Les groupes à l’assemblée ?
Mamère souhaite que les 4 verts élus (un de plus) rejoignent le groupe communiste à l’assemblée. Pour ma part je m’interroge et je ne sais pas les régles du jeu mais je me demande si d’autres solutions ne seraient pas envisageables… L’UMP de son côté peut très bien créer de toute pièce de nouveaux groupes avec par exemple un groupe écolo-ump , un groupe centriste-ump , un groupe socialiste-ump et pourquoi pas un groupe ump-extremedroite et bien entendu l’UMP…
Voici donc les résultats du second tour…
3 verts réélus et 1 Vert de plus. La gauche fait mieux qu’en 2002 et on se dit alors que le PS aurait pu la jouer encore mieux si certains sièges n’avaient pas été bêtement perdu… Certains autres verts auraient pu gagner je pense notamment à Michèle Rivasi… Mais malheureusement les choix n’ont pas été les bons du côté des circonscriptions notamment du côté du PS…
Pour la Haute Vienne le seul élu UMP, Alain Marsaud a été battu par Monique Boulestin du PS… La Haute Vienne est donc à présent un fief entièrement rose
Par ailleurs voici un petit tableau des différences :
Assemblée Elus Différence
EXG (Extrême gauche)…………. 0 0 0
COM (Communiste)…………….. 19 15 -4
SOC (Socialiste)…………….. 135 185 +50
RDG (Radical de dauche)………. 8 7 -1
DVG (Divers dauche)………….. 13 15 +2
VEC (Verts)…………………. 3 4 +1
ECO (Ecologistes)……………. 0 0 0
REG (Régionalistes)………….. 1 1 0
CPNT (Chasse Pêche Nature Trad.). 0 0 0
DIV (Divers)………………… 0 1 1
UDFD (UDF-Mouvement démocrate)… 5 3 -2
MAJ (NC/ maj. présidentielle)…. 25 22 -3
UMP (Union Mouvement Populaire).. 355 314 -41
MPF (Mouvement pour la France)… 1 1 0
DVD (Divers droite)………….. 12 9 -3
FN (Front national)………….. 0 0 0
EXD (Extrême droite)…………. 0 0 0
Quelques remarques au passage… Je pense notamment au centre : Modem et Nouveau Centre : le Modem perd 2 sièges (sur les 5 députés restés Modem) , le Nouveau centre en perd 3 (sur les 25) : il semblerait donc que la stratégie de Bayrou n’ait pas été si mauvaise, d’autant plus que parallèlement l’UMP perd 41 sièges… Bayrou a fait perdre plus de sièges à l’UMP, que l’UMP à Bayrou d’une certaine manière…
Parlons à présent de groupe. Mamère souhaiterait que les Verts rejoignent le groupe communiste… Pourquoi pas surtout qu’un groupe est important pour avoir une tribune politique…
Je ne connais pas bien les règles de ce côté là (peut être des précisions prochainement dans les commentaires) , mais d’autres possibilités pourraient exister. D’autant plus qu’avec 50 élus PS supplémentaires les socialistes peuvent se le permettre… Quelques élus allant avec les communistes, d’autres avec les verts, et d’autres encore avec le Modem finalement ce serait pas si con…
Il y a parmi les élus PS quelques élus assez proche des écolos (dans leurs actions, voir qui sont des ex Verts) , on pourrait très bien penser à grouper quelques élus PS + des Verts dans un meme groupe…
Parallèlement des élus Communistes et des élus PS (ex nonistes par exemple ?) pourraient très bien se regrouper pour permettre au communiste d’avoir un groupe « anti libéral » ou « communiste et socialo communiste… »
On pourrait également toujours sur ce principe grouper quelques élus PS + des élus PRG + les Verts + le Modem : un moyen intelligent d’avoir un groupe très divers et assez novateur finalement… Un moyen également de « controler » le Modem tout en lui offrant une tribune… Je suis certains que certains élus PS pourraient très bien s’entendre avec ce Modem… On peut d’ailleurs tout simplement penser à un groupe « Modem + PS « libéraux » + PRG » : un groupe , et à côté de ça des PS écolos + les Verts un autre groupe, des élus PS pour les communistes un groupe, et enfin bien entendu le PS…
Etant donné que la gauche mais aussi tout les partis politiques vont devoir se renover, je crois qu’il va falloir faire preuve d’imagination pour composer ces groupes à l’assemblée nationale… Ma préférence personnelle va vers un groupe Ps écolos + Verts + Modem + PRG ou PS écolos + verts plutôt que vers un groupe communiste + écolo…
Le Modem et le PS ont tout interet à aller dans ce sens d’autant plus que Sarkozy et l’UMP pourrait à présent attaquer le Modem (malgré son faible poids à l’assemblée) en l’attaquant sur son aile « écolo » puisque des rumeurs circulent déjà sur Corinne Lepage… Si Sarkozy et Fillon arrivait à débaucher Lepage le Modem serait mis en danger du côté de son aile « écolo » (je dis ça mais je devrais même pas le dire car cela serait finalement pas si mal pour les Verts de voir « disparaitre des concurrents » )
Voici d’ailleurs le texte sur les règles de composition des groupes à l’assemblée. : Les groupes politiques constituent l’expression organisée des partis et formations politiques au sein de l’Assemblée. Ils sont toutefois distincts de ces derniers et le Règlement prévoit des règles de constitution et d’organisation totalement autonomes par rapport à l’existence et au régime juridique des partis politiques proprement dits.
Slt florent,
La stratégie du MoDem s’est finalement averée assez payante malgré, il est vrai, la sous-représentation inéquitable au regard du nombre de voix. En fait, les bonnes surprises sont venues des mouvements que l’ont disait morts et enterrés. Le MoDem a finalement réussi à faire monter contre toute attente deux députés supplémentaires, les Verts un de plus et le PC a limité la casse, alors que le PS a retrouvé des couleurs. Bref, tout est déjà écrit, nul besoin de revenir là dessus.
Ce qui compte en effet, c’est la prise de parole et le poids de l’opposition au parlement.
Pour ma part, je trouve que la proposition faite par Yann Werhling d’un "groupe technique", donnant une parole pluraliste dans l’opposition pourrait trouver son interêt. MoDem+Verts+PRG+PSécolo semblerait en effet être un bon compromis. Le PC est volontairement mis de coté, car le projet est sans rapport avec l’urgence écologique à laquelle nous devons faire face.
Pour ce qui est du chapitre Corinne LEPAGE, comme d’habitude, les mêmes rumeurs persistent, toujours alimentées par les mêmes d’ailleurs…Elle a déjà refusé la proposition de Kouchner, elle ne reviendra pas dessus, à moins que Sarkozy lui donne la main libre sur tout ce qu’elle veut, ce qui voudrait dire qu’il accepterait que soit remis en cause les lobbys et le pouvoir économique….Sarkozy sera t-il prêt à cela? pas sûr du tout.
Donc comme Corinne l’a dit hier soir, "la question ne se pose pas". Je dirais même que la question se pose d’autant moins que le gouvernement Sarkozy vient de montrer au travers du dossier OGM qu’une fois de plus, les lobbys agro-semencier avaient déjà trouvé l’oreille attentive des Ministère, et notamment de Mme Lagarde….
Pour la dernière partie de ton message: ca parait contradictoire dans la mesure où tu parles de "concurrents" alors que tu imagines le MoDem sieger avec les Verts au sein d’un même groupe…Même si l’aile écolo n’est pas physiquement representée, rassures-toi elle le sera sur le papier et dans les faits.
Si tu en es encore à y voir de la concurrence d’ailleurs, c’est que l’impératif de refondation passe encore pour certains par le stade "a gauche d’abord et après on voit". Nous verrons au final comment tout cela va se concretiser…
On ne peut pas imaginer que des députés PS siègent ailleurs que dans leur groupe ! quelle drôle d’idée! Ce n’est tout simplement pas concevable que le PS laisse faire une chose pareille (même si les verts, eux, seraient bien fichus de le faire, avec leur légendaire sens de la discipline). Quant à imaginer Aurélie Filippetti siéger aux cotés de ceux dont elle a dit pis que pendre… Maintenant, la proposition de Mamère est de former un groupe technique, avec des moyens à se partager, cela ne signifie évidemment pas qu’ils voteront à l’identique. C’est donc une question de symbole. L’idée de Cochet ou Wehrling de promouvoir une alliance avec le Modem et les radicaux permettrait d’éviter le côté "marqué" de l’association avec le PC. Là encore, c’est une affaire de symbole, avec, derrière, l’identité politique des verts: à gauche-gauche, ou au centre-gauche. Ensuite, il y a les rapports de force au sein de ce petit quatuor: Mamère et Billard sont pour l’alliance avec le PC, Rugy (dont il n’est pas sûr que l’élection ait fait sauter de joie la direction) se verrait bien dans le groupe PS, Cochet dans un truc plus Modem/centre. La direction serait capable d’être contre un groupe parlementaire mais si elle est poussée par ses élus, elle choisira le PC, l’alliance la plus conforme à sa ligne. Le rapport des forces au sein des verts penche donc en faveur de cette dernière.
Vigilant : plus ou moins d’accord avec ton message… quand à la fin ce n’est pas parce que Lepage a soutenu certains Verts que je suis aveugle sur certaines manoeuvres notamment au niveau de la communication 😉 faire venir des écolos au Modem en criant sur tout les toits que les Verts vont mourrir mouai bon voila quoi (pas de contradictions puisque des fois siéger dans un meme groupe peut avoir quelques raisons techniques …) … pour rapport de force : oui c’est également ce que j’avais relevé, ceci dis il serait très intelligent de la part du PS de se montrer pour une pluralité en la créant symboliquement d’une certaine manière , une pluralité qui symboliserait finalement un pas en avant vers une forme de proportionnelle… offrir une meilleure tribune au Modem et d’autres je pense que c’est pas forcément mauvais pour le PS au contraire…
Il faut que les verts cessent de rever des solutions iréniques où le bonheur des uns ferait le bonheur des autres: qu’on se le dise, le PS a décidé d’internaliser le problème écologique (cf le discours de Ségolène Royal de dimanche avec son deuxième point consacré à l’écologie, cf les rêves Umpistes de Hollande). Ce qui ne signifie pas pour autant que les verts doivent vouloir l’autonomie à tout prix: si la mesquine proposition du Ps avait été acceptée et que 10-14 verts avaient été élus, ils auraient pu négocier un groupe en position de force vis à vis des autres partis et la question symbolique se serait moins posée. A présent, pour éviter le phagocytage, il faut que les verts développent un projet politique avant tout, quitte, peut-être à se rebaptiser (parti fédéraliste-écolo-européen?) qui insiste sur l’alternative politique qu’il représente. Car, pour l’écologie à proprement parler, il me semble, et c’est tant mieux, que les transferts d’expertise technique vont s’opérer progressivement des associations vers le PS. Lentement (aux verts de faire pression d’ailleurs), mais sûrement.
oui mais gagner éventuellement 6 (voir 10 à 14 mais là c’est vraiment de l’ordre du reve) députés en échange de quoi ? est ce que c’était « tolérable » ? est ce que ce que voulait le Ps en échange était « tolérable » ? pas certain… du moins sur certains points… Le Projet Politique quand à lui existe, inutile également de se rabaptiser c’est de l’ordre du gadget, il suffit à présent de se concentrer sur ce projet politique et mieux communiquer là dessus… Quand au PS tant mieux si il s’écologise mais entre les promesses, discours, et les actes il y a de la marge : d’ailleurs les verts suisses ont largement progressé grace à ça…
je suis en partie d’accord avec "rapport de forces", notamment sur le fait que les verts ne devraient pas se "crisper" sur le fait qu’ils seraient les seuls à pouvoir adopter des mesures écologistes. Bien sûr on peut être convaincu (je le suis) que, pour le moment, il faut que les verts aient du poids pour que des mesures à la hauteur des enjeux écologiques soient prises. Il n’en demeure pas moins que le discours "l’écologie, c’est nous et rien que nous" est parfaitement inaudible et offre un boulevard aux autres partis. Depuis longtemps, je trouve que les Verts devraient plus "assumer" d’être un parti généraliste (qui, le seul, place le développement durable au coeur de son analyse) plutôt que de se revendiquer "parti de l’écologie politique", ce terme étant à double ou triple sens, et donc peu efficace. Il n’est pas exclu que cela passe par un changement de nom partiel (ex : on garde "les Verts", mais on ajoute un sous-titre autre que "écologie politique").
Concernant l’autonomie par contre, ça me semble essentiel (cad pas de fusion dans un grand parti de gauche). L’enjeu c’est de trouver le moyen de fonctionner avec les autres partis pour se présenter souvent unis devant les électeurs, mais de temps en temps faire acter par chacun le "poids de chaque parti au sein de l’opinion" afin de présenter un projet d’union représentatif des idées de l’électorat.