Europe Ecologie : Un plan de lutte contre les épidémies modernes
Europe Ecologie : une proposition par jour. Mes remarques, mes attentes, mes amendements mais aussi ce que j’entends autour de moi, vos commentaires… Aujourd’hui la proposition 15 Un plan de lutte contre les épidémies modernes , dans ce fameux chapitre 4 “Une Europe qui défend les droits de tous”
Remarques en italique, en mettant un peu de gras, puis je ferai suivre quelques commentaires…
Une Europe ouverte qui défend les droits de tous
Une Europe de la santé : mettre fin aux épidémies modernes
L’UE consacre seulement 50 millions d’euros par an à des mesures destinées à améliorer la sécurité sanitaire et la santé. Les principales maladies observées en Europe sont aujourd’hui selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
- les maladies cardiovasculaires (1ère cause de mortalité dans l’Union européenne ; à l’origine d’environ 40 % des décès, soit l’équivalent de 2 millions de morts chaque année)
- les cancers (3,2 millions nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année)
Si les maladies cardio-vasculaires et leur évolution dramatique sont largement imputables à nos modes de vie (alimentation, stress…), on estime qu’entre ¼ et 1/3 des maladies contractées dans les pays industrialisés seraient dues à des facteurs environnementaux.
Encore plus préoccupant, près d’un sixième des décès et des maladies touchant les enfants peuvent être attribués à des facteurs environnementaux.
L’enjeu est donc de sortir d’une approche centrée essentiellement sur le médicament et la circulation des patients et soignants dans une logique de marché, pour privilégier une approche plus large : accès aux soins médicaux, santé environnementale, santé au travail, prévention et éducation à la santé.
Un exemple : A ce jour, il est interdit de traiter le long des rivières pour protéger les écosystèmes aquatiques, mais il est tout à fait autorisé de traiter en bordure des jardins vivriers, du linge qui sèche, des habitations, etc.. Protéger la santé c’est aussi interdire les traitements phytosanitaires agricoles à moins de 50 mètres des habitations; et avertir par affichage les riverains des traitements effectués dans les 24h qui précèdent paraît une mesure cruciale à prendre.
L’Europe doit, enfin, prendre clairement position pour exclure la santé de l’AGCS (Accord Général pour la Commercialisation des Services).
Outre le suivi exigeant de la mise en œuvre de politiques existantes (REACH…),° la révision de la politique européenne de santé publique et la préparation du prochain plan d’action environnement-santé offriront au cours de la prochaine mandature des opportunités d’action importantes.
Proposition 15 – Un plan de lutte contre les épidémies modernes
Le prochain plan d’action environnement-santé devra notamment comprendre :
- Un programme européen de recherche et d’action en santé environnementale Pour améliorer la politique de santé publique, il faut avant tout connaître finement les maladies et leurs causalités, disposer d’indicateurs unifiés et pertinents. est particulièrement nécessaire aujourd’hui.
Il est urgent de mettre en place et de financer des protocoles de recherche ambitieux sur le thème de la santé environnementale au niveau européen (mais aussi en lien avec les équipes de recherche internationales). Une approche pluridisciplinaire combinant les différents domaines des sciences y compris les sciences humaines-sociales, économiques, etc.- est incontournable étant données les implications larges des questions de santé environnementale.
- Renforcer la prévention.
Prévention à la source par intégration de la question de la santé dans les différentes politiques sectorielles : agriculture, industrie… mais aussi politiques actives de prévention, d’éducation à la santé
- Une direction générale de la santé
Ce changement de perspective et de priorité passe notamment par la mise en place d’une Direction générale de la santé ayant compétence pour évaluer les impacts des politiques sectorielles au sein ou à minima une révision en profondeur et un rééquilibrage des activités de la Direction générale santé et consommation existante.
Remarques :
Première remarque, même si les épidémies modernes pourraient être une grande priorité, ne faudrait il pas faire de l’Europe un garant de la santé d’une façon plus générale… Notamment pourquoi pas au travers d’un service publique européen de la santé ?
Là encore , cette proposition ne devrait elle pas être plus générale ? Avec des « sous propositions »… Notamment certainement importantes, comme cela est remarqué dans le débat : « santé, maladies pro et conditions de travail » « santé et fin de vie » (considérant que le stress, la déprime et la dépression, … sont autant de maux modernes…)
La partie « santé » pourrait voir devrait y inclure également une autre politique des « drogues » avec une vraie réflexion sur l’alcool, le tabac,… le cannabis… les médicaments…
Je regrette également l’absence de « propositions » autour des MST (notamment SIDA) , et les nécessaires politiques…