Europe Ecologie : La souveraineté alimentaire, un droit des peuples
Europe Ecologie : une proposition par jour. Mes remarques, mes attentes, mes amendements mais aussi ce que j’entends autour de moi, vos commentaires… On passe au chapitre 3 avec aujourd’hui proposition 9 La souveraineté alimentaire, un droit des peuples dans le chapitre « Vers une alimentation saine pour tous : la conversion de l’agriculture européenne »
Remarques en italique, en mettant un peu de gras, puis je ferai suivre quelques commentaires…
Vers une alimentation saine pour tous : la conversion de l’agriculture européenne
900 millions de personnes souffrent de la faim sur terre et 40 millions en meurent chaque année. En Europe, 8 millions de nos concitoyens connaissent la faim dans leur quotidien. Le nombre de paysans s’effondre l’exode rural s’accélère et des centaines de millions de personnes s’entassent dans des villes incapables de leur offrir des conditions de vie décentes et une activité.
L’agriculture industrielle et productiviste n’est pas en mesure de nourrir correctement l’ensemble des habitants de la planète. La libéralisation du commerce imposée par l’OMC a aggravé les choses. Cet échec est terrible, cette situation est inacceptable. L’Union européenne, par les politiques commerciales agressives qu’elle a imposées a été, avec les États-Unis, la principale responsable de cette crise. A cet échec alimentaire et agricole vient s’ajouter une crise environnementale sans précédent à laquelle les techniques agricoles contribuent de manière importante.
>> En clair, contrairement à ce que l’on voulait nous faire croire, l’agriculture moderne ne pourra ni l’Europe ni le Monde… et pourtant elle surproduit, exporte (…) tout ça avec peu de mains d’oeuvre et de nombreuses casses sociales et écologiques…
Proposition 9 – La souveraineté alimentaire, un droit des peuples
Sur la planète, aujourd’hui, 90 % des productions agricoles sont consommées localement et ne participent pas au commerce mondial. Les échanges restent donc majoritairement nationaux. L’Organisation Mondiale du Commerce a imposé les règles internationales à l’ensemble des transactions commerciales agricoles et de ce fait des politiques agricoles axées sur le développement des cultures d’exportations. Cette politique libérale a mis en concurrence 1400 millions de paysans qui travaillent à la main avec 25 millions d’agri-managers surmécanisés. Face à cette logique qui privilégie les intérêts des multinationales de l’agro-alimentaire, nous proposons la souveraineté alimentaire.
L’Union européenne doit permettre aux pays du sud et de l’est de construire leur développement agricole, centré autour de productions vivrières .
L’objectif de la souveraineté alimentaire est de nourrir les populations locales avec des produits locaux, adaptés aux conditions agro-climatiques locales, et répondant aux habitudes culinaires des différentes cultures.
Cela passe par le développement d’une agriculture paysanne familiale, autonome, productrice d’énergie alimentaire et créatrice d’emplois, s’appuyant sur des techniques agraires adaptées aux contextes locaux. Cette reconstruction de l’agriculture locale et vivrière doit pouvoir se faire à l’abri, si nécessaire de barrières douanières.
Remarques :
Rien à dire pour le moment… Mis à part que ce droit « à l’extérieur de l’Europe » doit être valable à l’intérieur de l’Europe. Et pas seulement Etat par Etat mais plutôt « territoires » (régions ? communes ?) par « territoires » : d’où la nécessité d’une vraie europe fédérale des régions solidaires