Pas de vacances pour les sans-papiers
Pendant que la médiatique affaire du pédophile au viagra occupe nos cerveaux et la fin de nos vacances, le gouvernement poursuit « silencieusement » ses méfaits contre les sans papiers (mais pas seulement, nous en reparlerons).
Une quarantaine de sans-papiers grévistes de la faim, installés dans des campements de fortune près des hôpitaux dans le Nord, ont été évacués mardi matin par la police. L’opération se serait déroulée à partir de 6H00, sur cinq sites. Elle intervient une semaine après la présentation d’un plan de « sortie de crise » par le préfet Daniel Canépa. Le CSP, qui juge ces propositions « irrecevables », réclame la régularisation de tous les grévistes de la faim, ainsi que celle de quelque 500 autres sans-papiers dans le cadre d’un accord passé en 2004 avec la préfecture.
Voici le précédent communique des Jeunes Verts :
Le mercredi 1er août à Lille, la police a procédé à l’arrestation des 56 sans-papiers grévistes de la faim et de leurs soutiens. 160 personnes mises dans des fourgons. Le préfet du Nord juge que les limites sont atteintes. Les sans-papiers aussi, qui dénoncent le non respect des accords de 2004 et le délai d’attente entre l’annonce de la régularisation et la remise effective des papiers. Ce délai fait durer d’autant la précarité de la vie de ces personnes, obligées de se cacher, d’accepter des emplois non déclarés, etc.
L’annonce de Brice Hortefeux de renvoyer 25 000 sans-papiers dans leur pays d’origine a comme conséquence de créer un climat de peur chez les sans-papiers, peur de se faire arrêter à tout moment, impossibilité de travailler et par conséquent de nourrir sa famille, peur d’envoyer ses enfants à l’école. Les faux espoirs donnés aux sans-papiers pendant l’année 2006 n’ont fait qu’augmenter ce climat de peur. Les sans-papiers ont remplis des dossiers, ont fait la queue pendant des heures devant les préfectures et malheureusement certains sans-papiers qui cependant remplissaient les conditions nécessaires n’ont pas été régularisés. Maintenant, ces sans-papiers vivent quotidiennement dans la crainte de se faire arrêter car les autorités connaissent alors toutes leurs coordonnées. Aujourd’hui, face à la présence de 200 000 à 300 000 clandestins en France, nous demandons la régularisation de tous les sans-papiers.
Nous demandons un traîtement humain pour des victimes des systèmes économiques et politiques que la France soutient. La criminalisation des personnes ayant risqué leur vie pour venir en France et qui risquent l’expulsion quotidiennement est une politique à court terme ne tenant pas compte de nombreux problèmes globaux, tels que, par exemple, les dérégulations climatiques engendrées par le rythme de consommation effréné de nos régions.
Nous demandons la régularisation des grevistes de la faim ainsi que des 12% qui aurait du etre régularisé dans le cadre des accords depuis 2004. Il est inadmissible que le préfet revienne sur cet accord. le CSP59 a tout notre soutien dans son combat pour la fin du calvaire de ces sans-papiers.
Nous demandons la régularisation de tous les sans papiers, une libre circulation des personnes et un accueil digne de ce nom pour toute personne souhaitant s’établir en France.