Emploi Europe Ecologie : UN CONTRAT DE CONVERSION ÉCOLOGIQUE DE L'INDUSTRIE AUTOMOBILE POUR ENGAGER UNE AUTRE POLITIQUE DES TRANSPORTS

2ème proposition toujours dans le pilier Emploi :  UN CONTRAT DE CONVERSION ÉCOLOGIQUE DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE POUR ENGAGER UNE AUTRE POLITIQUE DES TRANSPORTS

► téléchargez le tract “10 bonnes raisons de voter Europe Ecologie”

► téléchargez le Contrat Ecologiste pour l’Europe

Le premier chantier de la conversion industrielle de l’économie européenne devra concerner l’automobile.
Il aura un effet d’entraînement massif pour le reste de l’industrie. La voiture jouant un rôle central dans l’organisation de la société et l’imaginaire collectif, l’impact de sa transformation aura valeur d’exemple.
Un contrat européen de conversion écologique de l’industrie automobile permettra de sortir de la société du « tout voiture ». Satisfaire les besoins de mobilité au plus près de la demande sociale et géographique, dans le respect de l’environnement et des contraintes énergétiques,implique d’impulser une autre politique des transports.
Nous proposons de conditionner tout soutien public à la construction automobile (Europe, État, collectivités locales) à des critères environnementaux et sociaux contraignants qui favoriseront la conversion du secteur.
CE CONTRAT COMPORTERA LES CLAUSES SUIVANTES:
• Un volet « sécurité de l’emploi et formation » : Les constructeurs s’engagent à assurer une continuité entre l’emploi actuel et futur de leurs salariés avec un plan de reconversion des personnels, y compris des soustraitants, et des engagements en terme de transition professionnelle rémunérée à taux plein. Les savoirfaire peuvent et doivent être utilisés dans d’autres secteurs. Les constructeurs qui ne jouent pas ce jeu collectif ne seront pas aidés. Le contrat de sécurité emploi-formation garantira une indemnisation forte du chômage partiel avec formation professionnelle pour « les métiers de la mobilité » (exemple : formation polyvalente automobile, train, bus…), ainsi que la continuité des droits sociaux et du revenu.

• Un engagement à ne pas délocaliser : aucune aide publique ne sera accordée aux entreprises délocalisant la production destinée à l’Union européenne.

• Un volet « transition vers la voiture sobre » : l’argent public n’ira au secteur automobile que s’il réduit radicalement son impact sur l’environnement et le climat.

DANS LE CADRE DE CE CONTRAT DE CONVERSION, LES CONSTRUCTEURS DEVRONT ÉGALEMENT ACCEPTER:
– un bridage de la puissance (et donc de la consommation) des moteurs à un niveau cohérent avec les
vitesses maximum autorisées ;

– l’obligation de mettre sur le marché de nouveaux modèles dont les émissions de CO2 sont inférieures en
moyenne à 120 grammes par kilomètre en 2012 et 80 en 2020 ;

– la réorientation des investissements de recherche et développement vers les véhicules sobres.

DE SON CÔTÉ, L’UNION EUROPÉENNE S’ENGAGERA À DÉVELOPPER UNE « POLITIQUE COMMUNE DE LA MOBILITÉ ET DES TRANSPORTS »:
– Mobilité urbaine : passer de la domination de la voiture individuelle à l’organisation d’un service de mobilité diversifié en secteur urbain autour de transports en commun confortables et accessibles, des vélos, des véhicules partagés ou loués.

– Transport de marchandises : réduire les transports inutiles et faire payer les transports routiers de marchandises à leur juste coût, en internalisant leurs coûts externes. Les fonds européens doivent aller aux alternatives à la route (rail et cabotage).

– Transport des passagers : priorité au rail, amélioration des liaisons ferroviaires régionales, interopérabilité des liaisons grandes lignes entre systèmes européens.

– Transport aérien : réduction du recours à l’avion, notamment par la taxation du kérosène et l’abandon de la multiplication des aéroports.

– Réorientation des budgets de recherche vers la mobilité durable.

– Mise en place au niveau européen d’un système de bonus-malus annualisé pour l’achat des véhicules.