Nucléaire- EELV – PS : Accord ou Pas d’Accord ?
On aura été jusqu’au bout, malgré les difficultés…
Depuis l’élection de Hollande à la Primaire PS les choses se sont accélérées et tendues (notamment à cause de divergences programmatiques et du poids de certains barons PS ne souhaitant pas d’accord)
Le vocabulaire aura été fleuri et en conclusion de toute façon Europe Ecologie Les Verts n’était qu’un Parti Soit Sectaire/Protestataire Soit Opportuniste/Vendu
Les choses sont allés jusqu’au bout et plutôt que de ne présenter aucun texte les négociateurs PS et EELV se sont mis d’accord sur un texte présenté hier soir au Bureau National du PS et le week end prochain au Conseil Fédéral EELV.
Le BN du PS a dis oui à l’Accord, reste donc EELV…
Et là Patatra…
On apprend que le BN du PS n’a pas voté sur le bon texte mais un texte « corrigé » avec l’aide de Areva (on en reparlera…)
Revenons plutôt sur un passage de l’accord concernant le nucléaire
Où on remarque l’absence du mot « sortie » mais bien les outils actant cette sortie (exception faites de l’EPR qui sera donc rediscuté faute d’accord)
24 réacteurs sur 58 vont donc être fermés et Aucun Nouveau Projet ne sera réalisé
Voici l’extrait du texte :
Rééquilibrer la production française d’électricité en faveur des énergies renouvelables
Nous réduirons la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025 et engagerons :
– Un plan d’évolution du parc nucléaire existant prévoyant la réduction d’un tiers de la puissance nucléaire installée par la fermeture progressive de 24 réacteurs, en commençant par l’arrêt immédiat de Fessenheim et ensuite des installations les plus vulnérables, par leur situation en zone sismique ou d’inondation, leur ancienneté et le coût des travaux nécessaires pour assurer la sécurité maximale. Cette évolution intégrera les évaluations de l’ASN et de l’IRSN ainsi que le nécessaire équilibre offre-demande.
– Une révision de la politique industrielle de l’Etat français concernant les réacteurs de troisième génération mettant au coeur de notre nouvelle stratégie les questions de sûreté, d’intérêt économique et énergétique. Dans ce cadre, le projet d’EPR de Penly, qui n’est pas aujourd’hui justifié tant du point de vue industriel qu’énergétique, sera abandonné. Nos formations prennent acte de leur désaccord sur l’avenir du chantier de l’EPR de Flamanville.
– Aucun nouveau projet de réacteur ne sera initié.
– La création d’une filière industrielle française d’excellence concernant le démantèlement des installations nucléaires. Pour ce faire, nous créerons un institut international de formation au démantèlement des installations nucléaires.
– Un acte II de la politique énergétique sera organisé d’ici la fin de la mandature pour faire l’examen de la situation et des conditions de la poursuite de la réduction de la part du nucléaire.
Nous renforcerons les garanties de sûreté du parc nucléaire français et engagerons :
– Une réduction progressive de la sous-traitance et une révision du recours à celle-ci dans les activités d’opérations et de maintenance des installations visant à garantir le plus haut niveau de sûreté du parc en exploitation et à veiller au respect des droits sociaux des travailleurs du nucléaire.
– Une reconversion à emploi constant de la filière du retraitement et de fabrication du MOX, et des moyens de stockage des différents types de déchets notamment le laboratoire de Bure, en centres d’excellence du traitement des déchets et du démantèlement.
– Le financement des charges futures (démantèlement et déchets) sera réformé afin d’en garantir l’effectivité. L’organisation de la sûreté nucléaire sera renforcée et revue afin d’y inclure l’expertise contradictoire et internationale. Les citoyens devront être régulièrement informés et associés à cette démarche.
– Une stratégie nationale et interrégionale pour la reconversion et l’aménagement des territoires concernés par la fermeture des installations sera mise en place
(je publierai prochainement l’ensemble du texte de l’accord)