Alors ces journées d'été des Verts ?

Bové, Hulot, Cohn Bendit, les médias n’avaient que cela à la bouche. Les retours presse sont plutôt bons (même si on évite souvent de dire qu’il n’y avait pas que ça). Alors ces journées d’été ? Petit retour pour ma première participation… Vous saurez presque tout ou presque, en espérant que cela vous donne envi d’assister aux prochaines journées d’été. Même si je n’ai pas pu suivre le programme que je m’étais fixé.

Arrivé à Toulouse le jeudi matin je rencontre presque tout de suite mes amis verts du Limousin (Cyril Cognéras, Dominique et Roger Normand…) : on part de Limoges et on retrouve les mêmes 😉 .  On se sentirait déjà chez soit. Je rencontre également rapidement quelques jeunes verts participant à l’accueil.

Puis je vais assister à ma première plénière : La Ville solution européenne au XXI° siècle

L’urbanisme étant mon dada en ce moment je suis comblé : beaucoup de généralité nécessaire et en conclusion : il n’y a pas Une Solution que l’on peut copier coller, mais des solutions, des expériences et une globalité des solutions écologiques.
Cela moi nous manquons certainement d’une meilleure communication sur l’Urbanisme Vert, d’une vraie commission urbanisme recoupant les travaux des autres commissions…

Je retrouve mes amis jeunes Verts, un casse croute rapide sur place puis certains d’entre nous partons déposer nos affaires à notre logement. Nous perdant un peu dans les jolies rues de Toulouse nous louppons le programme que nous avions prévu… Etant donné les nombreuses hésitations pas de regret : flaner est aussi un plaisir…

Vers 17h direction Les enjeux de la présidence française de l’Union européenne
Très interessant, notamment les propos de Aurélie Trouvé de Attac et de Stephane Lhomme de Sortir du Nucléaire (et lui il ne veut pas participer cette future liste Union Ecologie Diversité ? : désolé Dany mais j’aime pas trop l’expression « Europe Ecologie 😉 et je réfléchis à d’autres possibilités…)

Une fois sorti, rumeur court rapidement, Hollande est en train d’arriver (je le dis avec humour puisque le maire PS ne semblait pas le savoir) … La prochaine plénière réunira en effet des représentants de l’ex gauche pluriel.
Je mange rapidement avec des amis du Limousin.

Puis Plénière du soir.  Quelles solutions a l’urgence climatique et energétique ? quel nouveau pacte social ? Quelle construction européenne dans une forte mondialisation ? Quel avenir pour la démocratie et le débat public ?
Animé par Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du quotidien Le Monde, cofondateur et directeur de publication de Mediapart, premier quotidien d’information en ligne, indépendant
Avec : Cécile Duflot, secrétaire nationale ; Gustave Alirol, président de Régions et Peuples solidaires (RPS) ; Olivier Dartigolle, porte-parole du Parti communiste français ; François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste

Comme à son habitude Hollande fait du Hollande : répondre à 1/4 des « questions », faire beaucoup d’humour notamment pour digérer ses mea culpa… Je me lasse…
Cécile Duflot et Gustave Alirol sont très nettement les meilleurs. Un autre style, un autre humour, du sérieux aussi et des pistes sur nos réciproques erreurs…
Pour moi Les Gauche auraient pu et du s’unir pour lutter ensemble pendant le Grenelle !! C’est une de nos dernières erreurs ! Mais la LCR préférait les retraites et le PS le pouvoir d’achat.
Olivier propose un enième texte et une énième rencontre : Non Olivier on doit aller au delà de textes unitaires ! Marre des photos de groupes…
Inquiet donc sur l’état de la gauche mais optimiste quand j’entends Cécile ou Gustave qui ont encore une belle énergie pour faire bouger les choses…

La soirée se poursuit en off, entre verts, jeunes verts… A boire et à manger puis direction le lit… Ma mémoire me joue même des tours…

Le Vendredi Matin on commence avec Crise alimentaire mondiale : quels rôles pour l’Europe ?
Très interessant Bové est bien en forme et moi qui ait été longtemps critique envers lui j’apprécie certains propos. Il se colorise en Vert, reprend nos propositions…
Lipietz (qui comme moi a défendu le Oui en 2005) me lasse rapidement : désolé Alain si tu me lis mais à trop revenir sur le TCE puis le TME ça en devient lassant. Ce qui est fait est fait tournons la page, avançons, … Que cela soit par une Constituante (Bové, Attac…) ou une solution Plan A+ (Onesta) ou autrechose encore (en proposant dès la campagne européenne des amendements pour une futur bras de fer Parlement / Conseil )
Je finis par sortir de la salle, moi qui ait défendu le Oui souvent avec les arguments de Alain.
(Plus tard la dernière plénière Bové Cohn Bendit Duflot me fera nettement apprécier les propos de Bové, qui vont dans le même sens que des propos qu’avaient tenu Cécile Duflot : chacun a cru bien faire croyant sincèrement que le Oui ou le Non changerait les choses… )

Je vais ensuite au débat Quelle place pour les Jeunes écologistes ?
Jeunes Verts, Utopia, Fac Verte, Chiche, Velorution Toulouse apportent leurs jeunes graines et leurs solutions diverses… On retiendra les réflexions de Gaël Roustan (Fac Verte) : chacun apporte d’une manière différente ses diverses graines, s’adressant à différentes personnes de façon parfois différente.
Que cela soit les Jeunes Verts, mouvement de jeunesse des Verts. Utopia qui se veut plutôt interparti, Fac Verte qui est plutôt un syndicat étudiant, Vélorution qui est un « collectif » où chacun pose son étiquette pour un « buzz » sur un thème particulier, ou Chiche l’ancêtre des Souris Vertes et Jeunes Verts et qui veut rester mouvement de jeunesse de l’écologie politique sans être associé à un parti précis.
L’occasion pour moi de rencontrer également Fabien que je connaissais par internet.

Nous mangeons rapidement et je vais assister avec un peu de retard à Rénovation des Verts / 1er volet : Modification de l’organisation interne
L’occasion pour parler des Jeunes Verts, de parler des pratiques de Ecolo (Belgique) , de la rénovation des Verts… J’écoute attentivement ce qui va et ne va pas chez les Verts, je fais le parallèle avec les Jeunes Verts, je réfléchis également sur comment prendre en compte ces qualités défauts pour un meilleur travail entre Verts et Jeunes Verts

Je rejoins ensuite mes camarades Jeunes Verts sur l’herbe où nous rencontrons quelques membres des Souris Vertes de Amiens et Lyon. Ces groupes avaient fait scission il y a quelques années. Discussions très interessantes pour trouver des solutions à une union, nous devons aller beaucoup plus loin et rapidement. Travailler collectivement dans la diversité et dans le respect de chacun. Les dures lois des négociations également…

Puis direction rapide repas avec mes amis du Limousin.

Le Vendredi soir j’assiste à la réunion de ma tendance dans un amphi bien plein : Espoir en Actes. On sent l’émotion de Cécile Duflot. Je reste plus que satisfait de ma signature 🙂 mais aussi de certains rapprochements entre sensibilités. Bref même si on entend beaucoup sur les « divisions » au sein des Verts je cerne mieux la nécessité de l’union dans la diversité. De l’apport (y compris dans le programme) de nos différences… J’ai beaucoup apprécié les propos de Stéphane Sitbon Gomez ou encore Jérome Gleize.
On aura pu remarquer également que EEA semble s’être élargi depuis la dernière fois : des ex signataires UE ou EP par exemple nous ayant rejoint…

Plus tard je rejoins les Jeunes Verts, et notamment l’équipe avec laquelle je me présente à l’exécutif fédéral des Jeunes Verts pour travailler une dernière fois sur notre texte (et Oui on travaille jusqu’à la dernière minute chez les jeunes verts) . L’occasion de relire nos textes (motion et texte de mise en application)
Finissant tard et discutant jusqu’à tôt le matin je préfère ne pas dormir : ce qui explique peut être mon état tout le samedi 😉 n’est ce pas ?

Samedi Matin AG Des Jeunes Verts. Quelques sympathisants (et bientôt adhérents ?) sont dans la salle.
Ordre du jour long. Bilan de l’année. On vote également beaucoup. Notamment pour donner le droit de vote aux adhérents de Amiens et Lyon que nous avions invité (Mais qui ne sont pas venus). On fait le tour de nos bons points et de nos erreurs…
L’occasion de revenir notamment sur « Jeunesse Sans Ogm » .
Des plus anciens constatent que nous sommes plus nombreux dans la salle que d’habitude.
Comme on peut difficilement faire le tour de tout ce qui a été dis je finirai par la conclusion : le vote des motions : celle de l’équipe dont je fais parti est arrivé largement en tête. Puis 4 votes pour la composition de l’exécutif.
Secrétaires fédérales : parité oblige ! Un vote masculin un vote féminin : Rémi Guerber et Cyrielle Chatelain.
Un vote sur le trésorier : Vincent Bocquet.
Un vote sur le reste de l’équipe : Marie, Sarah, Kenny et moi.
Une équipe soudée et dynamique. Très diverse également : situation géographique, proximité avec des sensibilités des Verts (on pourrait même dire que 7 proximités de sensibilités sont représentés) , …

L’union dans la diversité : tiens c’est encore une fois une expression qui revient.

J’ai donc été élu au poste de Fundraiser dans le nouvel exécutif fédéral pour 2008-2009 : en français et plus clairement « chercheur de fond ». A moi de trouver comment financer au mieux les Jeunes Verts en préservant leur autonomie, leur indépendance, les bonnes pratiques dans le respect des différences et surtout le respect de nos adhérents…
Les Européennes seront un instant clé !

Peu de temps après Quel avenir pour les jeunesses de gauche et les nouveaux mouvements sociaux ?
Rémi défend parfaitement nos idées et se débrouille comme un chef ! (oups j’ai dis chef ? 😉 ) . Cyrielle intervient également plusieurs fois avec talent.

Et voilà enfin et rapidement Le médiatique et attendu : Un projet écologiste européen
Plénière de clôture :  Avec Cécile Duflot, secrétaire nationale ; François Alfonsi, représentant de Régions & Peuples Solidaires (RPS) et Porte-parole du parti de la Nation corse ; José Bové, syndicaliste paysan, porte-parole de Via Campesina ; Dany Cohn-Bendit, député européen vice-président du groupe Les Verts/Alliance libre européenne ; Nicolas Hulot, président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme (message vidéo)

Cécile Duflot se débrouille très bien pour nous défendre face aux « tentations d’OPA » de Hulot (discrète, méthodique et patiente) et notre camarade Dany (plus rentre dedans mais nécessaire coup de pied dans la fourmilière.
François Alfonsi revient plusieurs fois sur les thèmes communs aux Verts et à RPS : La Diversité est un mot clé ! Rappelons que Uni dans la Diversité est la devise européenne. Devra mieux être peut être la devise de probable Union Ecologiste (Verts, RPS, Associatifs, Ecocitoyens…)
Jové Bové fait plusieurs fois des Mea Culpa nécessaires : Bravo José ! En politique c’est difficile de dire que l’on a fait des erreurs !

Je partais très sceptique face à cette union Mais les pistes qui se dessinent sont déjà plus séduisantes. Nous devons resté prudents (sur les pratiques, la forme…) Mais il est à présent nécessaire de faire un pas en avant : et ce pas en avant doit venir des Verts. Nécessaire aussi d’y associer nos amis sceptiques (je suis passé de sceptique à prudent 😉 ) . De trouver des solutions respectueuses de nos diversités…

Côté plus pratique : l’expression « Europe Ecologie » me gène . Malheureusement Dany l’a tellement repété que nous serons peut être obligé de le garder ? (Un peu comme NPA répété plus d’une fois)
Reflexion à mener
Je suis également géné par le fait que Dany soit élu depuis longtemps (cumul dans le temps). Allez Dany faisons un pari ! Tu nous dis : on va faire 10 % voir 15 % voir plus  ? Et si tu étais second sur la liste IDF ? Au risque de ne pas être élu, mais au « risque » aussi d’être élu si nous faisons un très bon score en IDF. Prend ce risque ! Prenons le ensemble. Tu es presque certain d’être élu si tu réussi le pari.
Quid de la participation des « eco citoyens » : primaire populaire ? (plutôt que création de comité de soutien local)
Ayons de l’imagination !!

Voilà les journées vont vers leur formidable conclusion : Fête ! avec les Les Bombes 2 Bal
L’occasion de danser (un tout petit peu : étant mort 😉 )

Je repars pour Limoges le Dimanche Matin, levé assez tôt j’en profite pour discuter avec quelques verts autour du distributeur de café…
Mes premières journées d’été des Verts furent un bon moment ! Que dire de plus ?

Journées d'été des Verts à Toulouse

A partir de jeudi je serai à Toulouse pour les journées d’été des Verts. Débats, ateliers, rencontres et cette année encore un programme interessant et chargé. Bien entendu tout le monde attend la rencontre Verts – Cohn Bendit – Bové – Hulot (qui se fera représenté) en conclusion, 2 ans après le précédent « Verts-Hulot-Lepage-Pocrain… ».

Un site ( http://jde.lesverts.fr ) a été conçu à cette occasion :

Vous y trouverez bien sûr le programme des 7 plénières et 84 forums, ateliers et réunions, mais aussi la visualisation des principaux sites et des nombreux renseignements pratiques sur vos déplacements, vos repas et vos hébergements, les animations proposées pour les 5-16 ans, la vie numérique sur le site des journées d’été… et aussi le programme des autres événements comme le Café Littéraire et la grande fête du samedi soir avec les Bombes 2 Bal.

Bienvenue aussi aux sympathisants qui peuvent participer aux ateliers proposés, au même titre que les adhérents.

Les enregistrements sonores de nombreux ateliers seront accessibles en ligne, abonnez-vous au fil des podcasts pour ne pas en rater (mode d’emploi), et poursuivez le débat dans les commentaires : un forum ou une plénière = un billet dans le programme détaillé par demi-journée.

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Plusieurs débats,  forums, ateliers ayant lieu en même temps au cours de ces 3 jours voici mon programme idéal
(on notera aussi 1 café littéraire chaque jour mais je ne pourrai malheureusement pas assister à celui de samedi de 13.30 à 14.30 : De la science-fiction, avec Yves Frémion) :

Jeudi Matin :

9 à 11 h Quel modèle urbain européen ? Le rôle majeur des transports

11h à 13h La Ville solution européenne au XXI° siècle
(notamment en même temps un atelier sur les déchets nucléaires, une formation aux fondamentaux, …)

Jeudi Aprem :

14h30 à 16h30 : beaucoup d’hésitation entre de multiples forums et ateliers : Grenelle de l’environnement : bilan, manquements et perspectives ou  Des racines de l’écologie politique aux Verts, connaître le passé pour construire l’avenir ou Formation : Le B.A-BA de la communication ou Villes et agriculture, d’autres liens sont possibles ou L’entreprise Verte (animé par Andrée Buchmann et Frédéric Benhaim) ou Energie, emplois, inégalités, pouvoir d’achat : comment sortir par le haut de la crise énergétique

17h 19h : Les enjeux de la présidence française de l’Union européenne

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Vendredi Matin :

9h 11h : Crise alimentaire mondiale : quels rôles pour l’Europe ? (avec notamment José Bové, Alain Lipietz, Vandara Shiva…)

11h30 à 13h : Quelle place pour les Jeunes écologistes ? Les Jeunes Verts invitent les représentants des autres organisations de jeunesse écologistes à discuter de leur place actuelle et de leur avenir (Jeunes Verts, Utopia, Fac Verte, Chiche, Velorution Toulouse…)
Mais j’aurai pu assister à : Bilan d’activité 2007/2008 des eurodéputés ou Travailler moins, choisir sa vie : comment faire entendre nos propositions ?

Vendredi Aprem :

14h à 16h30 : j’assisterai certainement à Rénovation des Verts / 1er volet : Modification de l’organisation interne (car sera notamment abordé : « …et/ou les différents niveaux : mouvement de jeunesse, groupes locaux, syndicats étudiants… »)

ou sinon j’hésite :  Bilan des parlementaires : Loi OGM, réformes des institutions et du Code du travail… une année parlementaire mouvementée
ou encore  Un plan climat-énergie pour les coproprietés ou Presse papier et électronique des Verts : une communication forte, pertinente… et impertinente ou PAC : un bilan de santé, pour quoi faire ?

17h à 19h : Déplétion des matières premières : l’inéluctable décroissance

Vendredi Soir : auront lieu différentes réunions des sensibilités et autres débats sur les contributions… Au même moment sera projeté le film « De l’autre côté »

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Samedi Matin

9h30 à 14h : AG des Jeunes Verts J’y serai bien entendu présent 🙂

Et je ne pourrai donc pas assister à d’interessants débats et ateliers qui m’auraient fait hésité : L’Europe sociale face aux demantèlements des droits sociaux , Ecoblanchiment : l’arnaque publicitaire , Après la loi OGM, quelles axes de résistances et d’alternatives ? , Quelle librairie pour les verts ? Quelle stratégie de développement pour l’édition Verte ? ou même encore faire un tour à vélo (La grande boucle de Toulouse)

Samedi Aprem :

14h30 à 16h30 : Quel avenir pour les jeunesses de gauche et les nouveaux mouvements sociaux ? Les Jeunes Verts invitent les représentants des autres organisations de jeunesse gauche et des représentants des nouveaux mouvements sociaux à discuter de leur avenir.
Co-animé par les secrétaires fédéraux nouvellement élus des Jeunes Verts et avec des représentants NPA , MJS , Jeudi Noir , JRG , JC , AC le feu

Et je n’assisterai certainement donc pas aux interessants forums et ateliers qui m’auraient fait hésité :  Rénovation des Verts / 2eme volet : La galaxie de l’ecologie politique , Européennes 2009 : quel programme économique pour les écolos ? , Virage énergie : un projet citoyen de prospective politique , Logiciels libres, biens communs ! Enjeux et implication des Verts , Comment assécher la filière incinération ? , Quel futur pour les Verts mondiaux ?

17h à 19h30 : Le médiatique et attendu : Un projet écologiste européen
Plénière de clôture :  Avec Cécile Duflot, secrétaire nationale ; François Alfonsi, représentant de Régions & Peuples Solidaires (RPS) et Porte-parole du parti de la Nation corse ; José Bové, syndicaliste paysan, porte-parole de Via Campesina ; Dany Cohn-Bendit, député européen vice-président du groupe Les Verts/Alliance libre européenne ; Nicolas Hulot, président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme (message vidéo)

Et le Soir enfin : Fête ! avec les Les Bombes 2 Bal

Conclusions Pré JE et Congrès des Verts

Suite à ces reflexions sur le passé, sur l’écologie politique et les rapports des Verts avec la gauche, nous pouvons arriver à quelques conclusions afin de préparer les journées d’été et le Congrès. Les élections Européennes, les élections régionales, mais aussi les sénatoriales et pourquoi pas les Assises de l’Ecologie politique suivront également très rapidement…

Stratégies à écarter :

– Les presque fusion (grand parti de gauche , grand parti anticapitaliste , grand alliance coloré rouge-rose-vert-orange) sont à écarter.
Meilleur moyen de disparaitre : rien n’empeche de travailler avec les uns ou les autres.

– Nouveau Parti Vert : Mauvaise idée de croire à l’existence des “groupuscules écologies politiques” : Cap21 a rejoint le Modem, Génération Ecologie meurt, MEI n’existe presque plus et a fini par abandonner ses “non alliance” pour des alliances avec le centre…

Mais Syndicats et Associatifs (Ecologistes et proches) se politisent. Le Grenelle l’a montré. Leurs militants sont plus nombreux. Travailler avec eux, réfléchir avec eux est nécessaire.

Les quelques alliances avec le Modem sont un échec mais les Verts ont du se confronter à 2 cas de figure où ils se retrouvent tout de même associer avec eux : les alliances de second tour PS-Verts-Modem et les listes sans étiquette.

Les alliances avec la gauche de la gauche (altermondialistes notamment) sont plutôt des bonnes surprises (y compris en cas de 2nd tour). Du moins dans le cas où les Verts étaient en “position de force” et où la liste du PS penchait un peu trop vers le centre.

Les alliances gagnant gagnant avec le PS sont également de bonnes surprises dans le sens où les Verts obtiennent de nombreux conseillers et permettent à la gauche d’être victorieuse. Toutefois si ce gagnant gagnant a permis d’obtenir des élus verts, les réussites ne sont pas une obligation et le cas le plus notable reste celui de François De Rugy


Acquis :
Les Verts ne s’allieront pas avec la droite
L’électorat le comprend et le souhaite. Même les électeurs proches du centre et de la droite, pouvant voter Verts, ont fini par le comprendre.
Fin du Ni Ni.
Mais il faut se déterminer par rapport aux rapprochements Modem / PS
Le Centre et les Socialistes étant en phase de reformation il faut faire attention aux étiquettes : la droite du PS pouvant être à droite de la gauche du Modem…
Cap21 a un poids interessant au Modem : Le Centre s’écologise. Il traite de thèmes que les Verts ne traitent pas avec assez de force ou clarté (éthique, institutions, …)


Autonomie :
L’autonomie au premier tour mais aussi parfois au second tour. Une autonomie indispensable pour créer des rapports de force qui permettent ensuite de “contaminer de nos idées” les alliés éventuels. Autonomie qui demande de s’assumer comme Verts.
L’autonomie doit obliger nos éventuels partenaires à se définir vis à vis de nous, et non l’inverse.
L’autonomie peut aussi alors permettre d’aborder (plus tard) un rapport gagnant gagnant (alliance avec le PS ou d’autres forces de gauche) dans de meilleurs conditions.
L’autonomie permet également de ne pas disparaitre de la “scène médiatique” et évite qu’un autre parti écologiste se présente là où on peut être absent.

L’autonomie peut aussi être un moyen de faire pencher la balance vers nous. Delanoe a ainsi du choisir entre les Verts et le Modem : l’un ou l’autre. Se présenter en autonome peut donc aussi être un bon moyen pour obliger nos partenaires à prendre en compte nos propres stratégies. Le PS a pu d’ailleurs plutôt choisir les Verts en allié plutôt que le PC, le Modem…

D’autres partenaires à Gauche : le PS n’est pas le seul partenaire.
Attention aux étiquettes. Des élus et militants de partis moins proches (PRG, MRC, ADS…) peuvent être plus proches de nous de façon individuelle ou localement.
Les dissidents existent.
Certains préfèrent être partenaires avec nous (ou même avec le Modem) plutôt qu’être “mangé” par le PS. Un partenariat plus équitable pouvant exister.
Ce travail est nécessaire pour l’avenir de la gauche, pour permettre à ces partis de se moderniser, pour établir des nouveaux rapports (y compris de force) à gauche. De les “contaminer” de nos idées…

Le cas “Voynet” est assez symbolique puisqu’il cumule 3 “possibilités” : alliance avec d’autres composantes de gauche (dissidents notamment) , place des citoyens et associatifs, liste sans étiquette (elle n’avait pas l’étiquette des Verts) , autonomie assumée vis à vis d’une liste de gauche soutenu par le PCF et le PS.

Il conviendra donc de préciser ce qu’on peut entendre par “sans étiquette” , quel rapport nous souhaitons avoir avec les citoyens et associatifs pouvant par exemple intégrer une liste. Quelle place également donner aux “dissidents” mais aussi parfois à des “étiquetés à droite” qui décident pourtant de rejoindre une liste “sans étiquette” plutôt verte et à gauche. Nos camarades ont souvent manqué de “réponses toutes faites” ou du moins de “ligne”

Il est à noter que mine de rien l’écologie progresse avec ce premier maire vert dans une ville de plus de 100000 habitants
Sachant que en France les autres maires sont 26 PS , 1 Gauche Moderne (Bockel) , 11 UMP

Les rapports avec les associations et plus généralement les citoyens
Les Verts sont certainement le parti le plus ouvert aux autres partenaires (notamment les “petits partis” notamment régionalistes) et ) avoir pratiqué l’ouverture bien avant que cela soit à la mode…
Cette ouverture se pratique dans les faits en accordant par exemple sur les listes (municipales, régionales… européennes) une place à des “candidats non verts” mais aussi et surtout en les associant à l’élaboration du programme…
Il convient certainement de conforter nos bonnes habitudes :
accordons une vraie place aux citoyens non encartés, aux associatifs (…) établissons des nouveaux rapports, des nouveaux partenariats, des nouvelles pratiques…
Et communiquons : Oui nos listes sont Vertes mais surtout ouvertes ! Avec des simples citoyens, des associatifs, …
Profitons du succès “éphémère” de l’effet Bayrou (et de son soit disant rassemblement des “bonnes volontés”) : nous le faisions bien avant lui !
Profitons du succès des listes dites “sans étiquette” …
Etablissons et améliorons ces rapports non seulement lors des élections mais aussi tout le reste de l’année !
Il convient d’avoir une reflexion allant plus loin qu’un trio Bové-Hulot-Cohn Bendit en y raccrochant d’autres associatifs écolos (Alliance pour la Planète, Sortir du Nucléaire) , des syndicalistes (de tout genre : cgt, cfdt… confédération paysanne) … Mais aussi des simples citoyens…

Comme le dit très bien Julien Sage (maire adjoint à l’environnement à Nanterre) dans son excellente interview : Ce ne sont pas les cinq élus verts qui suffiront à infléchir toutes les politiques menées par la ville. Nous avons besoin des associations, de la participation des citoyens, et surtout d’un peu de temps pour convaincre les réticents

Et comme il le dit aussi : l’écologie n’est pas un problème, l’écologie apporte des solutions !
(C’est certainement là où nous avons encore du travail notamment auprès des quartiers populaires)

En parlant de “quartiers populaires” :
à de rares exceptions nous faisons de mauvais scores dans les quartiers populaires (contrairement à d’autres fois) . Nous regressons et nous devons nous interroger.
Alors que nous avons des solutions : notamment pour éviter le choix entre “Manger ou se chauffer” , nous n’avons pas su communiquer.

Soit nous proposons les mêmes solutions que nos camarades de gauche (à quoi bon nous choisir ?) soit nous communiquons mal.
De plus nous ne sommes face à des problèmes médiatiques où l’écologie est présenté comme un problème (où seuls les riches peuvent trouver des solutions) . Nous devons d’ailleurs tenter “d’éduquer” nos éventuels amis de gauche pour qu’ils arretent ce cercle vicieux où la consommation est le centre de tout (on le voit avec le pétrole par exemple et d’autres affiches sur la “vie trop cher”) …
Si nous ne devons pas céder à la tentation de vouloir faire “toujours plus à gauche” pour “concurrencer nos camarades de gauche” (oubliant nos propres thématiques notamment sur la critique de la consommation…) nous devons mieux communiquer, proposer des solutions et montrer que l’écologie n’est pas que l’affaire des plus riches.

Plus généralement nous devons nous appuyer sur l’originalité de nos solutions. Travailler avec les syndicats. Avec les “travailleurs” (sécurité, santé…) . Avec les “chomeurs” (emplois durables…) .

Et peut être nous concentrer  sur l’urbanisme et le logement ?  (cf Article sur Jeudi Noir…)

Des nouveaux rapports avec les écologistes du monde :
Lors du camp d’hiver de la FYEG
une soixantaine de jeunes écologistes se sont rassemblés à Nantes pendant plusieurs jours.
Souvent les Verts sont la 3ème force. Se situant souvent comme alternative aux socialistes (pour les électeurs de gauche comme du centre).
Ou comme en Autriche ils sont actuellement la principale force d’opposition au gouvernement unissant socialistes et conservateur


Verts et Jeunes
La Vague Verte revient un instant sur le “vote étudiant” en prenant le cas des élections en Bavière mais aussi ailleurs dans le monde et notamment les villes universitaires. Cette constatation en Europe pourrait également se faire avec le parti vert américain (qui selon des sondages arriverait souvent premier dans les universités devant démocrate et conservateur)


Il y a plus de 36000 communes
11 communes accueillent plus de 200000 habitants : il s’agit de Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, Nantes, Strasbourg, Montpellier, Bordeaux, Lille, Rennes soit un peu plus de 5.5 millions d’habitants.
Partant de ces constats, il serait étonnant de ne pas trouver au moins 1 sympathisant Vert, un écolo, un jeune écolo, bref un potentiel militant dans un peu plus de 36000 communes.
Qui sont ces électeurs qui ont été de 500000 à 1.5 millions ces dernières années ?
Ne peut on pas trouver au minimum un futur jeune vert (ou un vert) dans chaque commune ? Et bien plus dans les 11 communes les plus peuplés ?

L'économie Verte expliquée à ceux qui n'y croient pas

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« Au nom de la défense de l’emploi, les syndicats ont négligé l’impact négatif de l’activité de l’entreprise sur la santé et l’evironnement. Résultat : aujourd’hui l’emploi a disparu et l’environnement est gravement dégradé. Et qui paie la dépollution . Les contribuables. « 

Extrait de L’économie Verte expliquée à ceux qui n’y croient pas. Par Pascal Canfin. Les Petits Matins. 2007.

J’envois la balle à : Le Panoptique , Chez Fab , Nicole , Anne So A l’Evidence

Note au passage : extrait assez interessant, mais qui a tendance à devenir moins vrai. L’écologie rentre au sein des syndicats (notamment grace aux impacts sur la santé) : on l’a vu pendant le Grenelle de l’Environnement. Alors que certains voulaient opposer Syndicats et Ecologistes, ceux ci se sont alliés contre ceux qui font des dégats sociaux et environnementaux…

Petit tour de contributions

Je reviens un petit peu sur les contributions que l’on retrouve en ce moment sur Alphavert. Bien que je sois signataire de celle ci je pense qu’il y a du bon dans chacune des contributions et qu’il convient d’en débattre afin d’en préparer une synthèse efficace. Je pense également qu’il y a quelques oublis, quelques défauts, et qu’il conviendra de corriger le tir.

Premier oubli bien souvent : les régionales : toutes les contributions parlent beaucoup des européennes, mais peu voir pas du tout des régionales : en effet beaucoup attendait certainement de voir qu’elle serait les règles du jeu…

Deuxième défaut : les contributions s’affadissent : une volonté d’être le plus rassembleur amène les contributions habituellement les plus « passionnés » à être plus « soft » qu’en 2006. Elles finissent même par toute se ressembler.
Au final je ne suis pas certain que cela soit positif : en effet les débats sur nos « différences » sont très interessants pour enrichir nos propositions, discuter des multiples alternatives, …

Revenons maintenant sur la contribution que je soutiens :

Utopie et Réalisme, Pour une écologie de l’espoir solidaire et conviviale

(essentiellement présenté par Espoir en Actes, Cécile Duflot… , ex RDV…)

Quelques extraits :

Un certain masochisme Vert exhibe nos échecs pour vendre des potions miracles mais contradictoires. Ont ainsi été proposés depuis un an : une Fédération de la gauche et des primaires sous domination socialiste, un néo-centrisme entre le PS de S. Royal et le Modem de F. Bayrou, une refondation, une alliance de tous les anti-libéraux, de tous les « écologistes ». Point commun entre ces remèdes ? Aucun ne saurait satisfaire plus d’une petite partie du mouvement ; tous tueraient les Verts en abandonnant la spécificité du paradigme écologiste. Mais toujours bien vivants

L’avenir des Verts n’est pas de verdir le programme du Parti socialiste ou celui de l’extrême gauche. Il n’est pas non plus dans le repli identitaire. Les Verts doivent être au centre du rassemblement de tous ceux et toutes celles qui participent au combat pour la planète et pour un monde qu’on voudrait meilleur

Nous devons avoir comme objectif d’impulser le rassemblement durable des écologistes plutôt associatifs et de celles et ceux qui ont une inclination plus sociale : Nous avons besoin de cette force rassemblée pour entraîner la décroissance de notre empreinte écologique globale et pour imposer des logiques économiques contrecarrant la paupérisation d’une part sans cesse grandissante de la société. Des stricts environnementalistes aux altermondialistes, des défenseurs des droits de l’Homme aux acteurs de l’économie solidaire, de José Bové à ceux qui se reconnaissent dans le combat de Nicolas Hulot, se déploie un mouvement multiforme pour la planète où nos alliés potentiels sont nombreux pour agir sur le terrain et parfois par les urnes.

J’aime beaucoup cette notion de « multiforme » : c’est en effet ce « pot pourri » qui définit déjà bien les Verts. Il faut en faire une force et non plus une faiblesse ! Et pour cela mettre en avant la cohérence de nos propositions… Sans les affadir pour faire plaisir aux uns ou aux autres (ça a été aussi ça l’échec des collectifs de gauche de la gauche)

Pour créer des passerelles et trouver des alliés, nous devons repenser et organiser nos liens avec la mouvance écologiste.

Les Assises de l’écologie seront un premier pas vers ce rassemblement des différents courants de la mouvance de l’écologie. Elles n’auront de sens que si elles s’inscrivent dans un processus durable, indépendamment des échéances électorales. Toute grand-messe sans lendemain en signerait l’échec irrémédiable.

Les Verts ont eux la responsabilité de faire entendre un autre avenir possible, ils proposent la survie de la Terre, la diversité de la vie, des peuples comme des femmes et des hommes, le vivre ensemble, le temps pour vivre, le vivre autrement, le vivre mieux. Les Verts ne le proposent pas pour demain, ils n’attendent pas un hypothétique grand soir pour ouvrir les voies d’autres manières de vivre, d’agir et de faire de la politique, ils proposent de commencer de suite, là où ils gèrent, là où ils peuvent démocratiquement peser sur une décision dans l’utopie du quotidien.

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Retour sur les autres contributions, et quelques extraits interessants…

L’écologie unie

(essentiellement présenté par ECOLO, Yves Cochet…)

Quatre dimensions peuvent structurer l’espace en devenir des sociétés de sobriété : l’autosuffisance locale et régionale, la décentralisation géographique des pouvoirs, la relocalisation économique par la vérité des coûts environnementaux et sociaux, la coordination démocratique et les garanties vitales pour tous

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Face à l’urgence, réussissons l’union des écologistes

Contribution qui aurait pu apparaitre multitendance en vue des européennes mais où on retrouve beaucoup d’ex Audace voir ex Rassembler : Baupin, Mamère, Lipietz…
Texte à mettre en parallèle avec le texte de Guillaume Fillon Rassembler les écologistes, Changer les Verts !

Le travail que nous produisons, particulièrement au niveau local n’est pas connu, évalué, partagé, valorisé

(Il y a quelques temps que je réfléchis ou soumets mes réflexions sur ce point : une meilleure « médiatisation » sur ce que l’on fait partout en France concrètement serait utile et permettrait de mettre en valeur le travail des élus qui se retrouvent parfois un peu « seul » (pourquoi pas un site avec une carte des exemples de cas ? Chaque militant doit être capable de dire « là e tlà en France des Verts font ça et ça !)

Extrait du texte de Guillaume Fillon : Nous n’avons pas su parler avec la société, comprendre les peurs et les questions qui la traversent, admettre qu’elle attend des réponses pour l’avenir mais aussi pour le quotidien, pour le lendemain, pour la famille à élever, le budget à boucler, le travail à trouver ou préserver. Nos incompréhensions avec des mondes qui devraient politiquement nous rejoindre (les agriculteurs, les quartiers défavorisés..) montrent le chemin qui reste à parcourir.

Pensée qui me vient tout d’un coup :

Penser Local, Agir Global, Penser Global Agir Local MAIS AUSSI : Penser Avenir, Agir Quotidien, Penser Quotiden, Agir sur l’Avenir… Une autre dimension à mieux mettre en valeur et pratique ? Il ne s’agit pas de faire « réver » sur l’avenir mais aussi sur la résolution écologiste des problèmes quotidiens… (Manger, Se Loger, Se déplacer…)

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Nouvelle Donne Ecologiste

On y retrouve Franck Contat , Jean-Marc Pasquet… Certains blogueurs verts que j’ai pu suivre depuis quelques temps déjà… J’ai quelques soucis à qualifier cette contribution même si l’un des clés réside certainement dans cet extrait (la droite des Verts ? les « Voynetistes » ? voir des Pro Cohn Bendit ? ) 😉 :

L’autonomie politique des Verts peut s’exprimer dans les scrutins comportant une dose de proportionnelle. Cette autonomie doit porter ce qui fait notre distinction, mais doit aussi être couplée d’un appel sans équivoque à la constitution après le scrutin d’une coalition collective pour faire changer les choses : c’est le défi des élections européennes, dans une tendance actuelle où les sociétés nationales et les partis invitent au repli sur soi. Mais il est nécessaire de passer à une autre stratégie tant que seront maintenus les scrutins uninominaux à deux tours qui nous éliminent de la vie politique. Pour cela, il faut envisager au niveau national la constitution d’une coalition qui prépare en amont les élections législatives, sans fermer la porte au dialogue avec ceux-celles qui sont susceptibles de s’y inscrire.

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Construire, avec les Verts, une gauche de transformation écologique et sociale

On y retrouve surtout des proches de la gauche de la gauche. Bref plutôt des « proches » de Bové, des ex collectifs antilibéraux et soutenant l’appel récent de Politis. Toutefois on remarque parmi les signataires Martine Billard qui avait précédement signer Ecologie Populaire…

-  revendiquer l’autonomie politique des Verts, sans tenir compte des évolutions politiques et sociales récentes, tout en risquant de se refermer sur des réflexes identitaires.
-  se recentrer en privilégiant la constitution d’un arc écolo-centriste ou d’un pôle écologiste libéral.
-  se fondre dans un « parti de la gauche » dont nous constituerions l’aile écologiste ou
-  choisir de s’engager, avec d’autres, dans la constitution d’un pôle de transformation écologique et sociale. De nombreuses initiatives ont émergé ces dernières années, essayant de combler un vide et de jeter les bases d’un nouveau modèle de développement et de consommation soutenable, respectueux des équilibres écologiques. L’appel pour une « Alternative à gauche », lancé par Politis, fait partie de ces initiatives

(à titre personnel je ne suis pas pour cette 4 ème solution considérant que les Verts se « fondraient » sans être forcément au coeur de ce type de solution.
« Alternative à Gauche » et « NPA » seraient de plus en concurrence tout en étant à la gauche du PS, alors que le PCF et les Verts continueraient sans aucun doute leurs chemins… J’y reviendrai certainement dans un prochain article)

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« Ecologie populaire altermondialiste »‏

Contribution arrivant un peu tardivement elle regroupe plutôt les signataires de l’ex motion Ecologie Populaire et des membres de ZEP (dont je reparlerais certainement). Toutefois Bavay et Billard semblent s’être « échangé » leur « place » : en effet on remarque parmi les signataires Francine Bavay qui avait précédement signer la motion « Alter Ekolo ». Il faut tout de même noter que l’une comme l’autre sont signataires de l’appel de Politis (dont je reparlerai certainement aussi).

inaudibles, car engoncés dans leur positionnement de classes moyennes supérieures intellectuelles des centres-villes

(positionnement mais également parlant trop à ce « type d’électeur » alors qu’il est plutôt « acquis » )

Quatre dynamiques structurent le monde et les rapports sociaux : la crise écologique, la lutte des classes, la fracture néocoloniale et le patriarcat.

L’écologie populaire, c’est la réappropriation de la politique par celles et ceux qui en sont les plus éloignés

(j’aime assez ces idées, d’autant plus que cette année, contrairement à 2001 peut être, les banlieues ont très très peu voté pour nous. Nous n’arrivons toujours pas à leur parler, et à travailler avec eux, à les séduire… Toufefois je ne suis pas entièrement d’accord sur l’idée de classes considérant que nous devons travailler et parler avec Tous ! )

L’économie solidaire, décision de production collective, privée et/ou publique, représente un complément des services publics. Elle ne peut s’y substituer mais peut prendre l’initiative quand la volonté politique fait défaut.

Les idées écologistes se répandent dans la société : prise de conscience générale sur le dérèglement climatique, évolution du PCF au contact des députés Verts au sein du groupe GDR, nouvelle direction d’Attac anti-productiviste…

Cette prise de conscience préfigure un éco-syndicalisme qu’il nous revient de soutenir. 

A nous de devenir un parti suffisamment accueillant pour les imaginaires subversifs de tous les écologistes, même de ceux qui s’ignorent. Ce parti ne sera les Verts que si les Verts choisissent d’être le parti des victimes de l’environnement et non seulement les happy few de la nourriture bio et des maisons HQE.

(Oui même si rien n’empeche d’être également des « happy » également : il y a des problèmes, mais il y a aussi des solutions ! Et ces solutions doivent être « joyeuses » ! Ces solutions doivent nous faire réver ! Doivent faire marcher notre imaginaire : importance de l’urbanisme ? )

Il nous faut tirer les leçons des échecs symétriques des candidatures Voynet et Bové : ces deux visages de l’écologie, l’une plus institutionnelle l’autre plus mouvementiste, n’ont pas vocation à se faire concurrence mais à s’allier

Soyons capables de nous ouvrir que ce soit du côté de José Bové ou voire de Nicolas Hulot s’il se rapproche de nos positions

(Interessant de voir que pratiquement toutes les contributions semblent d’accord sur cette alliance allant de Bové à Hulot… )

A titre personnel, je trouve cette contribution plus interessante, plus complète et mieux écrite que la motion « Ecologie Populaire » présenté en 2006

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Contribution au débat post-municipales

Et enfin La Cave : Un positionnement plutôt trans-courant. Amateurs de vin bio ils proposent de soumettre des propositions à tout les courants, à tout le parti. Des réflexions que l’on peut retrouver sur leur site

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En 2006 mes motions préférés étaient « Espoir en Acte » , 02R, Audace et Urgence Ecolo (et celles que j’aimais le moins était Alter Ekolo et Ecologie Populaire)…
Cette année à l’heure des contributions (qui donnent une idée des futures motions) ce sont plutôt les contributions « Utopie et Réaliste » (Espoir en Actes) et « Ecologie Populaire et Altermondialiste » qui me séduisent le plus même si je reste très attentif aux autres contributions assez interessantes mais dont on détermine souvent mal « l’originalité » (à cause d’une volonté de rassemblement et des textes tournant beaucoup autour des Européennes)
En dernier lieu je remarque que si les contributions sont parfois moins « passionnés »(excepté « Ecologie Populaire et Altermondialiste ») elles sont également plus « modestes », moins « c’est moi le plus fort, c’est moi qui ait raison » , moins « rentre dedans » avec les autres contributions (on critique moins ses camarades).
Les mauvais résultats de Voynet (et de Bové) en 2007 y sont certainement pour quelquechose. C’est une preuve de maturité !

Uranium en Limousin

Quand on parle du nucléaire selon si on est anti ou pro nucléaire on parle souvent des déchets, des risques d’accidents, de l’indépendance énergétique… Mais on oublie trop souvent que le premier maillon de la chaine du nucléaire, l’extraction du minerai d’uranium, est dangereusement polluant… Le Limousin subit encore les conséquences d’années d’extractions tout comme les « travailleurs » du nucléaire. Et partout dans le monde, l’extraction de ce minerai continue…

Extraits de A propos d’uranium : Les atomes du Limousin
Par Thierry Lamireau, auteur du film « Uranium en Limousin« , écoutez son interview au format MP3 (18 Mo).

Depuis l’après-guerre, le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) puis ensuite la COGEMA (Compagnie Générale des Matières Nucléaires) ont toujours eu un comportement de colonialiste dans les régions comme le LIMOUSIN. On promettait que toutes les Communes allaient s’enrichir grâce à l’exploitation minière de l’uranium ; c’est désormais le contraire qui se produit d’autant plus que l’industriel se désengage de plusieurs régions françaises

L’exploitation minière et les nouveaux projets de stockage de matières radioactives entraînent de nombreuses conséquences :
· Pollution des eaux, de l’air et des sols.
· Accroissement des cancers ; problèmes immunitaires et dermatologiques.
· Baisse du tourisme.
· Forte dévalorisation des produits agricoles (dont les produits dits « biologiques »).
· Chute des valeurs immobilières.
· Accentuation du désert économique.
· Bref, c’est la mort annoncée d’une belle région, celle de l’arbre et de l’eau.

Avant 1992, la COGEMA, la DRIRE LIMOUSIN (Direction Régionale de l’Industrie de la Recherche et de l’Environnement, dépendant du Préfet), les Préfets, la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales), les élus disaient dans leurs communications officielles : « Il n’y a aucun déchet radioactif enfoui en LIMOUSIN ».
Dans sa lettre du 10 Juin 1998 le Directeur de l’ANDRA (Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs) m’indiquait : « Nous nous sommes rapprochés de la DRIRE LIMOUSIN, de l’OPRI (Office de Protection contre les Rayonnements Ionisants) et des éventuels propriétaires sur la foi de vos informations. Un premier constat s’impose : les sites que vous définissez comme contenant des déchets clandestins sont d’anciennes mines d’uranium et ne constituent pas des sites de déchets radioactifs aujourd’hui !  »

On peut lire dans des documents de l’ANDRA (Inventaire National des Déchets Radioactifs) :
« Ce qui compte avant tout, c’est la façon dont les déchets sont gérés sur place et leur environnement surveillé. Ainsi, une source radioactive « oubliée » ou « perdue« , même de faible activité, est potentiellement plus dangereuse pour la Santé Publique qu’une usine où sont entreposés ou produits des déchets radioactifs sous surveillance. »

 

On peut rappeler le Principe de Précaution inscrit dans le Traité de MAASTRICHT et dans la Loi française :
« Face à une incertitude scientifique ou face à des risques de dommages graves ou irréversibles, il ne faut pas remettre à plus tard l’adoption de mesures visant à prévenir la dégradation de l’environnement ».

 

N’oublions pas le Radon (gaz radioactif) qui reste une « difficulté majeure de Santé Publique » (cf. rapport « Radon » de l’Organisation Mondiale de la Santé/1996) puisque les 3/4 des régions françaises sont concernées (cf. cartographie de l’institut de Protection et de Sûreté Nucléaire/1997).
Pour le compte de l’OMS et de l’IPSN, Madame Margot TIRMARCHE (épidémiologiste) indique une fourchette de 2000 à 7000 morts par an à cause du radon. D’autres épidémiologistes, considérant que l’on minimise volontairement les calculs, affirment que l’on pourrait aller jusqu’à 15000 décès. Depuis 1997 le radon est inscrit sur la liste des substances cancérigènes chez les humains par l’agence INTERNATIONALE DE RECHERCHE SUR LE CANCER (IARC volume 43).

Reconnaître le risque radon (cf. les rares interventions de l’État français) c’est avouer l’avoir caché.

Ces « responsables » refusent de protéger les populations : ils protègent avant tout le Nucléaire.

Définir l'écologie politique

Petit voyage dans des billets où j’ai tenté de donner une définition à l’écologie politique mais où j’ai également souhaité ouvrir une fenêtre sur l’évolution nécessaire de l’écologie politique.

Revenir sur le passé est toujours interessant. Que cela soit le passé de l’écologie politique ou le passé des Verts. Yves Frémion y revient grâce à des documents sonores mais il convient également de se remémorer l’histoire des Verts et notamment le texte fondateur.

Bien entendu je tiens à préciser qu’il y a de nombreux oublis, que ce ne sont que quelques pistes, et que tout cela n’est que de la matière pour les débats 😉

I) Définir l’Ecologie Politique

D’après 3 vieux articles L’écologie tout simplement , l’écologie politique expliqué par les Verts , initiation à l’écologie politique

D’après Alain Lipietz

l’écologie politique c’est la prise en compte des bons rapports entre les individus, la société et leur territoire. Reprenant à la fois le libéralisme du 18ème siècle qui exaltait la liberté de l’individu et les avancées du socialisme “la liberté des individus ne doit pas primer complètement sur la nécessaire égalité des individus”.

Mais en plus les écologistes soutiennent que cela ne suffit pas. Il faut prendre en compte n bon rapport entre la société et son environnement. Environnement naturel et artificielle création même de la société. Cette société, nous, faisant parti de cette environnement… L’environnement commence donc pas les hommes…

La conscience des limites : deux phénomènes importants. L’un est la prise en compte de la limitation de nos ressources. L’autre est la prise en compte des effets pas toujours bons du progrès technique… Par certains aspects en effet le progrès quand il est mal pensé ou géré peut se retourner contre nous…

Quand des techniques se retournent contre nous : l’exemple de l’amiante est très bon puisque au tout départ l’amiante nous servait pour “éviter” des incendies. C’était un progrès… Mais qui fut cause ensuite de cancer… Un Mal contre un Mal… Soit ces progrès, ces évolutions sont mal pensées, soit nous les utilisons mals, nous les étudions mals, nous exagérons l’usage de ces techniques ? …

Le rappel des limites est ennuyeux : nous savons désormais que l’Europe consomme deux planètes et demie par an
on aboutit à présenter l’écologie et les écologistes comme les emmerdeurs qui disent attention « il y a des limites, il faut se serrer la ceinture ». Et pourtant… Electoralement ce n’est pas facile.. Mais pourtant…

Une vision écologiste de l’autonomie et de la solidarité : Autonomie, solidarité et responsabilité sont les trois valeurs . Ni libéralisme ni socialisme… Mais sans être les deux l’écologie politique en reprend des thèmes et idées… Le libéralisme n’a pas le monopole de la liberté d’entreprendre…

La responsabilité fraternelle des écologistes : Ni le libéralisme ni le socialisme n’ont porté assez l’idée d’une responsabilité fraternelle envers les autres… liberté = autonomie. Egalité = solidarité. Fraternité = responsabilité. Etre responsable de notre impact sur les autres, être solidaire et responsable pour aider les autres, du plus près ou plus lointain…

Pour une économie plurielle : encore une originalité de l’écologie politique. Ni libéralisme, ni socialisme… Les écologistes pensent que l’économie peut être plurielle… Et qu’il n’y a pas de règles économiques : bien au contraire nous avançons en tatonnant au cas par cas, suivant l’évolution des choses… Mais cela va encore plus loin puisque personne n’a jamais parler du fait que les femmes ont réussi (en occident du moins) à briser le patriarcat c’est à dire le travail gratuit des femmes… (je vous conseille de lire le paragraphe en question en entier c’est très interessant et judicieux)

Le premier étage de la civilisation matérielle : rappelons que au départ associationnisme ouvrier qui a donné lieu à une prolifération de formes sociales comme l’association, la coopérative, la mutuelle… n’était pas une émanation de l’etat mais bien de l’initiative des ouvriers… L’etat n’a fait que les récupérer… Et assurer ces rôles
Mais aujourd’hui l’etat recule alors que le cocon familial explose (famille recomposé, monoparentale, éloignement entre parents, grands parents, …). Comment sans tomber dans le traditionnalisme et le conservatisme chrétien prendre en compte cela ?
Est ce à l’Etat de régler les futurs problèmes et surtout comment ? Nos personnes agés, nos malades, … Ne faut il pas reprendre les bons exemples d’initiatives ouvrières et les inciter pour qu’elles soient citoyennes (associations, coopératives…) , sans pour autant en faire un monopole de l’etat ?

De l’initiative privée au capitalisme régulé : là aussi je vous conseille de lire le petit paragraphe sur l’histoire du capitalisme libéral américain… c’est tellement juste et vrai… En résumé oui le marché existera certainement toujours, car à moins de supprimer l’idée de propriété privée, n’importe qui peut inventer ou produire quelquechose et vouloir le vendre. (Ou le donner ou l’échanger : l’argent n’est donc pas le seul problème…). L’idée est donc de réguler cela avec des règles qui soient bonnes !

Le développement soutenable, 3 pilliers :
– Nous : l’économie du quotidien, la famille, les associations, les entraides
– L’Etat via les services publics
– Le Monde du Marché controlé par des règles
Le développement soutenable c’est (selon les écolos et l’ONU) : un modèle de développement qui satisfait aux besoins de la génération présente, à commencer par ceux des plus démunis, sans compromettre la capacité des générations suivantes à satisfaire les leurs

II) Anti Productivisme ? Décroissance ? Responsabilité ?

On n’est pas là pour défendre l’environnement, on est là pour produire du lien social

D’après Julien Lecaille :

Quand nous nous réclamons de l’écologie politique, notre idéologie ne renvoie pas à la défense de l’environnement, mais à une vision antiproductiviste de la société, sur les questions de la production, de la répartition, de la consommation.

Si nous sommes identifiés sur les questions d’environnement, c’est parceque c’est l’environnement qui est le premier témoin, le premier indicateur de la pertinence de nos positions. Nous n’avons pas vocation à cesser de parler d’environnement, ni même de cesser d’en parler beaucoup plus et beaucoup mieux que tous les autres partis, par contre, élargir nos horizons est aussi un objectif.

Mais de quoi parler, quand on est anti-productiviste, si ce n’est d’environnement ?

  • de non-violence (qui est plus que la non-violence physique, qui passe aussi par une hygiène de comportement qu’on appelle parfois écologie mentale)

  • de coopération contre les logiques de compétition

  • de démocratie

  • de capitalisme cognitif, pour l’analyser correctement, notamment dans la manière dont la production se déplace du matériel à l’immatériel, et des nouvelles inégalités que cela engendre.

  • de qualité plutôt que de quantité

  • de biens communs

  • de redéfinition de la richesse

  • de logique de projet plutôt que de conservatisme institutionnel

  • d’immigration, sujet écologique majeur mais non environnemental

  • de l’emploi dans une perspective écologique : comme on le dit chez nous, passer d’une société de plein emploi à une société de pleine activité en dissociant revenu et travail

etc…, etc…

Fondamentalement, on a du boulot à faire pour être reconnus dans tous les champs de l’écologie politique qui ne sont pas de l’environnement de manière évidente. Sans lâcher notre expertise sur l’environnement, on aurait intérêt à être aussi :

  • Experts du lien social, de la qualité et de la complexité des relations entrenus par tous les êtres (êtres humains y compris mais pas seulement)
  • – Experts de la productivité, non seulement pour les bien matériels, mais pour tout le reste : justice, communication, éducation, compréhension, politique. Comment produire, pour qui, pour quoi ? Comment intégrer les gens peu productifs ? Que faire des gains de productivité : réclamer plus de production ou moins de travail ?

Selon Jean Zin il y a 4 Alternatives écologistes: (productivisme durable, productivisme bridé, décroissance, production alternative) avec une mesure phare dans chaque cas : écotaxes, RTT, relocalisaton, revenu garanti.
Les écotaxes étant plutôt l’outil de la droite… et Le revenu garantie l’outil dont il faudrait s’emparer dans le cadre d’une production alternative

Critiquer les 30 Glorieuses !

C’est pendant les « Trente glorieuses » que va s’amplifier l’éloge de la croissance économique. De nombreux auteurs, dont la plupart des économistes, oubliant que les « Trente Glorieuses » succèdent à une des plus grande barbarie de l’histoire humaine, vont faire de la croissance économique la clef du bonheur de l’humanité

Malheureusement à gauche les Verts sont les seuls à réellement remettre en cause le productivisme, la croissance et plus généralement la consommation. Au point d’être attaqué par les autres partis de gauche et accusé d’être des “droitiers” stigmatisant le “pouvoir d’achat”

Julien revient assez bien sur ce problème qu’a la gauche (et ne parlons pas de la droite) pour intégrer l’écologie :

Les questions environnementales ne sont pas un nouveau problème de plus à régler, ce sont les réponses écologiques qui portent des solutions pour l’ensemble des autres problèmes, qu’ils soient sociaux ou économiques.

C’est pour moi un vrai paradoxe. Ils parlent d’environnement, en comprennent les enjeux globaux et les intérêts locaux qui peuvent en découler. Mais leur pratique ne semble pas l’avoir intégré.

L’environnement, intégrée dès le début de la réflexion politique créé l’écologie politique. Eux, ils n’intègrent la question environnementale qu’en fin de parcours de leur réflexion

ex Centre Commercial

On a ainsi un projet très classique de centre commercial mais traité haute qualité environnementale, haute performance énergétique, avec un plan de déplacement, des panneaux solaires, mais “l’objet politique” reste un centre commercial.

Si on y avait intégré dès le début une large réflexion écologique, nous aurions peut être obtenu un grand quartier commerçant, piéton, avec pourquoi pas la possibilité de se faire livrer ce que l’on a acheté, avec des espaces non marchands, des projets d’insertion, des commerces alternatifs ou de jeunes créateurs. Je pense que la rentabilité aurait été sensiblement la même, et pourquoi pas, supérieure vu l’originalité d’un tel projet.

Il suffit de trouver la bonne formule, la bonne méthode, pour que les enjeux environnementaux deviennent une solution évidente à bien d’autres problèmes. Emploi, solidarité, santé… il y a une cohérence dans nos propositions.

Nous nous penchons peut être trop sur nos idées, et peut être pas assez sur les liens qui les réunissent.

Décroissance :

La critique anti-productiviste dont les Verts sont porteurs depuis leur origine implique nécessairement la préconisation d’une décroissance ciblée sur des objectifs concrets.

Par exemple :
- Décroissance des hauts revenus et profits indécents, issus de l’économie financiarisée ;
- de l’exploitation des ressources non renouvelables (stocks) ;
- des gaspillages énergétiques, et en particulier de la production électronucléaire ;
- de la production et de la vente d’armements, de pesticides, etc. ;
- des transports aériens et routiers, du commerce intercontinental.

Cette décroissance sélective, dont les champs d’application devront être déterminés en alliant des critères d’écologie et d’équité sociale (visant la réduction des inégalités tant à l’intérieur des pays qu’entre Nord et Sud), pourrait fournir le mot clé qui parle à l’imaginaire et qui identifie, une bonne fois, l’écologie politique et le parti Vert comme tout autre chose qu’une composante environnementaliste et sociétale « bobo » de la nébuleuse « Gauche »

La vigueur antinomique de l’idée de décroissance, qui impacte de front un imaginaire collectif colonisé à la fois par l’idéologie libérale (« consommez ») et par l’idéologie « progressiste » (l’âge d’or de l’abondance pour tous est au bout des luttes sociales et de la domestication de la nature), sa radicalité, même pondérée et encadrée par des critères de sélectivité et d’équité, déclencherait (nécessairement reprise par un parti ayant pignon sur l’agora), le débat de fond nécessaire au renouvellement du paysage politique français

Le Marché et le Salariat
À la base, un marché, c’est l’organisation de la connexion de l’offre et de la demande, leur circulation (colporteur) partiellement concurrentielle (le marché n’est pas « soumis » mais seulement « exposé à la concurrence » et sait s’en protéger souvent).

Parfois la production et la distribution doivent être assurées par l’État, indispensable pour certains biens et lorsqu’il faut assurer la gratuité, une répartition uniforme ou, au contraire, une compensation. Mais pour le reste on en connaît les limites bureaucratiques, l’inertie, les gâchis, les corruptions, l’impossible planification, la perte d’autonomie.

Si l’on ne peut tout confier au marché (et les entreprises notamment sont organisées hiérarchiquement, pas en marché), on ne peut pas tout confier non plus aux hiérarchies même prétendues démocratiques. En bref, on ne peut absolument pas se passer, ni du marché (débarrassé de son idéologie), ni de l’État

On ne pourra lutter contre la croissance, les pollutions, si on ne se libère pas d’abord de la dépendance salariale des industriels. Aujourd’hui toute atteinte aux intérêts du capitalisme est présentée comme une atteinte aux salariés car le salariat est bien l’autre face du capital. Pourtant il ne suffit pas d’être anti-libéral, ce dont s’accommode fort bien le capitalisme, nous devons être anti-productivistes, c’est-à-dire anti-capitalistes et donc offrir une alternative au salariat.

Le Logement et l’Urbanisme Selon les Verts :

(j’y reviendrai un peu notamment quand je parlerai de Jeudi Noir)

Pour Ma Part, je pense que les Verts (et les Jeunes Verts) ont tout interet à accentuer leur travail médiatique et militant sur le Logement et l’Urbanisme.

Car quand on parle de ce sujet on parle Lotissements, Urbanisme, extension de la ville, services publics et commerces de proximité…

Mais on parle également Transports  (qui doivent être à proximité, pour que les gens puissent se déplacer au boulot…) (piétons, bus, vélo…)

Et également plusieurs autres facettes liés à l’environnement :
Energies (habitats écolos, autosuffisance énergétique, chauffage, …)
Agriculture, Espaces Verts…  : le logement peut grignoter les terres agricoles ou terres encore sauvegardés… la qualité des sols, de l’eau… et bien entendus les espèces animales et végétales…

Bref le Logement permet de façon Populaire, Imagée, et Facilement de parler de la globalité des solutions écologiques : avec les côtés « utopiques » permettant de faire « rever » les gens…
Avec le Logement et l’Urbanisme on parle Social, on parle Economie (relocalisation…) et on parle de Nos solutions Ecolos

Et surtout on parle de la vrai vie des vrais citoyens : le prix du logement, le prix du chauffage, comment se déplacer, comment manger et à quel prix (agriculture bio de proximité) … on parle qualité de l’environnement proche (air, eau… et donc la santé de tous !)

D’autant plus que comme le rappele Yves Fremion Les Provos (hippies politisés en Hollande dans les années 60) furent certainement les premiers écolos dans le monde.  Et que l’un de leur thème centrale était un autre urbanisme.

Les collectifs : Jeudi Noir

Parallèlement à un petit travail de réflexion sur l’écologie politique, la reconstruction de la gauche, et les Verts, je ferai au cours des prochaines semaines voir prochains mois une petite présentation de plusieurs collectifs. Parce que c’est selon moi l’un des axes majeurs pour la reconstruction de la gauche et des verts, les collectifs se multiplient mais doivent aussi être étudiés… Parfois éphémère (autour d’un soutien, d’une action particulière) parfois à l’origine de la création d’une association et enfin parfois en perpétuel mouvement…

Parmi eux on pourrait citer en vrac Jeudi Noir, collectif du 29 mai, collectif anti ogm, jeunesse sans ogm, le collectif Alliance pour la Planète, le réseau sortir du nucléaire (…) et bien d’autres… Tous différents, j’en présenterai quelques uns, en commençant par Jeudi Noir

Mais qui se cache donc derrière Jeudi Noir :

Manuel Domergue  assistant parlementaire du sénateur Vert Jean Desessard avait déjà lutté avec Génération Précaire contre l’abus des stages dans les entreprises qui se payent une « main-d’œuvre qualifiée » sans la rémunérer. On le retrouve également du côté de « La France qui se lève tôt »

J’avais eu la chance de suivre lors de ma dernière visite à Paris une petite « formation »(forum des Jeunes Verts) où Manuel nous avait expliqué les relations à avoir avec les médias. Et c’est bien là la force de ce collectif (comme pour Génération Précaire)

Comme le dis Manuel :

Avec une vingtaine de militants, le collectif est né le 24 octobre 2006, date anniversaire du krach de 1929 à Wall Street. Un jour resté dans les mémoires sous le nom de « Jeudi Noir » et qu’on tient à célébrer

Dès la première action, nous avons envoyé des communiqués de presse à 7000 journalistes par mail, en y joignant la vidéo de la première visite « festive » d’un appartement à louer, que nous avions nous-même filmée. Pour la petite histoire, c’est aussi nous qui avons envoyé le premier communiqué de presse des Enfants de Don Quichotte.

Le but du jeu : faire du bruit (même quand on est peu) pour amener les médias à s’interesser à des sujets trop peu entendus par les médias (ici le logement des jeunes, plus tôt la situation des stagiaires…)

Comment réussir une réquisition annoncée en préfecture ?

Voilà toute la force de ce collectif Jeudi Noir : braquer le projecteur vers une situation trop peu médiatisée…

Bien entendu Jeudi Noir a des propositions et une expertise sur le sujet :

Le Logement et l’Urbanisme Selon les Verts :

Pour Ma Part, je pense que les Verts (et les Jeunes Verts) ont tout interet à accentuer leur travail médiatique et militant sur le Logement et l’Urbanisme.

Car quand on parle de ce sujet on parle Lotissements, Urbanisme, extension de la ville, services publics et commerces de proximité…

Mais on parle également Transports  (qui doivent être à proximité, pour que les gens puissent se déplacer au boulot…) (piétons, bus, vélo…)

Et également plusieurs autres facettes liés à l’environnement :
Energies (habitats écolos, autosuffisance énergétique, chauffage, …)
Agriculture, Espaces Verts…  : le logement peut grignoter les terres agricoles ou terres encore sauvegardés… la qualité des sols, de l’eau… et bien entendus les espèces animales et végétales…

Bref le Logement permet de façon Populaire, Imagée, et Facilement de parler de la globalité des solutions écologiques : avec les côtés « utopiques » permettant de faire « rever » les gens…
Avec le Logement et l’Urbanisme on parle Social, on parle Economie (relocalisation…) et on parle de Nos solutions Ecolos

Et surtout on parle de la vrai vie des vrais citoyens : le prix du logement, le prix du chauffage, comment se déplacer, comment manger et à quel prix (agriculture bio de proximité) … on parle qualité de l’environnement proche (air, eau… et donc la santé de tous !)

D’autant plus que comme le rappele Yves Fremion Les Provos (hippies politisés en Hollande dans les années 60) furent certainement les premiers écolos politiques dans le monde.  Et que l’un de leur thème central était un autre urbanisme.
Provos également à l’origine de la mise en place de vélos gratuits un temps : l’occasion de parler prochainement du Vélib, de Vélorution…

Préparer l'avenir

3 ou 4 débats sont nécessaires pour bien préparer l’avenir des Verts et de l’Ecologie Politique. Et donc le prochain Congrès.
La Définition de l’Ecologie Politique et de son avenir : revenir aux sources, prendre en compte le Grenelle, Hulot, Bové…
L’existence même des différentes stratégies des Verts
Les rapports des Verts avec la Gauche : évolution du PS, de l’Anticapitalisme… Mais aussi des autres partis… et même le Centre (Modem)
Et enfin se nourrissant de tout ça, établir aussi ce qui nous différencie, l’accentuer pour exister (reflexion sur la décroissance, l’antiproductivisme…)

Rouge Orange Vert : alternatives pour demain ?

Les résultats aux municipales ont tendance à aller dans ce sens.
La Rouge avec la LCR d’un côté qui tente de s’élargir en devenant Parti Anti Capitaliste et le PCF qui a su freiné sa chute
L’Orange avec Le Modem qui a partiellement réussi son pari mais qui devra trouver sa voie (notamment en terme de programme) …
Le Vert avec les Ecologistes , ces Verts que l’on disait mort et qui sont toujours là…

Et le PS dans tout ça, principal parti de gauche en terme de voix, qui va devoir faire face à ces 3 alternatives…
Et si les Verts étaient les seuls à pouvoir faire la synthèse idéale entre (pour simplifier) : Démocratie (institutions) , Social et Environnement…

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Ecologie Avenir de La Gauche ?

Comprendre et imaginer une rénovation. La rénovation de la gauche, mais aussi de l’écologie politique. Jean Zin que l’on situerait plutôt volontier dans les écolos révolutionnaires et Benoît Lechat de Etopia (nos amis belges : centre d’animation et de recherche en écologie politique)

Jean Zin nous parle donc de l’écologie politique comme avenir de la gauche quand Benoit nous parle d’écologie et réforme de la gauche.

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Les Tendances chez les Verts :

Si les Verts sont d’accord sur 90% du programme les différences de tendance s’expliquent à la fois par l’importance que l’on donne aux axes majeurs du programme et aux relations que l’on souhaite avoir avec les autres partis

Je vois se dessiner 4 tendances principales. J’avais déjà fait un billet pour mieux comprendre les tendances chez les Verts .
Autres liens à visiter :

ECOLO / Les Alter Gogoche / Les Autonomistes loyalistes / Les Gardiens du temple  d’une façon caricaturale :

Ecolo étant la branche Ecolo , Les Alter Gogoche étant les pro gauche de la gauche et altermondialistes , Les Autonomistes loyalistes étant ni pour l’alliance/fusion à gauche gauche ni avec le PS , les Gardiens du temple étant plutôt peuplé de pro PS réformateurs…

Un petit tour sur les actuels contributions des Verts donne une bonne idée

Il y a 2 ans j’avais écris ces billets : Quel Vert pour les présidentielles ? Bien que non adhérent je m’étais posé la question :  dès le début j’ai été partagé entre ces deux là

Je me souviens également de quelques vidéos où Cecile m’a impressionné :

sur le fait que les électeurs du FN ne sont pas tous des fachos et que la gauche (et les Verts) peuvent et doivent les faire revenir à gauche… (sans pour autant proposer des solutions de droite : sécuritaire…)


sur le fait qu’une génération (les 15-30 ans) qui sont ou vont être des électeurs, n’ont connu que la crise et même les crises : écologique (tchernobyl, pollution…) , social, scandale politico financier, chomage, … et pourtant d’après un sondage ces jeunes croient en l’utilité de la politique (mais ne votent pas !)

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Nouvelle Gauche Vs Vieilles Gauches ?
Le billet d’Alain Lipietz :

Longtemps, le grand débat a opposé chez les Verts les partisans du « ni droite ni gauche » et les partisans de l’alliance prioritaire à gauche. Et, à l’intérieur de la gauche, les Verts priorisaient ceux qui étaient les moins productivistes et les moins étatistes, c’est-à-dire plutôt le PS ou certaines tendances libertaires ou associatives que le parti communiste.

Le vote du Cnir du 13 ami 2007, en décidant que les Verts n’avaient plus d’allié privilégié, allait complètement rebattre les cartes. Un nouveau clivage apparaît.

Il y a ceux qui (comme moi) considèrent que les Verts représentent d’abord une force autonome, certes de gauche (au sens où on l’entend depuis 1789, c’est-à-dire plus transformatrice, par opposition à la droite, plus conservatrice), mais en tout cas une nouvelle gauche, une « gauche pour le XXIè siècle », passant, quand il est possible et nécessaire, contrat avec la « vieille gauche ».
On pourrait l’appeler « troisième gauche ».Soit que l’on fasse référence à l’opposition traditionnelle entre gauche réformiste et gauche révolutionnaire : et les Verts apparaissent alors comme des « réformistes radicaux ». Soit que l’on fasse référence à l’opposition de la fin du 20e siècle entre une première gauche, étatiste, et une deuxième gauche, régionaliste, européenne et plus autogestionnaire : et les Verts empruntent à cette « première gauche » la nécessité de protection publique collective, et à la deuxième gauche la volonté d’autonomie des agents et des groupes.

Et puis il y a ce que révèle l’offensive de Jean-Vincent Placé : il existe aussi chez les Verts une position considérant les Verts comme une tendance parmi d’autres de « la gauche » institutionnelle (Jean Vincent Placé était significativement candidat dès le premier tour sur une liste municipale conduite par un chevènementiste). Les Verts devraient respecter en tout temps un pacte républicain incluant vraisemblablement des « centristes de progrès » de nuances MRC ou Modem. Proposition stratégique évidemment décisive, car, dans ce cas, l’écologie politique ne pourrait jamais devenir politiquement hégémonique au sein de la gauche, à la manière dont les socialistes ont remplacé, au cours du 20e siècle, les radicaux, comme ceux-ci avaient remplacé, au 19e siècle, les libéraux. J’avais dans mon billet précédent examiné comment la « nouvelle gauche » pourrait remplacer la « vieille gauche »

Bien entendu il faut peser les mots de Alain Lipietz surtout avec le Congrès approchant 😉 . La Think Tank Ecologie Nouvelle (De Rugy) fait ce type de constat :

Le projet socialiste, épuisée idéologiquement, apparaît à bout de souffle pour relancer le mouvement de la gauche. Une nouvelle gauche, d’essence écologiste, a devant elle l’opportunité historique de prendre la relève de la vieille gauche du XIXème et XXème siècle. La gauche du XXIème siècle sera écologiste ou ne sera pas ! Après tout, les socialistes n’ont-il pas pris le relais de la gauche des mains des républicains ?

A méditer… A méditer aussi (propos qui font suite aux municipales) :
Il s’agit, pour Mme Voynet, de “contribuer à refondre, à revitaliser une gauche crédible dans laquelle les écologistes ne sont pas le truc en plus” mais “au coeur du projet”.
“On n’a pas à sous-traiter au Parti socialiste, empêtré dans ses questions de leadership, de congrès, le soin de refonder la gauche”, a-t-elle estimé.

Je vais même citer Billard :
“on ne peut pas continuer sur le choix strict entre alliance avec le PS ou des listes vertes autonomes”. Il y a une “autre solution”, “voir comment construire l’alternative”, autour de listes “éco-citoyennes” comptant dissidents PS ou PCF, parfois LCR, des forces “capables de prendre des mairies contre de vieux appareils usés”

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Et les Présidentielles en 2012 ?

Voter utile est inutile
3 ème présidentielle perdu par la gauche, et tout particulièrement par le PS. Le vote utile aura sauvé la seconde place mais pas la gauche. Preuve qu’il n’était pas très utile…

Des primaires à gauche et quel type de primaire ?
J’y reviens et j’y tiens. Si un jour il y a primaire, le gagnant ne devra pas être celui qui s’impose aux autres mais celui qui pourra regrouper une équipe, les résultats des primaires étant un moyen de mesurer le poids de chacun dans cette équipe…

Il s’agit donc d’établir de nouveaux rapports entre les composantes de la gauche…