Définir l'écologie politique

Petit voyage dans des billets où j’ai tenté de donner une définition à l’écologie politique mais où j’ai également souhaité ouvrir une fenêtre sur l’évolution nécessaire de l’écologie politique.

Revenir sur le passé est toujours interessant. Que cela soit le passé de l’écologie politique ou le passé des Verts. Yves Frémion y revient grâce à des documents sonores mais il convient également de se remémorer l’histoire des Verts et notamment le texte fondateur.

Bien entendu je tiens à préciser qu’il y a de nombreux oublis, que ce ne sont que quelques pistes, et que tout cela n’est que de la matière pour les débats 😉

I) Définir l’Ecologie Politique

D’après 3 vieux articles L’écologie tout simplement , l’écologie politique expliqué par les Verts , initiation à l’écologie politique

D’après Alain Lipietz

l’écologie politique c’est la prise en compte des bons rapports entre les individus, la société et leur territoire. Reprenant à la fois le libéralisme du 18ème siècle qui exaltait la liberté de l’individu et les avancées du socialisme “la liberté des individus ne doit pas primer complètement sur la nécessaire égalité des individus”.

Mais en plus les écologistes soutiennent que cela ne suffit pas. Il faut prendre en compte n bon rapport entre la société et son environnement. Environnement naturel et artificielle création même de la société. Cette société, nous, faisant parti de cette environnement… L’environnement commence donc pas les hommes…

La conscience des limites : deux phénomènes importants. L’un est la prise en compte de la limitation de nos ressources. L’autre est la prise en compte des effets pas toujours bons du progrès technique… Par certains aspects en effet le progrès quand il est mal pensé ou géré peut se retourner contre nous…

Quand des techniques se retournent contre nous : l’exemple de l’amiante est très bon puisque au tout départ l’amiante nous servait pour “éviter” des incendies. C’était un progrès… Mais qui fut cause ensuite de cancer… Un Mal contre un Mal… Soit ces progrès, ces évolutions sont mal pensées, soit nous les utilisons mals, nous les étudions mals, nous exagérons l’usage de ces techniques ? …

Le rappel des limites est ennuyeux : nous savons désormais que l’Europe consomme deux planètes et demie par an
on aboutit à présenter l’écologie et les écologistes comme les emmerdeurs qui disent attention « il y a des limites, il faut se serrer la ceinture ». Et pourtant… Electoralement ce n’est pas facile.. Mais pourtant…

Une vision écologiste de l’autonomie et de la solidarité : Autonomie, solidarité et responsabilité sont les trois valeurs . Ni libéralisme ni socialisme… Mais sans être les deux l’écologie politique en reprend des thèmes et idées… Le libéralisme n’a pas le monopole de la liberté d’entreprendre…

La responsabilité fraternelle des écologistes : Ni le libéralisme ni le socialisme n’ont porté assez l’idée d’une responsabilité fraternelle envers les autres… liberté = autonomie. Egalité = solidarité. Fraternité = responsabilité. Etre responsable de notre impact sur les autres, être solidaire et responsable pour aider les autres, du plus près ou plus lointain…

Pour une économie plurielle : encore une originalité de l’écologie politique. Ni libéralisme, ni socialisme… Les écologistes pensent que l’économie peut être plurielle… Et qu’il n’y a pas de règles économiques : bien au contraire nous avançons en tatonnant au cas par cas, suivant l’évolution des choses… Mais cela va encore plus loin puisque personne n’a jamais parler du fait que les femmes ont réussi (en occident du moins) à briser le patriarcat c’est à dire le travail gratuit des femmes… (je vous conseille de lire le paragraphe en question en entier c’est très interessant et judicieux)

Le premier étage de la civilisation matérielle : rappelons que au départ associationnisme ouvrier qui a donné lieu à une prolifération de formes sociales comme l’association, la coopérative, la mutuelle… n’était pas une émanation de l’etat mais bien de l’initiative des ouvriers… L’etat n’a fait que les récupérer… Et assurer ces rôles
Mais aujourd’hui l’etat recule alors que le cocon familial explose (famille recomposé, monoparentale, éloignement entre parents, grands parents, …). Comment sans tomber dans le traditionnalisme et le conservatisme chrétien prendre en compte cela ?
Est ce à l’Etat de régler les futurs problèmes et surtout comment ? Nos personnes agés, nos malades, … Ne faut il pas reprendre les bons exemples d’initiatives ouvrières et les inciter pour qu’elles soient citoyennes (associations, coopératives…) , sans pour autant en faire un monopole de l’etat ?

De l’initiative privée au capitalisme régulé : là aussi je vous conseille de lire le petit paragraphe sur l’histoire du capitalisme libéral américain… c’est tellement juste et vrai… En résumé oui le marché existera certainement toujours, car à moins de supprimer l’idée de propriété privée, n’importe qui peut inventer ou produire quelquechose et vouloir le vendre. (Ou le donner ou l’échanger : l’argent n’est donc pas le seul problème…). L’idée est donc de réguler cela avec des règles qui soient bonnes !

Le développement soutenable, 3 pilliers :
– Nous : l’économie du quotidien, la famille, les associations, les entraides
– L’Etat via les services publics
– Le Monde du Marché controlé par des règles
Le développement soutenable c’est (selon les écolos et l’ONU) : un modèle de développement qui satisfait aux besoins de la génération présente, à commencer par ceux des plus démunis, sans compromettre la capacité des générations suivantes à satisfaire les leurs

II) Anti Productivisme ? Décroissance ? Responsabilité ?

On n’est pas là pour défendre l’environnement, on est là pour produire du lien social

D’après Julien Lecaille :

Quand nous nous réclamons de l’écologie politique, notre idéologie ne renvoie pas à la défense de l’environnement, mais à une vision antiproductiviste de la société, sur les questions de la production, de la répartition, de la consommation.

Si nous sommes identifiés sur les questions d’environnement, c’est parceque c’est l’environnement qui est le premier témoin, le premier indicateur de la pertinence de nos positions. Nous n’avons pas vocation à cesser de parler d’environnement, ni même de cesser d’en parler beaucoup plus et beaucoup mieux que tous les autres partis, par contre, élargir nos horizons est aussi un objectif.

Mais de quoi parler, quand on est anti-productiviste, si ce n’est d’environnement ?

  • de non-violence (qui est plus que la non-violence physique, qui passe aussi par une hygiène de comportement qu’on appelle parfois écologie mentale)

  • de coopération contre les logiques de compétition

  • de démocratie

  • de capitalisme cognitif, pour l’analyser correctement, notamment dans la manière dont la production se déplace du matériel à l’immatériel, et des nouvelles inégalités que cela engendre.

  • de qualité plutôt que de quantité

  • de biens communs

  • de redéfinition de la richesse

  • de logique de projet plutôt que de conservatisme institutionnel

  • d’immigration, sujet écologique majeur mais non environnemental

  • de l’emploi dans une perspective écologique : comme on le dit chez nous, passer d’une société de plein emploi à une société de pleine activité en dissociant revenu et travail

etc…, etc…

Fondamentalement, on a du boulot à faire pour être reconnus dans tous les champs de l’écologie politique qui ne sont pas de l’environnement de manière évidente. Sans lâcher notre expertise sur l’environnement, on aurait intérêt à être aussi :

  • Experts du lien social, de la qualité et de la complexité des relations entrenus par tous les êtres (êtres humains y compris mais pas seulement)
  • – Experts de la productivité, non seulement pour les bien matériels, mais pour tout le reste : justice, communication, éducation, compréhension, politique. Comment produire, pour qui, pour quoi ? Comment intégrer les gens peu productifs ? Que faire des gains de productivité : réclamer plus de production ou moins de travail ?

Selon Jean Zin il y a 4 Alternatives écologistes: (productivisme durable, productivisme bridé, décroissance, production alternative) avec une mesure phare dans chaque cas : écotaxes, RTT, relocalisaton, revenu garanti.
Les écotaxes étant plutôt l’outil de la droite… et Le revenu garantie l’outil dont il faudrait s’emparer dans le cadre d’une production alternative

Critiquer les 30 Glorieuses !

C’est pendant les « Trente glorieuses » que va s’amplifier l’éloge de la croissance économique. De nombreux auteurs, dont la plupart des économistes, oubliant que les « Trente Glorieuses » succèdent à une des plus grande barbarie de l’histoire humaine, vont faire de la croissance économique la clef du bonheur de l’humanité

Malheureusement à gauche les Verts sont les seuls à réellement remettre en cause le productivisme, la croissance et plus généralement la consommation. Au point d’être attaqué par les autres partis de gauche et accusé d’être des “droitiers” stigmatisant le “pouvoir d’achat”

Julien revient assez bien sur ce problème qu’a la gauche (et ne parlons pas de la droite) pour intégrer l’écologie :

Les questions environnementales ne sont pas un nouveau problème de plus à régler, ce sont les réponses écologiques qui portent des solutions pour l’ensemble des autres problèmes, qu’ils soient sociaux ou économiques.

C’est pour moi un vrai paradoxe. Ils parlent d’environnement, en comprennent les enjeux globaux et les intérêts locaux qui peuvent en découler. Mais leur pratique ne semble pas l’avoir intégré.

L’environnement, intégrée dès le début de la réflexion politique créé l’écologie politique. Eux, ils n’intègrent la question environnementale qu’en fin de parcours de leur réflexion

ex Centre Commercial

On a ainsi un projet très classique de centre commercial mais traité haute qualité environnementale, haute performance énergétique, avec un plan de déplacement, des panneaux solaires, mais “l’objet politique” reste un centre commercial.

Si on y avait intégré dès le début une large réflexion écologique, nous aurions peut être obtenu un grand quartier commerçant, piéton, avec pourquoi pas la possibilité de se faire livrer ce que l’on a acheté, avec des espaces non marchands, des projets d’insertion, des commerces alternatifs ou de jeunes créateurs. Je pense que la rentabilité aurait été sensiblement la même, et pourquoi pas, supérieure vu l’originalité d’un tel projet.

Il suffit de trouver la bonne formule, la bonne méthode, pour que les enjeux environnementaux deviennent une solution évidente à bien d’autres problèmes. Emploi, solidarité, santé… il y a une cohérence dans nos propositions.

Nous nous penchons peut être trop sur nos idées, et peut être pas assez sur les liens qui les réunissent.

Décroissance :

La critique anti-productiviste dont les Verts sont porteurs depuis leur origine implique nécessairement la préconisation d’une décroissance ciblée sur des objectifs concrets.

Par exemple :
- Décroissance des hauts revenus et profits indécents, issus de l’économie financiarisée ;
- de l’exploitation des ressources non renouvelables (stocks) ;
- des gaspillages énergétiques, et en particulier de la production électronucléaire ;
- de la production et de la vente d’armements, de pesticides, etc. ;
- des transports aériens et routiers, du commerce intercontinental.

Cette décroissance sélective, dont les champs d’application devront être déterminés en alliant des critères d’écologie et d’équité sociale (visant la réduction des inégalités tant à l’intérieur des pays qu’entre Nord et Sud), pourrait fournir le mot clé qui parle à l’imaginaire et qui identifie, une bonne fois, l’écologie politique et le parti Vert comme tout autre chose qu’une composante environnementaliste et sociétale « bobo » de la nébuleuse « Gauche »

La vigueur antinomique de l’idée de décroissance, qui impacte de front un imaginaire collectif colonisé à la fois par l’idéologie libérale (« consommez ») et par l’idéologie « progressiste » (l’âge d’or de l’abondance pour tous est au bout des luttes sociales et de la domestication de la nature), sa radicalité, même pondérée et encadrée par des critères de sélectivité et d’équité, déclencherait (nécessairement reprise par un parti ayant pignon sur l’agora), le débat de fond nécessaire au renouvellement du paysage politique français

Le Marché et le Salariat
À la base, un marché, c’est l’organisation de la connexion de l’offre et de la demande, leur circulation (colporteur) partiellement concurrentielle (le marché n’est pas « soumis » mais seulement « exposé à la concurrence » et sait s’en protéger souvent).

Parfois la production et la distribution doivent être assurées par l’État, indispensable pour certains biens et lorsqu’il faut assurer la gratuité, une répartition uniforme ou, au contraire, une compensation. Mais pour le reste on en connaît les limites bureaucratiques, l’inertie, les gâchis, les corruptions, l’impossible planification, la perte d’autonomie.

Si l’on ne peut tout confier au marché (et les entreprises notamment sont organisées hiérarchiquement, pas en marché), on ne peut pas tout confier non plus aux hiérarchies même prétendues démocratiques. En bref, on ne peut absolument pas se passer, ni du marché (débarrassé de son idéologie), ni de l’État

On ne pourra lutter contre la croissance, les pollutions, si on ne se libère pas d’abord de la dépendance salariale des industriels. Aujourd’hui toute atteinte aux intérêts du capitalisme est présentée comme une atteinte aux salariés car le salariat est bien l’autre face du capital. Pourtant il ne suffit pas d’être anti-libéral, ce dont s’accommode fort bien le capitalisme, nous devons être anti-productivistes, c’est-à-dire anti-capitalistes et donc offrir une alternative au salariat.

Le Logement et l’Urbanisme Selon les Verts :

(j’y reviendrai un peu notamment quand je parlerai de Jeudi Noir)

Pour Ma Part, je pense que les Verts (et les Jeunes Verts) ont tout interet à accentuer leur travail médiatique et militant sur le Logement et l’Urbanisme.

Car quand on parle de ce sujet on parle Lotissements, Urbanisme, extension de la ville, services publics et commerces de proximité…

Mais on parle également Transports  (qui doivent être à proximité, pour que les gens puissent se déplacer au boulot…) (piétons, bus, vélo…)

Et également plusieurs autres facettes liés à l’environnement :
Energies (habitats écolos, autosuffisance énergétique, chauffage, …)
Agriculture, Espaces Verts…  : le logement peut grignoter les terres agricoles ou terres encore sauvegardés… la qualité des sols, de l’eau… et bien entendus les espèces animales et végétales…

Bref le Logement permet de façon Populaire, Imagée, et Facilement de parler de la globalité des solutions écologiques : avec les côtés « utopiques » permettant de faire « rever » les gens…
Avec le Logement et l’Urbanisme on parle Social, on parle Economie (relocalisation…) et on parle de Nos solutions Ecolos

Et surtout on parle de la vrai vie des vrais citoyens : le prix du logement, le prix du chauffage, comment se déplacer, comment manger et à quel prix (agriculture bio de proximité) … on parle qualité de l’environnement proche (air, eau… et donc la santé de tous !)

D’autant plus que comme le rappele Yves Fremion Les Provos (hippies politisés en Hollande dans les années 60) furent certainement les premiers écolos dans le monde.  Et que l’un de leur thème centrale était un autre urbanisme.

Les collectifs : Jeudi Noir

Parallèlement à un petit travail de réflexion sur l’écologie politique, la reconstruction de la gauche, et les Verts, je ferai au cours des prochaines semaines voir prochains mois une petite présentation de plusieurs collectifs. Parce que c’est selon moi l’un des axes majeurs pour la reconstruction de la gauche et des verts, les collectifs se multiplient mais doivent aussi être étudiés… Parfois éphémère (autour d’un soutien, d’une action particulière) parfois à l’origine de la création d’une association et enfin parfois en perpétuel mouvement…

Parmi eux on pourrait citer en vrac Jeudi Noir, collectif du 29 mai, collectif anti ogm, jeunesse sans ogm, le collectif Alliance pour la Planète, le réseau sortir du nucléaire (…) et bien d’autres… Tous différents, j’en présenterai quelques uns, en commençant par Jeudi Noir

Mais qui se cache donc derrière Jeudi Noir :

Manuel Domergue  assistant parlementaire du sénateur Vert Jean Desessard avait déjà lutté avec Génération Précaire contre l’abus des stages dans les entreprises qui se payent une « main-d’œuvre qualifiée » sans la rémunérer. On le retrouve également du côté de « La France qui se lève tôt »

J’avais eu la chance de suivre lors de ma dernière visite à Paris une petite « formation »(forum des Jeunes Verts) où Manuel nous avait expliqué les relations à avoir avec les médias. Et c’est bien là la force de ce collectif (comme pour Génération Précaire)

Comme le dis Manuel :

Avec une vingtaine de militants, le collectif est né le 24 octobre 2006, date anniversaire du krach de 1929 à Wall Street. Un jour resté dans les mémoires sous le nom de « Jeudi Noir » et qu’on tient à célébrer

Dès la première action, nous avons envoyé des communiqués de presse à 7000 journalistes par mail, en y joignant la vidéo de la première visite « festive » d’un appartement à louer, que nous avions nous-même filmée. Pour la petite histoire, c’est aussi nous qui avons envoyé le premier communiqué de presse des Enfants de Don Quichotte.

Le but du jeu : faire du bruit (même quand on est peu) pour amener les médias à s’interesser à des sujets trop peu entendus par les médias (ici le logement des jeunes, plus tôt la situation des stagiaires…)

Comment réussir une réquisition annoncée en préfecture ?

Voilà toute la force de ce collectif Jeudi Noir : braquer le projecteur vers une situation trop peu médiatisée…

Bien entendu Jeudi Noir a des propositions et une expertise sur le sujet :

Le Logement et l’Urbanisme Selon les Verts :

Pour Ma Part, je pense que les Verts (et les Jeunes Verts) ont tout interet à accentuer leur travail médiatique et militant sur le Logement et l’Urbanisme.

Car quand on parle de ce sujet on parle Lotissements, Urbanisme, extension de la ville, services publics et commerces de proximité…

Mais on parle également Transports  (qui doivent être à proximité, pour que les gens puissent se déplacer au boulot…) (piétons, bus, vélo…)

Et également plusieurs autres facettes liés à l’environnement :
Energies (habitats écolos, autosuffisance énergétique, chauffage, …)
Agriculture, Espaces Verts…  : le logement peut grignoter les terres agricoles ou terres encore sauvegardés… la qualité des sols, de l’eau… et bien entendus les espèces animales et végétales…

Bref le Logement permet de façon Populaire, Imagée, et Facilement de parler de la globalité des solutions écologiques : avec les côtés « utopiques » permettant de faire « rever » les gens…
Avec le Logement et l’Urbanisme on parle Social, on parle Economie (relocalisation…) et on parle de Nos solutions Ecolos

Et surtout on parle de la vrai vie des vrais citoyens : le prix du logement, le prix du chauffage, comment se déplacer, comment manger et à quel prix (agriculture bio de proximité) … on parle qualité de l’environnement proche (air, eau… et donc la santé de tous !)

D’autant plus que comme le rappele Yves Fremion Les Provos (hippies politisés en Hollande dans les années 60) furent certainement les premiers écolos politiques dans le monde.  Et que l’un de leur thème central était un autre urbanisme.
Provos également à l’origine de la mise en place de vélos gratuits un temps : l’occasion de parler prochainement du Vélib, de Vélorution…

Préparer l'avenir

3 ou 4 débats sont nécessaires pour bien préparer l’avenir des Verts et de l’Ecologie Politique. Et donc le prochain Congrès.
La Définition de l’Ecologie Politique et de son avenir : revenir aux sources, prendre en compte le Grenelle, Hulot, Bové…
L’existence même des différentes stratégies des Verts
Les rapports des Verts avec la Gauche : évolution du PS, de l’Anticapitalisme… Mais aussi des autres partis… et même le Centre (Modem)
Et enfin se nourrissant de tout ça, établir aussi ce qui nous différencie, l’accentuer pour exister (reflexion sur la décroissance, l’antiproductivisme…)

Rouge Orange Vert : alternatives pour demain ?

Les résultats aux municipales ont tendance à aller dans ce sens.
La Rouge avec la LCR d’un côté qui tente de s’élargir en devenant Parti Anti Capitaliste et le PCF qui a su freiné sa chute
L’Orange avec Le Modem qui a partiellement réussi son pari mais qui devra trouver sa voie (notamment en terme de programme) …
Le Vert avec les Ecologistes , ces Verts que l’on disait mort et qui sont toujours là…

Et le PS dans tout ça, principal parti de gauche en terme de voix, qui va devoir faire face à ces 3 alternatives…
Et si les Verts étaient les seuls à pouvoir faire la synthèse idéale entre (pour simplifier) : Démocratie (institutions) , Social et Environnement…

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Ecologie Avenir de La Gauche ?

Comprendre et imaginer une rénovation. La rénovation de la gauche, mais aussi de l’écologie politique. Jean Zin que l’on situerait plutôt volontier dans les écolos révolutionnaires et Benoît Lechat de Etopia (nos amis belges : centre d’animation et de recherche en écologie politique)

Jean Zin nous parle donc de l’écologie politique comme avenir de la gauche quand Benoit nous parle d’écologie et réforme de la gauche.

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Les Tendances chez les Verts :

Si les Verts sont d’accord sur 90% du programme les différences de tendance s’expliquent à la fois par l’importance que l’on donne aux axes majeurs du programme et aux relations que l’on souhaite avoir avec les autres partis

Je vois se dessiner 4 tendances principales. J’avais déjà fait un billet pour mieux comprendre les tendances chez les Verts .
Autres liens à visiter :

ECOLO / Les Alter Gogoche / Les Autonomistes loyalistes / Les Gardiens du temple  d’une façon caricaturale :

Ecolo étant la branche Ecolo , Les Alter Gogoche étant les pro gauche de la gauche et altermondialistes , Les Autonomistes loyalistes étant ni pour l’alliance/fusion à gauche gauche ni avec le PS , les Gardiens du temple étant plutôt peuplé de pro PS réformateurs…

Un petit tour sur les actuels contributions des Verts donne une bonne idée

Il y a 2 ans j’avais écris ces billets : Quel Vert pour les présidentielles ? Bien que non adhérent je m’étais posé la question :  dès le début j’ai été partagé entre ces deux là

Je me souviens également de quelques vidéos où Cecile m’a impressionné :

sur le fait que les électeurs du FN ne sont pas tous des fachos et que la gauche (et les Verts) peuvent et doivent les faire revenir à gauche… (sans pour autant proposer des solutions de droite : sécuritaire…)


sur le fait qu’une génération (les 15-30 ans) qui sont ou vont être des électeurs, n’ont connu que la crise et même les crises : écologique (tchernobyl, pollution…) , social, scandale politico financier, chomage, … et pourtant d’après un sondage ces jeunes croient en l’utilité de la politique (mais ne votent pas !)

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Nouvelle Gauche Vs Vieilles Gauches ?
Le billet d’Alain Lipietz :

Longtemps, le grand débat a opposé chez les Verts les partisans du « ni droite ni gauche » et les partisans de l’alliance prioritaire à gauche. Et, à l’intérieur de la gauche, les Verts priorisaient ceux qui étaient les moins productivistes et les moins étatistes, c’est-à-dire plutôt le PS ou certaines tendances libertaires ou associatives que le parti communiste.

Le vote du Cnir du 13 ami 2007, en décidant que les Verts n’avaient plus d’allié privilégié, allait complètement rebattre les cartes. Un nouveau clivage apparaît.

Il y a ceux qui (comme moi) considèrent que les Verts représentent d’abord une force autonome, certes de gauche (au sens où on l’entend depuis 1789, c’est-à-dire plus transformatrice, par opposition à la droite, plus conservatrice), mais en tout cas une nouvelle gauche, une « gauche pour le XXIè siècle », passant, quand il est possible et nécessaire, contrat avec la « vieille gauche ».
On pourrait l’appeler « troisième gauche ».Soit que l’on fasse référence à l’opposition traditionnelle entre gauche réformiste et gauche révolutionnaire : et les Verts apparaissent alors comme des « réformistes radicaux ». Soit que l’on fasse référence à l’opposition de la fin du 20e siècle entre une première gauche, étatiste, et une deuxième gauche, régionaliste, européenne et plus autogestionnaire : et les Verts empruntent à cette « première gauche » la nécessité de protection publique collective, et à la deuxième gauche la volonté d’autonomie des agents et des groupes.

Et puis il y a ce que révèle l’offensive de Jean-Vincent Placé : il existe aussi chez les Verts une position considérant les Verts comme une tendance parmi d’autres de « la gauche » institutionnelle (Jean Vincent Placé était significativement candidat dès le premier tour sur une liste municipale conduite par un chevènementiste). Les Verts devraient respecter en tout temps un pacte républicain incluant vraisemblablement des « centristes de progrès » de nuances MRC ou Modem. Proposition stratégique évidemment décisive, car, dans ce cas, l’écologie politique ne pourrait jamais devenir politiquement hégémonique au sein de la gauche, à la manière dont les socialistes ont remplacé, au cours du 20e siècle, les radicaux, comme ceux-ci avaient remplacé, au 19e siècle, les libéraux. J’avais dans mon billet précédent examiné comment la « nouvelle gauche » pourrait remplacer la « vieille gauche »

Bien entendu il faut peser les mots de Alain Lipietz surtout avec le Congrès approchant 😉 . La Think Tank Ecologie Nouvelle (De Rugy) fait ce type de constat :

Le projet socialiste, épuisée idéologiquement, apparaît à bout de souffle pour relancer le mouvement de la gauche. Une nouvelle gauche, d’essence écologiste, a devant elle l’opportunité historique de prendre la relève de la vieille gauche du XIXème et XXème siècle. La gauche du XXIème siècle sera écologiste ou ne sera pas ! Après tout, les socialistes n’ont-il pas pris le relais de la gauche des mains des républicains ?

A méditer… A méditer aussi (propos qui font suite aux municipales) :
Il s’agit, pour Mme Voynet, de “contribuer à refondre, à revitaliser une gauche crédible dans laquelle les écologistes ne sont pas le truc en plus” mais “au coeur du projet”.
“On n’a pas à sous-traiter au Parti socialiste, empêtré dans ses questions de leadership, de congrès, le soin de refonder la gauche”, a-t-elle estimé.

Je vais même citer Billard :
“on ne peut pas continuer sur le choix strict entre alliance avec le PS ou des listes vertes autonomes”. Il y a une “autre solution”, “voir comment construire l’alternative”, autour de listes “éco-citoyennes” comptant dissidents PS ou PCF, parfois LCR, des forces “capables de prendre des mairies contre de vieux appareils usés”

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Et les Présidentielles en 2012 ?

Voter utile est inutile
3 ème présidentielle perdu par la gauche, et tout particulièrement par le PS. Le vote utile aura sauvé la seconde place mais pas la gauche. Preuve qu’il n’était pas très utile…

Des primaires à gauche et quel type de primaire ?
J’y reviens et j’y tiens. Si un jour il y a primaire, le gagnant ne devra pas être celui qui s’impose aux autres mais celui qui pourra regrouper une équipe, les résultats des primaires étant un moyen de mesurer le poids de chacun dans cette équipe…

Il s’agit donc d’établir de nouveaux rapports entre les composantes de la gauche…

Sarkozy veut casser l'Eolien

Les pouvoirs publics s’apprêtent à soumettre par décret les parcs éoliens à la procédure d’autorisation des « installations classées pour la protection de l’environnement » (ICPE) qui encadre les équipements présentant les dangers et les risques de pollution les plus importants. Encore une fois Sarkozy se fout de nous avec son Grenelle. Aucun pays au monde n’a jamais mis en oeuvre, ni même envisagé, un encadrement aussi rigide. Le développement des parcs éoliens est déjà très encadré : avec cette nouvelle mesure on veut entraver son développement. Plus d’infos dans l’article du Moniteur.

Pendant ce temps les incidents nucléaires pleuvent : mais ce n’est rien ! (avec complicité de l’Etat)

Les 10 petits Nerds

Le premier vrai thriller Geek. Une perle dont je suis tombé tout de suite fan. Imaginez : vous êtes sur MSN. Puis vous êtes mystérieusement invités dans une fenêtre de discussion à plusieurs. Là d’autres ont été aussi invités. Tous des inconnus. Pire que Lost ou encore Cube… Ou même Saw 😉 . Là commence alors l’aventure. La fenêtre MSN semble maudite : elle refuse de se fermer. Pire vous refusez tous de rebooter brutalement votre PC (pour des raisons obscures).

Roman publié par épisode sur Internet « Les 10 petits Nerds » propose un thriller mélant « conversations Msn » et Flashback permettant de mieux faire connaissance avec chacun des mystérieuses protagonistes.
Car tous ont quelquechose à cacher, tous semblent avoir un point commun, et tous sont bloqués ici, sur MSN…
En sortiront il indemme ?
Les twists finaux (souvent en fin d’épisodes) et autres retournements de situations sont fréquents : vous serez agréablement surpris à chaque fois… Si en plus vous êtes vous même un Geek voir même un Nerd vous serez très amusés par les nombreuses références et situations…

Prof. Nena a rejoint la conversation.

[US@] – L33T0N YeLLoW a rejoint la conversation.

-=Jolie Mimosa=- ^_^ !! a rejoint la conversation.

Alexis a rejoint la conversation.

FauSt a rejoint la conversation.

Manabu-Senseï a rejoint la conversation.

L’aventure commence… A côté Lost c’est de la merde !

Le Prestige

Alors que le nouveau Batman fait le meilleur décollage de l’histoire j’ai vu tout récemment « Le Prestige » du Christopher Nolan. Rares sont les films traitant de la magie. Celui film raconte les années de rivalité qui opposent 2 prestidigitateurs, à la suite de l’accident mortel de la femme de l’un d’entre eux… Nous ramenant plus d’un siècle en arrière « Le Prestige » décrit à merveille ces rivalités qui étaient courantes dans le milieu dans la magie mais fait également quelques allusions au début de l’électrité (avec Tesla, Edison…)

Une fois de plus Nolan, aidé par son scénariste de frère, parvient à marier à merveille scénario ambitieux et complexe, et tensions psychologiques. Teintant tout cela d’un brin de fantastique.
Votre cerveau devra toutefois fonctionner pour suivre l’intrigue…

Le Prestige
envoyé par Basilea. – L'actualité du moment en vidéo.
Nolan retrouve une fois de plus Christian Bale et Michael Caine. Mais on retrouve également à l’affiche Hugh Jackman (Wolverine) , Serkis (Gollum) , Scarlett Johansson ou encore David Bowie étonnant en Tesla…
(Tesla mériterait un film à lui seul dans son opposition à Edison tellement l’individu était fascinant et les débuts de l’électricité également : brevets, recherche, la fameuse bobine Tesla…)

Et au programme bien entendu : des twists en veux tu en voilà, et notamment un twist final !

A part ça :

– Je vous conseille d’aller voir Kung Fu Panda : très bien animé, très drôle,…

– 3 bandes annonces : Miller continue de se faire plaisir avec The Spirit , Max Payne est adapté au cinéma , un futur Terminator est prêt à débarquer

Motions que je soutiens

Au cours des prochaines semaines, et en prévision des journées d’été, je vous exposerai quelques unes de mes réflexions sur l’écologie politique, les verts, l’avenir…
En attendant voici 2 textes dont je suis signataire. Le premier est la motion présentée par Cyrielle Chatelain, Rémi Guerber et leur équipe en vue de l’AG des Jeunes Verts qui aura lieu dans un peu moins d’un mois à présent.
Le deuxième est une contribution en vue des journées d’été des Verts (et au delà). Contribution qui fait un peu office de « pré motion » d’une certaine manière. Vous trouverez sur Alphavert d’autres contributions que je ne manquerai peut être pas de commenter d’ici l’AG de Lille…

– Motion que je soutiens Chez Les Jeunes Verts :

Motion présentée par l’équipe de Rémi Guerber et Cyrielle Chatelain :

Engageons la relève !

Il y a 40 ans, la jeunesse française revendiquait une société plus juste, plus égalitaire, et plus démocratique. Nous réclamant de cette jeunesse insoumise et pleine d’espoirs, nous menons chaque jour les combats initiés par nos aînés écologistes et de gauche, contre la délinquance environnementale, le déficit de démocratie et les injustices sociales. Héritiers de l’urgence environnementale, sanitaire et sociale dans laquelle nous ont laissée les générations antérieures, nous nous considérons comme de nouveaux militants, prêts à prendre la relève des Verts français, européens et mondiaux. Nous sommes prêts à nous battre pour notre propre cause.
Rendant hommage à nos aîné-e-s écologistes, qui militent depuis près de 30 ans, et sans qui les Verts n’auraient pas vu le jour en France, nous tenons à leur dire que nous sommes là, forts de leurs expériences passées et prêts à déterminer un avenir commun. À notre tour, nous choisissons de nous impliquer pour devenir les acteurs du changement social et politique.
Partout, maintenant, la relève est assurée.

Osons promouvoir une nouvelle voie à gauche
Face au productivisme et à la mondialisation ultra-libérale qui ont engendré l’épuisement des ressources naturelles, la disparition d’espèces animales, le développement de nouvelles inégalités et de nouvelles maladies ;
face au manque d’imagination et de solutions politiques qui mine l’ensemble de la gauche ;
face au repli sur soi et aux logiques individualistes qui régissent la société actuelle ;
Nous revendiquons le droit de vivre dans une société nouvelle un bien être ensemble, quelques soient nos différences, ainsi que l’épanouissement personnel loin de la consommation à outrance. Nous refusons de choisir entre catastrophisme et productivisme, scientisme et conservatisme. Nous voulons réinventer de nouveaux modes de relation et d’échange grâce au développement durable, à l’économie sociale et solidaire, et aux nouvelles méthodes de travail, communautaires et participatives, telles que les coopératives d’entreprises et le monde du libre immatériel. Seul un mouvement dynamique et enthousiaste sera à la hauteur d’un tel objectif.
Revendiquons la force du politique face aux logiques du marché et au fatalisme que prônent les autres partis, de droite comme de gauche. Relevons les défis qui nous sont posés, replaçons l’Homme au coeur des débats, et rendons à tous, et en particulier aux jeunes, leur force de décision, pour montrer que ce n’est pas à l’économie de commander au citoyen.
Le projet politique répressif, libéral et anti-démocratique du gouvernement et de sa majorité va à l’encontre des valeurs que nous prônons, qu’elles tiennent au respect de l’environnement ou à la justice sociale. Ne nous enfermons donc pas dans une opposition stérile, mais défendons auprès des citoyens européens le respect effectif des droits de l’Homme -égalité pour tous, accès à l’emploi, au logement, à un environnement sain-, la démocratie participative, ainsi qu’une Europe sociale, ouverte et environnementale.
Le rôle des Jeunes Verts n’est pas de former des futurs cadres de la vie politique, mais des citoyens actifs, vigilants et capables de décrypter et d’agir sur le monde qui nous entoure.
Nous travaillerons dans cette optique, renforçant les bases de notre structure qui furent mises en place cette année. Saisissons les opportunités que nous offrent les élections européennes, et développons notre mouvement selon des ambitions fortes.
Faisons véritablement de la politique autrement
Faire de la politique autrement est la devise du parti Vert depuis sa création. Osons passer à l’acte et bousculer nos aînés ! Adoptons les nouveaux modes de mobilisation initiés cette année, et adoptons des pratiques exemplaires de réflexion et de solidarité. Nous devons être la preuve qu’il est possible de faire de la politique autrement.
La solidarité interne est indispensable. Nous avons tous à apporter aux autres : soutien moral, respect mutuel, coopération, aide financière, et surtout, des idées. La mutualisation de nos expériences et la création de véritables laboratoires d’idées nous permettrons en effet d’organiser des actions d’envergure nationale et de décider ensemble des campagnes à mener.
Une réflexion de fond doit nécessaire être menée, par tous. Promouvons plus d’échanges entre les adhérents, groupes et avec la fédération, grâce aux TIC et aux plus nombreuses réunions, virtuelles et physiques, qui seront organisées cette année. Les groupes locaux, à
la base de la fédération, doivent être à l’initiative des projets relayés par le fédéral, afin que ceux-ci correspondent aux attentes de nos adhérents. Dans une transparence totale, l’exécutif sera également force de proposition et de centralisation des réflexions, en
association étroite avec la FYEG et les jeunes verts mondiaux.
Travaillons en collaboration avec nos aînés ! Nous partageons avec eux une communauté de valeurs, un attachement particulier à lier justice sociale et environnementale. Nous recevons d’eux finances et aide matérielle. Mais, autonomes et responsables, nous souhaitons établir un contrat d’indépendance et de soutien mutuel avec eux. A partir de notre expérience, de notre vécu face aux discriminations, aux difficultés de logement, à la précarité de nos emplois et de notre santé, nous devons nous doter de nos propres analyses et propositions.
Revendiquons la légitime prise de parole auprès du CNIR, et du responsable du parti à la jeunesse.
Refusons également toute soumission ou instrumentalisation, de la part des Verts, ou d’une tendance en particulier.
Les Jeunes Verts possèdent leur entière liberté de parole et d’action, et espèrent pouvoir en faire profiter leurs aînés.
Soyons ambitieux dans un mouvement commun !
Afin de mieux porter nos revendications et de mieux faire passer nos messages, les Jeunes Verts doivent grandir. Il s’agit pour nous d’être présents là où nous sommes attendus, mais aussi et surtout là où l’on ne nous attend pas : quartiers populaires, monde rural, jeunesse d’entreprise, jeunes handicapés… Autant de pistes pour ne pas rester dans l’entre soi, et s’ouvrir à de nouvelles perspectives.
Aux côtés du mouvement social, des syndicats, des associations, des collectifs, interpellons la société dans son ensemble sur les problèmes que nous décelons dans la France et le monde d’aujourd’hui. Continuons de nous associer solidairement aux sans papiers, aux militants anti-OGM, aux lycéens grévistes, aux jeunes écolos ou encore aux galériens du logement. Ouvrons également nos débats sur la place publique et la résistance positive, via des modes de mobilisation alternatifs.
Poursuivons également la politique médiatique offensive initiée cette année, et reprenons les méthodes d’action et de publication qui ont eu du succès en nous donnant une véritable visibilité et crédibilité sur la scène médiatique. C’est ainsi que les Jeunes Verts deviendront un véritablement mouvement de rassemblement de la jeunesse.

Enfin, saisissons l’occasion que représentent les élections européennes pour promouvoir l’écologie au niveau européen. Avec la FYEG, nous devrons élaborer un réel projet Européen. Promouvons une Europe fédéraliste et à la hauteur des défis qui nous attendent,
plus démocratique, ouverte et écologiste.
Nous vous présentons cette année une équipe soudée, dynamique et motivée ; pleine d’envies, d’espoirs et de projets, mais qui reste ouverte et souhaite associer chacun au devenir de notre fédération.

Engageons la relève !

Se présentent comme candidats :
Cyrielle Chatelain au poste de Secrétaire fédérale
Rémi Guerber au poste de Secrétaire fédéral
Vincent Bocquet au poste de trésorier

Avec une équipe de quatre personnes :
Marie Toussaint (responsable de l’international)
Florent Mignot (fundraiser)
Sarah Trichet-Allaire (responsable web)
Kenny Abbey (responsable à l’Europe)

Signataires de la motion :
Louise  (Poitiers)
Pierre Beaumert (Angers)
Jennifer Lefeuvre (Nantes)
Romain Bothet (Alençon)
Marie Delhommeau (IDF)
Bruno Nicostrate (NPDC)

Un texte de mise en application et de soutien vous sera transmis dans les semaines prochaines.

– Motions que je soutiens Chez Les Verts :

Utopie et Réalisme, Pour une écologie de l’espoir solidaire et conviviale

CONTRIBUTION – JOURNÉES D’ETÉ DES VERTS 2008 – TOULOUSE

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Invitation au débat – Vendredi 22 Août 2008 – 20h30

Les sociétés modernes ont cru pouvoir répondre à la peur ancestrale de la rareté et de la pauvreté, c’est pourtant avec ces mêmes craintes que nous entrons dans le XXIe siècle. Les experts nous laissent moins d’une décennie pour limiter les effets du dérèglement climatique, la réduction de la biodiversité et la raréfaction des matières premières, les émeutes de la faim au Sud témoignent violemment des conséquences d’un mode de développement inéquitable et insoutenable.

Les Verts en question ?

Les faits nous ont donné raison mais maintenant que les médias et le monde politique reprennent nos alertes, les Verts ont-il encore un rôle à jouer ? Après le succès de Nicolas Hulot et une présidentielle où nous n’avions su proposer ni nouveau projet ni rêve mobilisateur et dont le résultat nous ramenait à René Dumont, 30 ans auparavant, la question méritait d’être posée. Certains déclarèrent les Verts dépassés, moribonds, rattrapés par la société : bousculés par le ralliement général au discours qu’elles/ils portaient bien seulEs jusque-là, qu’étaient devenus leurs 20 ans d’avance ?

Un certain masochisme Vert exhibe nos échecs pour vendre des potions miracles mais contradictoires. Ont ainsi été proposés depuis un an : une Fédération de la gauche et des primaires sous domination socialiste, un néo-centrisme entre le PS de S. Royal et le Modem de F. Bayrou, une refondation, une alliance de tous les anti-libéraux, de tous les « écologistes ». Point commun entre ces remèdes ? Aucun ne saurait satisfaire plus d’une petite partie du mouvement ; tous tueraient les Verts en abandonnant la spécificité du paradigme écologiste. Mais toujours bien vivants

L’opération « Grenelle » n’a pas réussi à faire disparaître l’écologie politique : aux cantonales et aux municipales, les Verts ont repris leur place dans le paysage politique local et sont loin d’être le radeau de la Méduse que certains se complaisent à décrire. Ces électeurs et électrices qui ont voté Verts et les nouveaux et nouvelles adhérentes attendent de nous des politiques innovantes et, malgré la crise, elles/ils ne désespèrent pas d’un mieux être possible. A nous d’ouvrir un autre cycle, d’adapter notre stratégie à la responsabilité nouvelle que nous impose l’élargissement dans la société de la prise de conscience de l’urgence écologique. En s’affranchissant aux élections législatives de l’accord automatique avec le PS, les Verts se sont autorisés à enclencher ce nouveau cycle.

Les Verts incarnent une opposition radicale aux gouvernements de droite qui font payer aux plus démuniEs les conséquences de la crise et désagrègent progressivement tous les systèmes de solidarité sociale. Devant un Parti socialiste qui semble résigné à la simple gestion d’un monde qu’il a renoncé à changer en profondeur, face à une gauche qui ne propose plus d’alternative, les Verts peuvent dessiner un autre horizon, car il n’est pas d’autre écologie que de transformation. Ils offrent aujourd’hui la seule pensée politique qui défende un projet d’espoir, structurant à l’échelle de la planète, permettant aux mots liberté, solidarité, égalité des droits, démocratie et justice de garder un sens dans une réelle solidarité entre les peuples et les humains.

Les Verts, pivots de l’écologie politique pour rassembler la mouvance écologiste et continuer l’aventure

L’avenir des Verts n’est pas de verdir le programme du Parti socialiste ou celui de l’extrême gauche. Il n’est pas non plus dans le repli identitaire. Les Verts doivent être au centre du rassemblement de tous ceux et toutes celles qui participent au combat pour la planète et pour un monde qu’on voudrait meilleur : les Verts ne peuvent constituer à eux seuls la force capable de répondre à l’urgence de la crise écologique, mais ils sont irremplaçables si l’on veut réellement transformer la pensée écologiste en actes politiques. Et ce ne sont pas les convertis de fraîche date qui le feront.

Un parti de l’écologie politique est une nécessité historique : à l’évidence anti-productiviste, ce parti ne peut que refuser le dogme économique libéral ; et il doit s’immerger dans l’ensemble de la mouvance écologique.

Nous devons avoir comme objectif d’impulser le rassemblement durable des écologistes plutôt associatifs et de celles et ceux qui ont une inclination plus sociale : Nous avons besoin de cette force rassemblée pour entraîner la décroissance de notre empreinte écologique globale et pour imposer des logiques économiques contrecarrant la paupérisation d’une part sans cesse grandissante de la société. Des stricts environnementalistes aux altermondialistes, des défenseurs des droits de l’Homme aux acteurs de l’économie solidaire, de José Bové à ceux qui se reconnaissent dans le combat de Nicolas Hulot, se déploie un mouvement multiforme pour la planète où nos alliés potentiels sont nombreux pour agir sur le terrain et parfois par les urnes.

C’est dans cette conscience d’appartenance à un même courant politique que l’écologie, héritière des combats historiques menés pour la démocratie et la justice, pourra être pour le XXIe siècle ce que la gauche démocratique fut aux deux siècles précédents.

Faire vivre le rassemblement des écologistes et peser aux élections

Ce rassemblement de la mouvance écologiste, et l’alternative que nous proposons, devront être visibles dès les élections européennes, puis aux élections régionales. Il s’agira donc de présenter des listes Vertes, ouvertes à la diversité de l’écologie politique et porteuses de projets de transformation.

Les listes Vertes aux Européennes devront non seulement être à la hauteur des menaces qui pèsent sur le climat et la biodiversité, mais assumeront sans ambiguïté ce qui fait la spécificité des Verts Français dans le parti Vert Européen : la défense d’une politique écologique globale qui intègre à la ligne claire de nos propositions en matière de politiques environnementales la garantie pour les plus faibles, les plus précaires, les plus discriminés, que les droits élémentaires pour vivre, manger, se loger, élever ses enfants, se cultiver, ne sont plus sources d’inquiétude.

Pour le second tour des élections, notamment nationales, ce rassemblement écologiste aura l’objectif de construire des coalitions, en général avec toute la gauche avec des variations possibles, autour d’accords sur une dizaine d’objectifs prioritaires : division par quatre des émissions de gaz à effets de serre, sortie programmée du nucléaire, politique de préservation de la biodiversité, nouvelle politiques de la santé, le tiers-secteur alternatif au secteur marchand, autre politique des migrations, fédéralisme différencié des régions et des États dans l’espace européen…

Aux européennes comme aux élections qui suivront nous affirmerons que la sauvegarde de la planète est incompatible avec les politiques de régression sociale menées dans toute l’Europe : les politiques écologiques vont à l’inverse des logiques ultralibérales actuellement au pouvoir que ce soit celles de Sarkozy, de Berlusconi ou aussi hélas de Gordon Brown.

Reconstruire le projet des Verts et rénover le mouvement

S’ouvrir et reconstruire un projet

Pour revivifier la radicalité de notre projet, nous devons rouvrir le champ du travail théorique et de l’expérimentation. Deux outils seront utilisés : une Fondation ouverte à toutes les sensibilités de l’écologie ; un Comité scientifique confrontant militants, chercheurs, experts associatifs et syndicaux.

Pour créer des passerelles et trouver des alliés, nous devons repenser et organiser nos liens avec la mouvance écologiste. Une confédération ou « Parlement » de l’écologie pourrait être un lieu de rencontre pérenne à l’initiative d’un travail de réflexion, de projets, et d’actions concrètes avec les défenseurs de l’environnement, les décroissants, les militants de l’économie solidaire et des Droits de l’Homme, les intellectuels en prise avec les évolutions de nos sociétés.

Les Assises de l’écologie seront un premier pas vers ce rassemblement des différents courants de la mouvance de l’écologie. Elles n’auront de sens que si elles s’inscrivent dans un processus durable, indépendamment des échéances électorales. Toute grand-messe sans lendemain en signerait l’échec irrémédiable.

Nous devons nous fixer des priorités, au-delà du scrutin suivant et de la réaction à l’actualité immédiate. Les objectifs doivent être programmés avec des échéances sur la durée. Pour concrétiser cette permanence écologiste, il est indispensable de bâtir une habitude du vote Vert autonome. Cette construction intellectuelle nécessite de présenter des candidats Verts à chaque fois que nous sommes en mesure de le faire : on ne peut construire, progresser et fidéliser un vote Vert en affichant l’image d’un parti dépendant.

En interne : réformer nos fonctionnements au plus près des adhérentEs

Augmenter notre nombre d’adhérentEs, diversifier notre recrutement notamment en le féminisant, savoir garder celles et ceux qui nous ont rejoints. Nous transformons peu en adhésions notre capital de sympathie. Nos modes de fonctionnement – il ne s’agit pas ici de statuts mais de pratiques – font fuir celles/ceux qui avaient franchi le pas ; les désirs de participer ne sont pas entendus, l’offre de partage des responsabilités insuffisante. Notre sociologie, un certain excès d’exigences, nos façons de militer, nos thématiques parfois, tout concourt à décourager ou à épuiser les bonnes volontés. Rien ne facilite encore un réel ancrage populaire. Nous devons atteindre l’objectif de 15 000 adhérentEs d’ici 5 ans. Nous le ferons en réactivant notre présence dans la mouvance écologiste. Un meilleur accueil et une formation réelle sont les priorités à mettre en oeuvre dans le cadre d’un plan national de formation. Avec des pratiques plus conviviales et respectueuses de chacune et de chacun, quelle que soit son éventuelle sensibilité, et des choix d’actions ciblées, le mouvement pourra donner une place à chacun/chacune et offrir le sentiment d’un engagement utile et efficace.

Organiser la relation entre les éluEs, le mouvement et les militants, et une solidarité réciproque autre que financière. Pour concilier solidarité des exécutifs et indépendance du parti, participation aux institutions et capacités à réclamer avec l’appui d’autres forces, associatives et syndicales, la réalisation de nos exigences, nous devons organiser la relation entre le mouvement et ses éluEs. Notre efficacité est dans l’interaction de notre travail dans les institutions et dans la société en marche et dans la valorisation médiatique du travail de nos élus et de nos actions de terrain.

Redonner ses lettres de noblesse au travail militant de terrain. Il est indispensable de repolitiser le mouvement. Nous avons trop tendance, en dehors des élections, à cantonner les groupes locaux dans des actions qui relèveraient plus de l’associatif que d’un parti politique. C’est à ce niveau que nous devons organiser le débat politique. Alors que nous sommes censés être organiséEs du terrain vers les instances nationales, les forces de terrain ne pèsent guère dans nos prises de décisions nationales. Redynamiser les groupes locaux, les instances régionales et les commissions thématiques, leur donner toute leur place, c’est aussi ouvrir davantage les Verts sur la société.

**********

D’un côté, une droite dérégulatrice du droit du travail qu’elle ramène cent ans en arrière, de l’autre une gauche social-démocrate toujours enfermée dans le productivisme et honteuse de 
ses 35 heures, entre « Travailler plus pour gagner plus » à droite, et « Valeur travail » à gauche, « l’exploitation de l’homme par l’homme » reste privilégié sur le travail libre et autonome et le temps choisi.

Les Verts ont eux la responsabilité de faire entendre un autre avenir possible, ils proposent la survie de la Terre, la diversité de la vie, des peuples comme des femmes et des hommes, le vivre ensemble, le temps pour vivre, le vivre autrement, le vivre mieux. Les Verts ne le proposent pas pour demain, ils n’attendent pas un hypothétique grand soir pour ouvrir les voies d’autres manières de vivre, d’agir et de faire de la politique, ils proposent de commencer de suite, là où ils gèrent, là où ils peuvent démocratiquement peser sur une décision dans l’utopie du quotidien.

La responsabilité des écologistes est d’ouvrir les voies permettant d’inventer d’autres possibles.

Comment faire entrer les Verts dans une autre période de leur combat contre les diverses injustices, inégalités et dominations – dont celles qui touchent durement les femmes et les pauvres -, contre tout ce qui cause ou aggrave les crises environnementales et écologiques, et pour que chacunE puisse avoir des conditions de vie meilleures dans le respect de toutes les formes de vie de la planète et dans la solidarité avec les générations futures ?

Nous proposons à toutEs celles/ceux qui se reconnaissent dans les orientations proposées dans ce texte de nous retrouver à Toulouse lors des Journée d’été pour en débattre.

Le Vendredi 22 août 2008 à 20h30

Espoir en Actes


Si vous souhaitez participer au travail qui poursuivra ce texte, vous pouvez le signer en envoyant un courriel à : utopie-et-realisme@ouvaton.org

Les 100 premiers signataires : Roderic Aarsse (I de F), Benoît Abot (Picardie), Jean-Claude Alberigo (Provence), Ajia Alitouche (IdF), Laurent Audouin (I de F), Suzanne Auger (I de F), Roukya Atteyé (Centre), Eric Azra (IdF), Marcel Azra (IdF), Charles Azouz (IDF), Henri Balmain (Rhône Alpes), Nicolas Bayart (I de F), Laurence Benkemoun (I de F), Patrick Benkemoun (I de F), Saïd Berrahal (I de F), Alexandre Bertret (Centre), Jean-Jacob Bicep (I de F), Jacques Blaize (Auvergne), Catherine Bony (Rhône Alpes), Robert Bordin (Provence), Bruno Bossard (I de F), Gérard Borvon (Bretagne), Claude Bourgade (Bourgogne), Alexis Braud (Pays de la Loire), Emmanuelle Briançon (IdF), Thierry Brocheriou (Centre), Henri Cacchia (IdF), Dominique Carré (IdF), Géraldine Chalencon (I de F), Cyril Cogneras (Limousin), Alban Cormerais (Pays de Loire), Bernard Crozel (Pays de Loire), Bernard De Veylder (Nord), Caroline Deforge (Centre), Gwendoline Delbos-Corfield (Rhône Alpes), Emmanuelle Deruy (Centre), Cécile Duflot (I de F), Patrice Fauquemberg (I de F), Benoît Fenault (Haute Normandie), Jacqueline Fihey (Haute Normandie), Yves Frémion (I de F), Jean-Michel Gambier (I de F), Sylvain Garel (I de F), Jean-Pierre Girault (I de F), Jérôme Gleizes (I de F), Jean-Marie Goater (Bretagne), David Gourbeault (Languedoc), Jean Graziani (Corsica), Catherine Grèze (Midi-Pyrénées), Jean-Yves Guyomarch (Haute Normandie), Françoise Hoffet (I de F), Laurence Hugues (I de F), Maxime Huré (Rhône Alpes), Didier Ibagne (Bretagne), Tudi Kernalegenn (Bretagne), Lars Kill Nielsen (Bretagne), Nicolas Kill Nielsen (Bretagne), Christian Labes (Centre), Romain Laveau (Pays de la Loire), Yannick Lavenne (Nord), Jocelyne Le Boulicault (Bretagne), Dora Le Morvan (I de F), Brigitte Leblan (Lorraine), André Lebreton (I de F), Alain Leclerc (I de F), Gaëlle Lejeune (IdF), Denise Léniar (Centre), Roland Léniar (Centre), Marc Lipinski (I de F), Marie-Paule Lolo (Provence), Elise Lowy (Basse Normandie), Michael Luzé (I de F), Denis Martinie (Limousin), Abderrahmane Marzouki (Centre), Véronique Massoneau (Poitou-Charente), Elise Mazella (I de F), Antoine Maurice (Midi-Pyrénées), Florent Mignot (Limousin), Patricia Millot (I de F), Annick Minnaert (Aquitaine), Jacques Minnaert (Rhône Alpes), Jean Minnaert (Rhône Alpes), Pierre Minnaert (I de F), Zine-Eddine Mjati (I de F), Hervé Murgier (Champagne-Ardennes), Catherine Naviaux (I de F), Chantal Nocquet (Poitou-Charente), Dominique Normand (Limousin), Yves Ollivier (Pays de Loire), Silvain Pastor (Languedoc), Hervé Pérard (I de F), Danielle Persico (Rhône Alpes), Marie-Christine Petit-Belouin (Auvergne), Gérard Peurière (I de F), Guy Philippon (I de F), Amélie Piegay (I de F), Henrique Pinto (I de F), Jean-Vincent Placé (I de F), Anny Poursinoff (I de F), Denis Remond (I d F), Claudie Rey-Bordjah (Centre), Didier Rod (Midi-Pyrénées), Michel Roland (Bretagne), Daniel Rondepierre (Auvergne), Christophe Rossignol (Centre), Corinne Rufet (I de F), Aziza Saidi (IdF), Céline Scavenec (Nord), Philippe Schmitt (Bourgogne), Marie-Cécile Seigle-Vatte (Guadeloupe), Marie Serve (Rhône Alpes), Stéphane Sitbon-Gomez (I de F), Pierre Stoeber (I de F), Martine Taieb (IdF), Jean-Louis Trebier (IdF), Julien Zloch (RA).

Communiquons sur les incidents nucléaires

Hier 4ème incident nucléaire en France en à peine 1 mois (et 2 ème au Tricastin) et alors qu’il y a peu je montais à Paris manifester pour une sortie du nucléaire et les alternatives énergétiques. Cette multiplication est plus qu’inquiétante alors que Sarkozy a annoncé son souhait d’un 2ème EPR il y a peu. Multiplication plus qu’étrange à moins d’un pied de nez de la part de notre « nucléaire épuisé » en ce début d’été : il faut dire ce qui est l’été le nucléaire ça marche beaucoup moins bien…

Mais on pourrait aussi presque être parano : et si c’était une nouvelle campagne de communication ? Et si après ce « premier incident » au Tricastin, l’industrie nucléaire avait décidé de communiquer régulièrement sur des « incidents » habituellement « masqués » ? Ou disons sur lesquels on communique très peu… Et si tout cela n’était qu’un « plan de com’  » où on décide de communiquer sur des choses qu’on ne communiquait pas avant ? Histoire de nous tester ? Histoire de voir si ces incidents inquiètent les citoyens ? Histoire également de nous habituer à ces nombreux incidents ?

Communiquer ! Tester nos craintes ! Nous habituer ?!

Vigilance !

Lang coupable de la réforme des institutions ?

Après Ingrid Betancourt, après Ségolène parle pour rien dire (de peur de se faire piquer la vedette) voici le nouveau buzz du moment en attendant les JO en Chine. Ou comment le bruit autour du vote de Lang nous fera oublier l’essentiel : les actualités évidemment, la réforme en elle même et les responsabilités de certains.

Lang est donc le traitre du moment. Une voix de plus. Une voix de plus que nécessaire pour faire passer la réforme.
On peut revenir rapidement sur ces votes :

La réforme a donc été adoptée par 539 voix alors que 538 voix étaient nécessaires compte tenu de 9 abstentions (2 UMP et 7 centristes divers). 905 parlementaires sur 906 ont participé au vote. Il y a eu 896 suffrages exprimés ce qui mettait la majorité à 538 voix (3/5 des exprimés). Le oui l’a emporté avec 539 voix soit 1 voix de plus que nécessaire, contre 357.

Ont voté pour : – 310 députés UMP sur 317, 23 députés Nouveau Centre sur 24 (Philippe Folliot s’est abstenu), 1 député non inscrit sur 7 (François-Xavier Villain, MPF), 9 députés PRG + Jack Lang, – 158 sénateurs UMP sur 159 (le dernier a voté contre), 24 union centriste UDF sur 30 (reste répartit en 2 contre, 4 abstentions), 11 RDSE sur 17 (reste répartit en 4 contre, 2 abstentions), 2 non inscrit sur 6 (reste répartit en 2 contre, 1 abstention, 1 non votant)

23 parlementaires de droite n’ont donc pas approuvé la réforme : 21 en votant contre et 9 en s’abstenant.

Par contre 21 voix de gauche se sont portées en faveur du texte : Jack Lang du PS plus 9 députés du PRG sur 11 ainsi que 11 sénateurs du RDSE appartenant au PRG.

Premier point donc : Sarkozy peut dire merci au PRG !!

Mais le bruit autour de la « trahison » de Lang nous fera oublier ce premier point… J’y reviendrai plus bas…

Deuxième point : cette réforme est une réformette dangereuse 

Au delà du bruit Lang, d’autres bruits tournent autour de quelques détails médiatiques de la réforme. On en oublie les rares bons points Mais surtout les trop nombreux reculs !
On en oublie également les oublis : cumul des mandats, responsabilité du président, proportionnelle…

Martine Billard (mais également d’autres parlementaires et militants Verts) y reviennent. Je vous laisse lire le post de Martine Billard. Ou encore le blog de Cédric.

3ème Point : Qui est réellement responsable ? 

Abadinte y revient , tout comme d’autres socialistes heureusement réalistes quand aux problèmes minant leur parti.
Comme je le dis souvent : ok le PS est un grand parti, mais qui dis grand parti dis grandes responsabilités à assumer !

On pourrait imaginer faire une chronologie des responsabilités :

– Jospin, le gouvernement 1997-2002, la gauche et particulièrement le PS de l’époque : bien entendu faire une réforme constitutionnelle aurait été difficile étant donné la couleur du sénat, et la faible avance de la gauche à l’assemblée de l’époque. Mais…

– Jospin toujours : « qui nous a foutu dans la merde avec son inversion de calendrier faisant de facto l’élection présidentielle l’unique élection à enjeu »

– Les responsables actuelles du PS ensuite : pour avoir mal négocier et à de nombreuses reprises avec leurs alliés habituels !! Et notamment les Verts ! Depuis 2002 : législatives, régionales, régionales, cantonales : beaucoup de mauvaises négociations bien souvent. Beaucoup trop de « vote utile » comme seul mot à la bouche…

Cela fini par aboutir en 2007 à donner plus de députés et de sénateurs au PRG qu’aux Verts (et pas seulement : à crisper les relations :! ) .

Pire à faire de mauvaises négociations où tout le monde y perd : soutenant un PRG perdant quand un Vert pouvait gagner une circonscription, soutenant un Vert perdant quand c’est un PRG qui aurait gagné (idem pour d’autres partis) ou encore en jouant des coudes pour aboutir à un dangereux bipartisme…

Alors que les Verts n’ont que 4 députés et 5 sénateurs, le PRG en a 9 et 11.
Le PS a une responsabilité ici même ! Les institutions sont ce qu’elles sont et la responsabilité d’un grand parti aurait été de faire jouer les proportions lors de négociations plus équitables pour une juste représentation ! Mais le PS s’est obstiné ici !
On en paye le prix avec un PRG qui trahi !

Pire lors des dernières négociations pour les sénatoriales le PS s’est obstiné à refuser cette représentation plus juste ! On confond une fois de plus hégémonie et pluralisme…

Alors Lang est il le seul responsable ? Qu’en est il du PRG ?
Et comment se fait il qu’il y ait autant de parlementaires PRG et si si peu de Verts ?
1997 et ce « mini élan enthousiaste » qui avait abouti à une victoire semble bien loin…
Même si déjà en 1997 la composition de l’assemblée était celle ci : 6 députés Verts quand on faisait 6,81% au premier tour. 12 députés PRG quand ils faisaient 1,44%. On peut s’amuser à regarder d’autres législatures c’est fascinant 😉 : 2002 / 2007

– Responsabilité du PS également : (comme le dis Abadinte) : infoutu de tenir ses troupes de socialistes voyant six socialistes rejoindre les rangs du gouvernement UMP , infoutu d’envoyer Jack Lang et ses foooooôoooormidables revoir ses Classiques socialistes et lui imposer de choisir entre la Commission et le groupe socialiste. Quand on ne tient pas le parti ni le groupe parlementaire, on se retrouve avec une réforme institutionnelle votée par une voix d’écart, celle de l’homme ayant écrit ladite réforme : Jack Lang.

Alors Lang ? Traitre ? Seul responsable ?

Comme le dis assez bien mon ami Mickael / Abadinte , Lang subit un lynchage.

Mais ce lynchage n’est il pas là pour mieux oublier les réelles responsabilités ? Pour mieux oublier la réforme en elle même ?  Pour mieux aboutir à un bruit PS Versus Lang avec l’UMP défendant ce dernier (sans compter l’apparence que cela donne dans les médias où le simple citoyen ne saura plus trop quoi croire…)

Finissons quand même sur une note d’humour : quelquepart Jack Lang me fait penser à Ségolène Royal, ou plutôt l’inverse. Ségo c’est un peu le nouveau Jack : cherchant le moindre prétexte pour se faire remarquer… On en reparlera surement dans quelques années… Je ne serai pas surpris que si Ségo n’arrive pas à obtenir la tête du PS (ou l’investiture aux présidentielles) elle quitte ce parti pour fonder un nouveau parti à elle…  A moins que ce cherJack le fasse avant elle 😉