Une journée avec Eva joly à Limoges
J’ai eu la chance de pouvoir accompagner Eva Joly une bonne partie de la journée d’hier lors de sa venue à Limoges pour soutenir Jean Paul Besset lors d’un meeting où l’Amphi Blanqui était pour ainsi dire plein. Il y aurait beaucoup à dire.
Commençons par le meeting : Alain Dorange, Germain Lefebvre, Guilaine Jeannot Pagès, Eva Joly, et Jean Paul Besset se sont succédés à la tribune.
Loin des grandes messes politiques (où les 3/4 de la salle est remplie par les adhérents) les discours ont pu parfois en surprendre. Eva Joly enchainant un « cours magistral » sur la justice et l’injustice en France et dans le monde sans tenir des propos de politique politicienne mais avec sincérité et précision, parlant de son expérience. Une salle parfois troublée. Certaines questions « préparées » trouvant réponses dans la pertinence et la complexité du discours : sur la justice, l’éthique notamment économique, les paradis fiscaux… Germain est revenu sur son engagement , comment un jeune militant associatif s’est orienté vers l’action politique, considérant que si les « proches de résistance » (citoyennes, associatives, coopératives…) sont indispensables il faut également une orientation politique de l’ensemble de la société avec un projet commun.
Ghilaine tout comme Jean Paul ont peigné l’importance du vote pour Europe Ecologie après avoir tenu un discours rappelant que les écologistes avaient (malheureusement) eu raison sur les diagnostics et avaient imaginer depuis longtemps des solutions, et qu’il fallait à présent qu’ils prennent leurs responsabilités et donc le pouvoir avec les citoyens.
La soirée a bien failli durer jusqu’à minuit et plus : les questions se multipliant…
Je ne noterai qu’avec plaisir la présence de Pierre des Jeunes Communistes 87 soulignant publiquement son « agréable surprise » sur ce meeting : meeting ne tombant pas dans certains travers (la facilité ?) d’autres partis, évoquant des thèmes le touchant particulièrement visiblement…
Un Pierre peut être troublé ? demandant alors des précisions sur la position sur la Turquie , mais aussi tendant une perche « mais pourquoi ne pas avoir rejoint le front de gauche »
Jean Paul Besset répondant alors « pourquoi ne pas avoir rejoint europe ecologie ? » : propos certainement troublant lorsque comme Pierre on a un regard critique sur son propre parti , son futur et les échéances prochaines.
Passons au reste de la journée :
Plus tôt conférence de presse où je résumerai simplement en quelques mots :
Des journalistes troublés : par Eva Joly (personne difficile à attaquer) ou peut être également par ses propos plein de pertinences et d’impertinences…
Peut être troublé face à sa sincérité quand elle évoque les appels du pied du Modem il y a quelques mois… Sans aucun secret sur son choix
Peut être troublé lorsque Eva qui ne vient ni des verts ni de l’écologie associative se révèle finalement pertinente sur bien des domaines de l’écologie, appuyant ainsi le fait que Oui elle est, devient ou est devenue écologiste
(Certainement parce que nous nous enrichissons de nos différences, de nos savoirs ou de ce que l’on ne sait pas et que l’on doit alors apprendre)
La journée fut longue et enrichissante… Je pourrai évoquer les discussions, la ballade rapide dans Limoges, mes « quelques » « tête à tête » rapide où nous avons pu évoquer certains sujets : l’importance de la justice, de l’éthique (social, économique, …) combats trop souvent peu médiatisés alors que les verts ont pu les porter (localement ça et là en tout cas) (mais peut être pas assez médiatiquement et de façon national de notre part) , combats qui sont les siens, et qui sont les notres…
l’importance d’un futur commun (mais je n’en dirai pas plus 😉 ) , sa vision de la vie politique national mais aussi « local » (avec des critiques/regards partagés sur la qualité de vie, le logements ou l’étalement urbain par exemple…)
tout cela avec simplicité et sincérité . Une belle rencontre
Car comme elle l’a si bien évoqué (et je le partage) l’important est dans les rencontres, les partages, les enrichissements mutuels autour de « vision commune » (…) et ils sont notamment nombreux pendant cette campagne électorale, certes parfois difficile, mais permettant l’échange un peu partout en France, malgré nos différences.
Avec la rencontre avec Sandrine Bélier, c’est l’un de mes coups de coeur de campagne !