joly (que l’on retrouve dans les autres motions) notamment parce que le réseau Coopérative semble faire l’objet d’une « concurrence » entre certains Pro Hulot et certains proches de Dany Cohn Bendit  (motion CETT) ne la voyant pas forcément de la même manière…

 

Parmi les Signataires : CONTASSOT Yves (pourtant issu de la gauche des Verts) , COSSE Emmanuelle, LION Robert, MEIRIEU Philippe, RIVASI Michèle, VOYNET Dominique, … Et bien sur Cécile Duflot…

 

POSITIONNEMENT

La Motion semble surtout tourné autour d’une « stabilisation » du mouvement cherchant éviter les « divisions » ce qui explique la recherche d’un grand consensus et un rassemblement autour des ex tendances les plus « importantes » au sein des Verts (EEA avec Duflot, OAI avec Voynet) et des « nouveaux venus » qui se sont surtout « imposés » au moment des régionales…

2009 avec son scrutin particulier permettait de ne pas se « prononcer » sur des partenariats de second tour (quel rapport avec la gauche) et 2010 obligeait à se prononcer… Ce qui a permis de renforcer les exigences d’autonomie contractuelle au passage…

 

Les Candidats au BE :

– Cécile Duflot – Ile de France
– Pascal Durand – Provence
– Sandrine Rousseau – Nord Pas de Calais
– Jacques Archimbaud – Ile de France
– Hélène Gassin – Ile de France
– David Cormand – Haute Normandie
– Eva Sas – Ile de France
– Jean-Philippe Magnen – Pays de la Loire
– Gwendoline Delbos-Corfield – Rhône Alpes
– Eric Loiselet – Champagne Ardenne
– Isabelle Maupin – Picardie
– Jacques Fernique – Alsace
– Aïcha Sif – Provence
– Thomas Cutuil – Rhône Alpes
– Marine Tondelier – Nord Pas de Calais

 

On peut noter que la grande majorité des candidats n’a jamais été à l’ancien CE des Verts
(mis à part Cécile Duflot et David Cormand ?)
Plusieurs signataires de la motion, qui étaient jusqu’alors membres du BE, ne sont donc pas candidats. On peut notamment penser à Jean Vincent Placé,Jean-Louis Roumégas, Mickaël Marie…

 

QUALITES ET DEFAUTS :

– un trop grand rassemblement peut entrainer un consensus mou

– ce consensus mou se traduit dans un texte parfois trop « généraliste » et « consensuelle »

– l’autonomie contractuelle semble s’être imposée à des ex motions des Verts qui n’y était pas forcément des plus favorables

– la motion a largement rassemblée mais doit faire face à une aile gauche « dynamique » (ENVIE) et une aile « droite » (CETT) tout aussi dynamique

– on peut se demander si toutes les « composantes » de cette motion « de rassemblement » seront d’accord sur la durée ? Qu’elles seront les « votes » en interne sur certains points ? (autonomie vis à vis du PS, …)

 

QUE DIT LE TEXTE :


Dans son introduction le texte revient sur les points suivant :

poursuivre le rassemblement des écologistes,
l’ouverture du mouvement et le développement de la coopérative ;
porter une candidature autonome des écologistes à l’élection présidentielle ;
construire avec la gauche un pacte majoritaire construit sur des exigences claires ; consolider l’enracinement de l’écologie politique.

 

Notre stratégie : l’autonomie contractuelle

Le projet singulier de l’écologie politique est nécessairement autonome. Cette autonomie s’incarne dans des stratégies électorales tenant compte des différents modes de scrutin. Si aucun accord n’est possible avec la droite, ils ne sont pas automatiques avec la gauche, mais conditionnés à des contrats de mandature exigeants.

 

Pour faire face à nos responsabilités, nous savons les efforts à accomplir. Notre mouvement, s’il veut rendre possibles les changements, doit lui aussi progresser :

  • travailler à un accueil véritable des nouveaux adhérent/e/s et à la formation, à tous les niveaux, de celles et ceux qui y aspirent ;
  • veiller à ce que notre fonctionnement permette à chacun/e de trouver toute sa place dans la coopérative et dans le parti : parité, non-cumul, fédéralisme, non-violence…
  • garantir à la Coopérative les moyens de son développement ;
  • soutenir les Jeunes écologistes dans leur développement ;
  • consolider le fonctionnement fédéral de nos instances (comités locaux, régions, Conseil fédéral, Conseil d’orientation politique) et de nos outils (FEVE), et assurer le dialogue permanent entre celles-ci ;
  • prendre en compte la spécificité des départements et territoires d’outre-mer ;
  • améliorer les réponses du siège national aux besoins et sollicitations du mouvement ;
  • poursuivre la construction de la Fondation de l’écologie politique, indépendante du parti politique.